Les syndicats de la STM unis

Des représentants de dizaines de groupes environnementaux, de même que plusieurs citoyens et élus des paliers municipal, provincial et fédéral ont marché samedi dernier, à l’occasion du Jour de la Terre, derrière les représentants des quatre syndicats de la STM présentement en négo.

Scandant entre autres « Solidarité avec les syndicats de la STM! » et « Assez, c’est assez! L’autobus, faut le financer! », les centaines de manifestants ont témoigné leur appui aux syndiqué.e.s de la STM et à leurs revendications, en rappelant l’importance de financer adéquatement le transport collectif, de garantir des conditions de travail attractives à la STM et de mettre un frein à la sous-traitance.

Sur la photo (crédit : André Querry), juste derrière la bannière de tête, on aperçoit de gauche à droite : Bruno Jeannotte (CSN, employés d’entretien), Stéphane Lamont (SCFP 2850), Émanuelle Leclerc (SEPB 610), Frédérick Therrien (SCFP 1983, chauffeurs de bus et opérateurs de métro), Kevin McLean (secteur transport, FEESP-CSN), Marc Glogowski (SEPB 610).

 

Extrait de La Presse Plus, 27 avril 2025 :

Une collaboration intersyndicale

Cette manifestation faisait suite à la rencontre intersyndicale tenue la veille entre les quatre syndicats. Accompagnés de leurs conseillers syndicaux, les représentants ont échangé sur l’avancement (ou plutôt le manque d’avancement) sur leurs tables de négo respectives, sur leurs demandes et sur les offres patronales qu’ils ont reçues, ainsi que sur la stratégie qu’ils prévoient déployer dans les prochaines semaines et les prochains mois.

Déjà, les employés d’entretien ont donné à leur syndicat un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

Les quatre syndicats se sont entendus pour rester unis derrière leurs revendications communes, au niveau notamment de la rémunération, des vacances, de la sécurité d’emploi et de la sous-traitance. Les représentants entendent poursuivre cette collaboration et ont déjà fixé la date de leur prochaine rencontre.

De gauche à droite : Marc Glogowski (président, SEPB 610), Bruno Jeannotte (président, CSN Entretien), Sofiane Abdous (agent de grief, CSN Entretien), Benoit Tessier (vice-président, SEPB 610), Chrystine Montplaisir (conseillère syndicale, SCFP 2850), Stéphane Lamont (président, SCFP 2850), Frédérick Therrien (président, SCFP 1983), Colin Lefebvre (conseiller syndical, SCFP 1983), Rachel Caron (vice-présidente, SCFP 2850).

Mobilisons-nous pour une alternative juste, égalitaire et écologique

Lettre ouverte signée par le Syndicat des professionnel.le.s de la STM (SEPB 610) et par des dizaines d’autres organisations et citoyen.ne.s

 

Le 26 avril, à l’occasion du Jour de la Terre, nous marcherons pour exiger, dès maintenant, la construction d’une alternative, d’une autre voie pour notre futur. Nous refusons de nous mettre à genoux devant la cupidité des corporations, devant les intérêts des milliardaires et des politiciens qui les servent. Nous en avons assez des vagues promesses de lendemains heureux et des plans climat aux échéances toujours reportées.

Nous voulons du concret. Maintenant.

Pour lutter contre le dérèglement du climat, nous marcherons pour exiger le financement d’un transport collectif accessible et de qualité. Se déplacer est un droit, donnons-nous les moyens de l’offrir à tous·tes, peu importe leur condition physique, géographique ou socioéconomique. Au Québec, 43% des émissions de GES viennent du transport. Nous pouvons nous libérer en grande partie de la voiture et bâtir ici des métros, des autobus, des trains, des tramways, pour développer des solutions d’autopartage. Nous avons cette expertise, cultivons-la. Investissons dans notre avenir et tournons le dos au pétrole, une bonne fois pour toutes.

Pour lutter contre l’enrichissement sans fin du 1%, nous marcherons pour protéger les emplois de celles et ceux qui sont au cœur de la transition socioécologique : chauffeur·ses, mécanicien·nes, préposé·es d’entretien et tout le personnel du transport collectif. Nous marcherons contre la sous-traitance, contre la privatisation, contre la dégradation du service et la perte d’un savoir-faire qui devient plus important à mesure que le monde se réchauffe. Nous marcherons pour un service public fort.

Nous marcherons contre la CAQ, et contre tous les partis qui sacrifient notre avenir sur l’autel du profit.

Où trouver l’argent?

