Télétravail : les obligations de présentiel pleuvent

Lentement mais sûrement, la flexibilité et l’autonomie que nous semblions avoir acquises depuis 2022 dans notre organisation entre le télétravail et le présentiel semble s’effriter.

Un nombre croissant de gestionnaires exigent de leurs équipes une « présence au bureau » de plus en plus importante, souvent sans justificatif qui n’aille au-delà de « l’esprit d’équipe ».

À un moment où l’éternelle réorganisation, la situation budgétaire et l’épée de Damoclès des coupures causent déjà bien assez de stress, on aurait pu s’attendre à ce que le télétravail – qui ne coûte rien, qui favorise la productivité et le bien-être des employés, qui est perçu par les professionnels comme une marque de confiance, voire de reconnaissance – se poursuive avec la même flexibilité qu’ont adoptée les professionnels et leurs gestionnaires depuis deux ans.

Mais puisque certaines directions ont décidé de serrer la vis là aussi, prenons le temps de rappeler ce que prévoit notre contrat de travail.

 

Le télétravail est établi « à raison d’un minimum de trois jours par semaine ».

Nous avons vu des directives de présentiel obligatoire qui s’établissent en pourcentage d’heures travaillées ou qui qualifient deux jours de présentiel comme étant un « minimum ». C’est tout le contraire. Sauf dans une situation exceptionnelle où la présence est essentielle pour les besoins opérationnels, notre lettre d’entente sur le télétravail prévoit que le télétravail est, au minimum, de trois jours par semaine.

 

Une journée sur le terrain, dans les locaux d’un partenaire ou lorsque votre présence est requise dans un autre lieu que le bureau ne compte pas comme une journée de « télétravail ».

Le « télétravail » est une forme d’organisation du travail où le salarié réalise ses tâches à distance en utilisant des outils technologiques (ordinateur, téléphone, Internet). Donc lorsque vous devez réaliser vos tâches en étant physiquement présent à quelque part, vous n’êtes pas en télétravail. Cette journée ne peut donc pas être comptabilisée dans votre minimum hebdomadaire de 3 jours de télétravail.

 

Lors d’une journée au bureau, c’est la responsabilité de la gestion de prévoir des espaces de travail pour les employés.

Alors que de plus en plus d’équipes se voient imposer des journées au bureau fixes (les mêmes journées pour tout le monde!), l’enjeu de la disponibilité des espaces de travail commence à se profiler. Certains partagent un bureau avec un collègue, d’autres, embauchés après mars 2020, n’ont jamais eu de bureau à eux!

Fournir un espace de travail demeure une responsabilité de l’employeur. Est-ce que toutes ces obligations de présentiel sont bien coordonnées? On verra dans les prochaines semaines.

 

Finalement, plusieurs gestionnaires disent que les journées en présentiel servent à créer des liens et socialiser avec les collègues. Justement, des représentants de l’exécutif syndical et plusieurs délégués seront présents le 7 février prochain à la Tour GR. Nous serons identifiés aux couleurs du SEPB 610.

Passez nous voir au local du SEPB 610 au 5e étage, on aura du café!

Est-ce que le SEPB 610 a un fonds de grève?

Les grèves des employés de l’État cet automne ont remis à l’avant-plan les questionnements de plusieurs sur les « fonds de grève » des syndicats. Plusieurs ont constaté que la situation est inégale d’une organisation à l’autre.

En vue de notre prochaine négociation, vous vous demandez peut-être si le SEPB 610 a un fonds de grève. Réponse : oui.

Notre affiliation au SEPB-Québec et, au niveau canadien, au COPE-SEPB, comprend une cotisation et un accès à des fonds de grève en excellente santé financière.

Localement, le SEPB 610 détient également un actif appréciable pouvant servir à bonifier, au besoin, les prestations de grève offertes par le SEPB-Québec et le COPE-SEPB.

