La FTQ à la COP 26 pour une transition juste

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) profitera de sa présence à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) qui aura lieu du 1er au 12 novembre à Glasgow en Écosse pour rappeler aux leaders mondiaux qu’une transition verte doit être axée sur le bien-être des personnes et des communautés. La centrale souhaite que les gouvernements du Québec et du Canada saisissent l’occasion de la Conférence pour s’engager de façon plus ambitieuse dans la lutte contre les changements climatiques. La centrale fera également valoir les intérêts des travailleurs et des travailleuses et rappellera que le dialogue social représente une approche incontournable pour réaliser une transition verte, harmonieuse et inclusive.

« À la COP, la transition juste sera notre cheval de bataille. Nous avons des solutions à proposer et nous voulons être entendus. La FTQ va maintenir la pression sur les gouvernements afin qu’ils s’engagent à mettre sur pied un véritable plan de transition en collaboration avec le mouvement syndical, et nous espérons une ouverture des gouvernements du Québec et du Canada dans ce dossier. De notre côté, nous sommes prêts à nous mettre au travail dès maintenant », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Pour ce qui est des bilans climatiques québécois et canadien, il reste beaucoup à faire pour parler de réelle ambition climatique. « Le Canada et le Québec se sont engagés à faire les efforts nécessaires pour respecter l’Accord de Paris pour que l’augmentation de la température moyenne mondiale reste sous le seuil de 1,5 °C. Or, pour la FTQ, les engagements prévus ratent la cible. Nous devons réduire nos émissions de GES domestiques de manière plus importantes que ce qui est proposé actuellement par nos gouvernements si on veut atteindre la carboneutralité avant 2050 ! L’arrivée d’un nouveau ministre de l’Environnement au fédéral envoie un message important, la FTQ s’attend donc à des actions concrètes et ce, rapidement », ajoute Denis Bolduc.

Les propositions de la FTQ pour une transition juste réussie :

  • Mettre en place un groupe de travail paritaire sur la transition juste ayant comme mandat de définir le concept, le financement et les indicateurs de réussite
  • Créer des pôles de discussion pour un développement socio-économique des régions basé sur le dialogue social et les besoins des communautés
  • Déployer des programmes adéquats de protection sociale, d’éducation et de renforcement des compétences, de réemploi et de mobilité destinés aux travailleurs et aux travailleuses et en assurer l’inclusivité.
  • Poser des diagnostics sur les besoins du marché de l’emploi en matière de main-d’œuvre.

La délégation de la FTQ à Glasgow est composée du secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, ainsi que plusieurs membres des syndicats affiliés de la FTQ, dont le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB), le Syndicat des Métallos et le Syndicat des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC).

Un premier Conseil général de la FTQ en présentiel depuis la pandémie

C’est avec comme sujet principal les changements climatiques que s’est tenu le tout premier Conseil général de la FTQ en mode présentiel depuis le début de la pandémie.

En lien avec la COP26 qui se tiendra à Glasgow dans une semaine, le conseiller de la FTQ Patrick Rondeau faisait un résumé de la situation et des avenues possibles pour réduire notre empreinte carbone de manière significative. Afin de donner un exemple concret de la mise en application de la transition juste, la présidente du SEPB-463, Marie-Céline Rose, est venue présenter le laboratoire de transition mise en place conjointement avec son employeur Énergir.

Le directeur exécutif du SEPB-Québec, Pierrick Choinière-Lapointe, est aussi intervenu sur ce sujet en soulignant que le SEPB-Québec était en processus de refonte de ses pratiques afin d’être carboneutre.

De plus, nous avons reçu la visite du Directeur général de Centraide Montréal qui est venu souligner l’important rôle que joue la FTQ dans les campagnes de financement afin de réduire la pauvreté au Québec. Finalement, les grévistes de la cimenterie Ash Grove (syndiqués avec UNIFOR) sont venus parler de leur combat qui dure depuis plus de cinq mois. Le SEPB-Québec s’est engagé à faire un don de 1 000$ en soutien aux deux cents et quelques grévistes et un appel à la solidarité sera lancé lors du congrès triennal des 12 et 13 novembre prochain.

Congés fériés et mobiles pendant les Fêtes : un rappel

Nous vous rappelons ce que prévoit la convention collective en termes de congés pendant la période des Fêtes cette année :

Dim Lun Mar Mer Jeu Ven Sam
19 20 21 22 23 24

Congé

mobile

25
26 27

Congé

férié

28

Congé

férié

29

Congé

mobile

30

Congé

férié

31

Congé

férié

1
  • Des 4 congés mobiles auxquels nous avons droit, il en reste donc 2 que vous pouvez utiliser quand vous le souhaitez (demain, si vous voulez), mais au plus tard immédiatement après le congé des Fêtes. Vous pouvez donc les garder pour les 3 et 4 janvier, ou sinon les utiliser n’importe quand d’ici là. Vous pouvez aussi les séparer, ce n’est pas requis de les utiliser sur deux jours consécutifs.
  • En résumé : congé du 24 décembre au 2 janvier. Plus : deux autres journées à placer où vous voulez, au plus tard les 3 et 4 janvier.
  • Rappel : vérifiez aussi votre banque de vacances courantes. Sauf exception, vous devez la vider d’ici la fin de l’année.

Votre gestionnaire vous demande de travailler pendant la période des Fêtes? Il s’agit de temps supplémentaire. Vos heures sont rémunérées à 150% de votre salaire de base, en fonction des dispositions de la convention collective. Si vous devez travailler le 25 décembre ou le 1er janvier, la rémunération de vos heures est plutôt de 200% de votre salaire de base.

SEPB 610

Le PRPI, c’est entre vous et votre gestionnaire

Plusieurs professionnels nous font part que leurs rencontres PRPI se déroulent en présence de plusieurs intervenants : supérieur immédiat, directeur de projet, ingénieur en chef, directeur principal, un autre gestionnaire…

Nous vous rappelons que la convention collective définit le PRPI comme « une évaluation, par le supérieur immédiat, des résultats du travail de l’employé » et que c’est « le supérieur immédiat [qui] convient avec l’employé » de ses objectifs.

Les rencontres PRPI doivent être pour le professionnel un moment privilégié d’échange avec son gestionnaire, et non l’occasion de faire face à un jury d’évaluation.

Donc en prévision des rencontres d’évaluation (fin d’année), si vous n’êtes pas à l’aise à ce que d’autres personnes participent à votre rencontre PRPI, vous pouvez demander à votre gestionnaire que vous souhaitez une rencontre seul à seul.

Merci également de communiquer avec nous dans une telle situation, afin que nous puissions évaluer à quel point cette pratique est répandue.

SEPB 610

Mouvements au sein du comité exécutif

On vous informe que le comité exécutif a accepté ce mois-ci que Rachel Thibault et Pierre-Luc Tremblay échangent, à leur demande, leurs postes au sein du comité exécutif.

Rachel a donc démissionné de son poste de trésorière et Pierre-Luc a démissionné de son poste de secrétaire. Le comité exécutif a approuvé la nomination de Pierre-Luc comme trésorier par intérim et de Rachel comme secrétaire par intérim.

Ces nominations demeurent valides jusqu’à la tenue de la prochaine assemblée générale ordinaire, prévue en 2022, qui coïncidera avec l’élection triennale des 5 postes du comité exécutif.

SEPB 610

Élections municipales: comparez avant de voter

La participation aux élections municipales est historiquement plus faible qu’aux élections provinciales et fédérales. La couverture médiatique des enjeux et des propositions des candidates et candidats est également moins importante.

Pourtant, plusieurs enjeux municipaux touchent très concrètement notre quotidien et il est fréquent de voir la population se mobiliser face aux décisions des autorités municipales.

Le comité d’action sociale et politique (CASP) du SEPB-Québec a donc voulu stimuler l’intérêt des membres des sections locales du SEPB-Québec envers l’élection du 7 novembre prochain et mettre en lumière certains enjeux qui nous interpellent particulièrement en tant que syndiqués.

Nous avons donc demandé aux trois principaux partis politiques montréalais de nous détailler leurs engagements en répondant à neuf questions portant chacune sur un thème précis.

Malheureusement, seul le parti Projet Montréal a accepté de répondre à nos questions. Nous les remercions grandement. Pour les deux autres partis, nous nous sommes basés sur leurs plateformes électorales publiées sur leurs sites web respectifs. Nous présentons donc ici une évaluation des positions de chacun des partis suivants.

Cliquez ici pour consulter le document.