On ne souhaite pas en arriver là, mais si jamais il s’avérait nécessaire de considérer cette option, nous avons ce qu’il faut pour s’y engager avec sérieux. Les modalités d’utilisation de ces fonds vous seraient évidemment présentées en assemblée générale avant tout vote de grève.

 

SEPB 610

Élan de solidarité pour les grévistes du secteur public

Les difficiles négociations dans le secteur public ont des conséquences importantes pour à peu près tout le monde depuis des semaines. Les grévistes sacrifient plusieurs jours de revenus pour défendre l’intégrité des réseaux publics qu’ils tiennent à bout de bras.

En même temps, ces travailleuses et travailleurs bénéficient d’un élan de solidarité incroyable. En début de semaine, le Syndicat des Métallos a fait un don de 100 000$ sous forme de cartes-cadeaux d’épicerie aux grévistes des différentes organisations. Aujourd’hui, Unifor, l’AFPC et l’AIMTA renchérissaient avec des dons de 70 000$, 100 000$ et 65 000$ respectivement.

Le SEPB-Québec a déjà reçu pour 10 000$ de cartes-cadeaux pour distribuer à ses membres grévistes, de la part des Métallos. Quatre sections locales du SEPB sont membres du Front commun. Elles représentent les travailleuses et travailleurs de soutien scolaire des centres de service Marie-Victorin et Marguerite-Bourgeoys et des commissions scolaires anglophones Riverside, New Frontiers et Sir Wilfrid Laurier.

Ces membres sont des éducatrices en service de garde, des techniciennes en éducation spécialisées, des secrétaires d’école, des concierges, etc. qui ont souvent des horaires brisés, à temps partiel et dont les revenus sont souvent sous le seuil de la pauvreté.

En solidarité et à l’instar d’autres sections locales du SEPB, le SEPB 610 a fait cette semaine un don de 1000$ à être distribué sous forme de cartes-cadeaux à ses collègues en grève du SEPB.

Plusieurs parents parmi vous doivent combiner le télétravail avec les enfants à la maison et cette adaptation temporaire en soi un geste de solidarité. Ceux et celles qui veulent et peuvent en faire plus, nous vous invitons à faire un don à Centraide du Grand Montréal, qui soutient entre autres les banques alimentaires auxquelles ont recours les travailleurs en soutien scolaire, mais également bon nombre d’autres personnes dans le besoin.

Que ce soit via la campagne de générosité de la STM ou directement sur le site de Centraide, votre don vous donne droit à un crédit d’impôt et, spécialement ces jours-ci, témoigne de votre solidarité envers nos collègues du secteur public dont la lutte – et les gains qu’ils obtiendront – pavent la voie aux négociations qui suivront, dont la nôtre.

Merci et Joyeuses Fêtes!

 

SEPB 610

Connaissez-vous le comité environnement du SEPB-Québec?

Le SEPB-Québec a entériné une résolution visant à créer un comité permanent pour l’environnement ayant pour principal mandat de sensibiliser les membres du SEPB-Québec aux causes environnementales à la fin de l’année 2019. Depuis, les membres du comité environnement s’activent pour mettre en place des actions concrètes liées à l’environnement et également examiner des façons d’améliorer le bilan environnemental des milieux de travail.

Le comité environnement, dans le but de sensibiliser les membres du SEPB Québec aux causes environnementales, vient de mettre en place une infolettre! Cette infolettre vise à communiquer les actions pour le climat du SEPB Québec, de ses sections locales et de ses partenaires syndicaux.

 

Ça vous intéresse?

Inscrivez-vous à la liste de distribution en scannant le code QR ou en allant sur le site du SEPB Québec, section comité environnement.

Bonne rentrée!

Nous espérons que celles et ceux qui sont partis en vacances pendant l’été en ont profité. Un bon retour à vous!

C’est un automne chargé qui s’annonce et déjà, le ton est donné avec les annonces en lien avec la réorganisation qui ont redémarré cette semaine dans certains secteurs, le tout sur un fond de bruit médiatique et de rumeurs dans le dossier de la gouvernance.

Pendant que certains dossiers pilotés par l’ARTM font les manchettes et que le gouvernement laisse entendre son intention de confier les grands projets à une nouvelle agence, à court terme c’est le dossier de la réorganisation qui nous préoccupe principalement.

 

Rencontre avec Marie-Claude Léonard et Alain Brière

À ce sujet, deux membres de l’exécutif syndical ont rencontré cette semaine la directrice générale Marie-Claude Léonard et le DE responsable des Ressources humaines Alain Brière.

En plus de revenir sur l’effet paralysant et anxiogène que cause la longueur du processus de réorganisation, nous avons alerté nos vis-à-vis par rapport aux risques que représente la gestion matricielle sur le travail des professionnels. Que nos clients internes deviennent nos « gestionnaires matriciels » nous place inconfortablement au centre de relations de pouvoir et d’influence entre gestionnaires.

Qui écouter et quelle directive prioriser lorsque nos deux gestionnaires nous envoient des signaux contradictoires? Il n’est pas question que les professionnels fassent les frais de modèles de gestion imparfaits ou mal implantés. Nous avons été clairs là-dessus.

Il sera aussi important de respecter une certaine équité dans les mouvements de personnel. Le passage d’une équipe de projet à l’autre est encadré comment dans une structure matricielle? Par affichage de poste ou par simple décision des gestionnaires? Les professionnels concernés ont-ils un mot à dire?

Aussi, la présence d’un aussi grand nombre de consultants externes au sein du GPMA, qui s’était justifiée dans le passé par le soi-disant caractère temporaire des bureaux de projets, est-elle toujours d’actualité?

Ce sont tous des éléments importants qui devront être pris en considération par la haute direction dans les prochaines semaines et nous leur avons offert notre collaboration pour s’assurer que les préoccupations et les intérêts des professionnels soient entendus dans cette démarche.

Ultimement, ce qui se dessine ici trace les contours de ce que deviendront des thèmes importants de la négociation de la prochaine convention collective. Plus la STM change, plus la convention collective actuelle devient mure pour une mise à jour et plus nous sommes prêts à négocier la prochaine! Une autre preuve qu’une convention de 7 ans, c’est beaucoup trop long!

D’ici là, continuez à nous contacter pour nous faire part de comment la réorganisation se vit dans vos équipes, échangez entre vous, parlez à vos délégués syndicaux. C’est ensemble que nous pouvons faire en sorte que les professionnels soient considérés là-dedans à leur juste valeur.

SEPB 610

Les autres négos en cours

Ailleurs au Québec, le marché de l’emploi et le taux d’inflation font en sorte qu’un nombre record de négociations se transforment en conflits de travail. Les attentes des travailleuses et travailleurs au niveau salarial sont grandes (avec raison!) et les mesures de conciliation travail-vie personnelle sont devenues des incontournables pour parvenir à un règlement.

Dans le secteur privé, mais aussi du côté des chauffeurs de la Société de transport de Laval (STL), plusieurs des conventions collectives qui se signent depuis le début 2022 prévoient des augmentations de salaire liées au taux d’inflation.

Tout récemment, les chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ont déclenché une grève générale pour faire débloquer leurs négociations. Fait important à noter : le tribunal ne leur a imposé aucun « service essentiel » à assurer pendant leur grève, ce qui donne à leur syndicat un intéressant rapport de force!

Près de nous, les employés de bureau d’Énergir, syndiqués au SEPB 463, ont eux aussi tenu une journée de grève le 14 juin dernier. Le salaire et la sécurité d’emploi sont au cœur du litige avec leur employeur. La veille de la grève, Énergir a même menacé ses employés de mettre totalement fin au télétravail et d’exiger le retour au bureau à 100% pour tous! Un geste de provocation qui a ironiquement contribué à mobiliser les employés et a participé au succès de la grève du 14 juin.