Menaces de coupures en transport en commun : l’éléphant dans la pièce de la campagne électorale

Les candidats à la mairie de Montréal doivent clarifier leurs intentions quant au maintien du niveau de service de la STM en 2022

Sylvain Forest, président, Syndicat du personnel administratif, technique et professionnel du transport en commun (SCFP 2850)
Marc Glogowski, président, Syndicat des professionnels de la STM (SEPB 610)
Marc-Édouard Joubert, président, Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
Pino Tagliaferri, président, Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes au transport de la STM (SCFP 1983)

En mars 2020, alors que la grande majorité de la population s’est confinée pour freiner la propagation de la COVID-19, les employés de la STM que nous représentons se sont rapidement adaptés dans leur travail et ont permis de maintenir le niveau de service de transport en commun offert à la population. À travers les confinements, fermetures et couvre-feu, nous avons transporté sécuritairement les travailleuses et travailleurs essentiels vers les hôpitaux, commerces d’alimentation et industries jugées prioritaires.

Aujourd’hui, les usagers sont progressivement de retour, à mesure que les directives de santé publique sont allégées. Depuis le début septembre, l’achalandage dépasse les 50% de son niveau pré-pandémique et l’automne laisse présager que cette tendance à la hausse se poursuivra.

Or, ce retour de la population dans les bus et le métro coïncide ironiquement avec la persistance de scénarios de coupures dramatiques dans ces services dès 2022.

Nous apprenions cette semaine que la STM se disait contrainte de mettre de l’avant des scénarios de coupures importantes dans les services que nous offrons à la population, afin de combler un manque à gagner de 62 millions $ qui persiste, pour le seul budget 2022. Nous sommes consternés d’apprendre qu’aucune solution n’ait encore été mise de l’avant par les gouvernements depuis le dévoilement en juin dernier de tels scénarios de coupure dans des documents de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Parallèlement, alors que le gouvernement du Québec souhaite accélérer les projets d’électrification et que les infrastructures de transport en commun sont vues comme un secteur prioritaire de relance, la STM se fait demander dans les coulisses de ralentir la cadence de ses projets d’investissement! Ceci sans compter que l’arrivée imminente du Réseau express métropolitain (REM) fait dire à certains que celui-ci devrait se financer par des réductions de service dans les bus et le métro!

 

Le maintien du service, un engagement à prendre

Ces jours-ci, à la veille de la COP26 à Glasgow, les candidats à la mairie de Montréal détaillent leurs visions respectives de la relance de la métropole, qu’on dit vouloir « verte » et « durable ».

Or, la crise du financement à court terme des services de la STM constitue un obstacle majeur à toutes ces promesses et ambitions de relance, si on ne veut pas que reprise économique rime avec reprise de la congestion routière et des émissions de GES.

Les engagements en mobilité des candidats à la mairie de Montréal font étonnamment abstraction de cette impasse financière incontournable à court terme. Nous attendons des candidats qu’ils réagissent fermement à ces scénarios de coupure troublants et qu’ils écartent sans équivoque la possibilité que les services de transport en commun à Montréal soient diminués en 2022.

Au nom des usagers – de plus en plus nombreux – dont nous assurons le déplacement quotidiennement, nous demandons aux candidats à la mairie de Montréal de s’engager à mettre en place les solutions permettant d’assurer un financement suffisant à la STM pour maintenir le niveau de service actuel dans les bus, le métro et le transport adapté.

Les Montréalais doivent avoir l’assurance qu’une mauvaise surprise ne les attend pas au lendemain de l’élection du 7 novembre et que la candidate ou le candidat qu’ils choisiront ne cache pas son intention de réduire le service sur lequel ils comptent.

Bienvenue aux nouvelles personnes formatrices du SEPB-Québec

Quatre membres de notre syndicat se sont joints à une trentaine d’autres personnes militantes de la FTQ afin de devenir formatrices syndicales.

Les collègues Marie-Hélène Gauthier (SEPB-574), Khadija Belmessabih (SEPB-575) et Marc Lacroix (SEPB-610) ont complété avec succès, la semaine dernière, leur formation afin de donner les formations de base comme Le-la délégué-e syndical-e et Le dossier de grief.

Nous les voyons (photo principale) en compagnie de leurs collègues participants et les personnes formatrices de la FTQ, Myriam Zaidi et Jean Binet.

La consœur Maryève Boyer du SEPB-573 s’est quant à elle concentrée sur la formation en santé et sécurité du travail. Nous la voyons (photo ci-dessous) d’ailleurs en compagnie de ses deux formateurs FTQ, messieurs Stéphane Hudon et Serge Beaulieu.

Félicitations aux quatre et merci de votre implication à transmettre le savoir syndical à nos membres.

Vers le 6e congrès triennal du SEPB-Québec

Le congrès triennal du SEPB-Québec approche à grands pas! Il se tiendra les 12 et 13 novembre 2021, à l’hôtel Bonaventure de Montréal. Nous en profitons pour vous dévoiler le thème et le visuel de ce 6e congrès.

Le thème choisi est « Au cœur des changements ». En effet, notre syndicat est au cœur de nombreux changements qui touchent le monde du travail, la société ainsi que la planète sur laquelle nous vivons.

Le visuel du congrès montre les trois éléments qui représentent à la fois notre présent et nos défis. En fond, la planète Terre, que l’on tient trop souvent pour acquise, qui est en péril et qui doit être sauvée. Nouveau phénomène, le télétravail imposé reconfigure notre relation avec nos employeurs et s’immisce dans nos vies personnelles. Finalement, ces deux personnes apparaissant en équilibre représentent notre 3e priorité : l’équité et notre obligation d’assurer une société plus juste et à l’écoute de toutes et de tous.

Les dates à retenir
  • 12 octobre 2021 : Date limite pour soumettre des amendements aux statuts et règlements du SEPB-Québec.
  • 12 octobre 2021 : Date limite (avant midi) pour réserver des chambres à l’Hôtel Bonaventure.
  • 27 octobre 2021 : Date limite pour transmettre la liste des personnes déléguées par leur section locale ainsi que la liste des personnes déléguées préférant une copie papier des documents de congrès.
  • 4 novembre 2021 : Date limite pour soumettre une résolution (300 mots maximum), autre qu’un amendement aux statuts et règlements du SEPB-Québec.
  • 12 novembre 2021 : Début du 6e congrès triennal du SEPB-Québec, d’une durée de deux jours.

La FTQ rejette le projet de loi n° 59 sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) demande au ministre du Travail Jean Boulet de retirer son projet de loi n° 59 sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

Malgré tous les efforts déployés et après avoir participé de bonne foi aux travaux parlementaires afin de faire adopter les amendements nécessaires pour améliorer le projet de loi, nous sommes forcés de constater que ce qui est proposé est nettement insuffisant. Réunis en Bureau spécial hier soir, c’est à l’unanimité que les dirigeants de la FTQ représentant les principaux affiliés ont rejeté le projet de loi n° 59 et demandent au gouvernement de refaire ses devoirs.

« Depuis le tout début du projet de réforme, nous avons été ouverts aux discussions et avons proposé au gouvernement des mesures visant à améliorer ce projet de loi. Pour la FTQ, le projet de loi n° 59 rate l’objectif ultime d’améliorer la protection des travailleurs et travailleuses, et ce qui est sur la table ce sont des demi-mesures. Est-il besoin de rappeler que chaque année 200 hommes et femmes en moyenne meurent d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, et 100 000 personnes sont victimes d’accidents de travail. C’en est assez de jouer avec la vie, la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« Ça fait 40 ans que nous attendons cette réforme, et avec son projet de loi n° 59, le ministre est en train de rater la cible qui est de mieux protéger les travailleurs et travailleuses. Ce projet de loi va passer à l’histoire pour les mauvaises raisons. En plus de mettre en place des mécanismes de prévention pour tous les milieux de travail, incluant l’éducation et la santé, il faut entre autres maintenir la prépondérance du médecin traitant ; que les indemnisations soient équitables ; et que soit retirée la notion de multiétablissements », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Lorsque vient le temps de parler de prévention, les employeurs n’ont qu’un seul argument : le coût des programmes. Or, ils font semblant d’ignorer qu’un seul dollar investi en prévention fait économiser 10 $ en réparation. Certains préfèrent engranger des profits rapides plutôt que de mettre en place des milieux de travail sécuritaires et productifs. 

« Ce que nous voulons c’est une loi qui améliore la protection des travailleurs et travailleuses, et non une loi réductrice. Il est temps de rédiger une véritable loi pour que les travailleurs et travailleuses reviennent à la maison sur leurs deux jambes et en santé.  Notre porte reste ouverte et nous sommes prêts à échanger en tout temps avec le ministre », conclut le président de la FTQ.