Depuis, des séances de conciliation ont eu lieu et une recommandation sera présentée prochainement en assemblée générale aux membres du SEPB 463. Le syndicat a ainsi suspendu ses moyens de pression et l’employeur a retiré sa menace de mettre fin au télétravail. À suivre!


Benoit Tessier et Halima Naciri se sont rendus sur la ligne de piquetage du SEPB 463 le 14 juin dernier pour témoigner l’appui du SEPB 610 aux grévistes d’Énergir.

D’ici là, on vous souhaite tous et toutes un bel été et on se reparle en septembre!

 

SEPB 610

Pour un financement ambitieux du transport collectif au Québec – écrivons à la ministre Guilbault

L’organisme Trajectoire Québec et l’application Transit ont lancé ce mois-ci une campagne visant à interpeller la ministre des Transports du Québec Geneviève Guilbault pour l’appeler à investir davantage dans les services de transport en commun au Québec.

Un message pré-rédigé est fourni sur l’application de Transit, pour envoyer un courriel à la Ministre en un simple clic. L’objectif est que le plus grand nombre de personnes possible fassent savoir à Mme Guilbault que l’enjeu du financement du transport collectif leur tient à cœur et a des répercussions sur leur vie quotidienne.

On vous encourage à ajouter votre voix à celle de milliers d’autres utilisateurs des services de la STM, pour lesquels nous travaillons quotidiennement à planifier, entretenir et développer.

Un comité de mobilisation pour se préparer à la négo de 2025

L’assemblée a également officialisé la création d’un comité de mobilisation dont « le mandat premier est de renforcer le rapport de force des membres du syndicat vis-à-vis l’employeur autant en contexte de négociation collective qu’en cours de convention collective ».

Le comité sera en outre responsable d’exercer un rôle conseil en matière de mobilisation, d’organiser des activités syndicales et de proposer et entreprendre des actions de mobilisation pour appuyer le comité exécutif et éventuellement le comité de négociation dans leur travail.

Le comité fera rapport de ses activités aux instances du syndicat et annuellement à l’assemblée générale.

Faire partie du comité de mobilisation vous intéresse? Écrivez-nous.

SEPB 610

Code du travail : les dispositions anti-briseurs de grève s’appliquent maintenant au télétravail

Nous savons qu’avec la généralisation du télétravail depuis mars 2020, les lois du travail et leur interprétation vont devoir évoluer pour prendre en considération les nouvelles réalités.

C’est dans cette optique que le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu une décision importante le 25 novembre dernier, dans lequel il étend la portée de la loi anti-briseurs de grève aux salariés en télétravail.

En 2007, la Cour d’appel avait restreint cette disposition aux seuls salariés travaillant « dans l’établissement de l’employeur ».

Or, le monde du travail ayant grandement évolué depuis 2007 et la Cour suprême ayant accordé en 2015 une protection constitutionnelle au droit de grève, le TAT explique aujourd’hui que « restreindre, de façon rigide et désincarnée, l’ « établissement » à la seule adresse physique, inscrite à la décision d’accréditation, pourrait avoir pour effet d’entraver, voire de nier le droit d’association de certains salariés, exerçant leurs fonctions en télétravail ou encore en déplacement (vendeurs, représentants, livreurs, chauffeurs, etc.) »

Cette décision a été rendue à la suite d’un recours déposé par la section locale 177 du syndicat Unifor, dont les membres subissent depuis mai dernier un lock-out décrété illégalement. L’employeur, la cimenterie Ash Grove de Joliette, s’est vue ordonner par cette décision du tribunal de cesser d’utiliser des briseurs de grève.

Quelques représentants de notre section locale se sont d’ailleurs récemment joints à des collègues du SEPB-Québec pour aller appuyer ces travailleurs en lock-out.

 

SEPB 610