Récession, austérité. Des mots auxquels les gens de pouvoir nous ont habitués et qui veulent toujours dire la même chose : pour s’assurer que rien ne change pour eux, nous devrions nous serrer la ceinture et renoncer à nos ambitions. Déjà, les politiciens ont recommencé à affûter leurs couteaux pour tailler dans les acquis sociaux et écologiques que nous avons mis des décennies à bâtir. Nous n’avons pas l’argent, disent-ils. L’argent, ils l’ont pourtant trouvé en 2008, pour sauver les banques. Ils l’ont trouvé à nouveau en 2020, pour traverser la pandémie. Qu’ils le trouvent aujourd’hui pour protéger notre avenir et pour construire ce monde de promesses qu’ils nous font miroiter à chaque élection.

Et s’ils ont besoin d’aide, qu’ils sollicitent les Saputo, les Desmarais et leurs amis. L’argent ne manque pas dans leurs paradis fiscaux, où il fructifie à l’abri de l’impôt. L’argent ne manque pas non plus dans les manoirs de toutes celles et ceux qui cherchent à influencer nos démocraties avec leurs armées de lobbyistes pour construire un gouvernement qui serve leurs intérêts. Ramenons leur fortune à des dimensions raisonnables avant qu’ils ne prennent exemple sur ce qui se passe au sud et que, à l’image des Musk, Bezos et Zuckerberg, ils aient envie de retourner leur pouvoir contre nous.

Nous sommes travailleur·ses et étudiant·es, chômeur·ses et retraité·es. Nous sommes chauffeur·ses, architectes, artistes, enseignant·es, mécanicien·nes. Nous sommes toute la diversité du peuple québécois. Aux milliardaires, nous opposons une coalition du peuple. Au gouvernement des riches, nous opposons les syndicats, les mouvements citoyens et les organisations communautaires marchant main dans la main pour le bien commun. Ensemble, nous demandons d’investir dans un avenir qui profite à tous et à toutes.

Nous serons dans la rue le 26 avril prochain pour exiger un monde qui nous ressemble.

Y serez-vous?


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Liste des signataires en date du 24 avril 2025

 

Organisations syndicales et parasyndicales

Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC)
Syndicat des professionnel·le·s de la STM, SEPB 610
Conseil central du Montréal métropolitain-CSN
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec — FIQ
Syndicat de l’enseignement du Cégep André-Laurendeau
STT du CISSS de Lanaudière – CSN
Centre des travailleuses, travailleurs immigrant·es
Syndicat des professeures et professeurs du Collège de Rosemont
Syndicat des enseignantes et enseignants du collège Montmorency
Syndicat général des professeures et professeurs de l’Université de Montréal (SGPPUM)
Comité Justice Climatique du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de la Gaspésie et des Îles à Gaspé
Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke
Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Granby

 

Organisations écologiques et communautaires
Front commun pour la transition énergétique
La Planète S’invite au Parlement
Écologie populaire
Mères au front – Montréal
Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal
Attac Québec
Les oubliés de l’autobus
Fondation Rivières
L’Écothèque
Vigilance OGM
L’R des centres de femmes du Québec
ACEF du Nord
Regroupement vigilance énergie Québec (RVÉQ)
Journal des Alternatives
Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environenment et à l’écocitoyenneté (Centr’ERE)
Réseau québécois des groupes écologistes – RQGE
Coalition climat Montréal
Action Environnement Basses-Laurentide
L’Assomption en transition
Groupe-Ressource du Plateau Mont-Royal
CDC Haut-Saint-Laurent

 

Organisations étudiantes
Fédération étudiante collégiale du Québec
Union étudiante du Québec
Early Childhood and Elementary Education Student Association
Concordia Student Union
MAGE-UQAC
AGECAR – Association générale étudiante du campus à Rimouski de l’UQAR
Association générale étudiante du collège Lionel-Groulx
Association étudiante de Polytechnique
L’Association générale étudiante de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR)
Association des étudiants en physiothérapie de l’Université Laval (AEPhUL)

 

Individus
Claude Vaillancourt, Auteur, Montréal
Charles-Antoine Bachand, Professeur en sciences de l’éducation, Chelsea
Carolle Soulières , Retraitée, Notre-Dame-des-Prairies
Marie-Claude Bertrand, Retraitée, Verdun
Francois-Xavier Michaux, Montréal
Roger Rashi, Retraité, Montréal
Lucie Mayer, Traductrice réviseure et artiste lyrique, Prévost
Claudia Fiore-Leduc, travailleuse du communautaire, Sherbrooke
Simon Chavarie, Enseignant, Montréal
Sophie Racine, Consultant en développement international et justice sociale, Montréal
Odette Sarrazin, Engagée dans ma communauté, Saint-Gabriel-de-Brandon
Valeria Moro
Marie-France Leroux, Naturopathe agréée, Montréal
Noah Boisjoli-Jebali, Montréal
Roxan Fortier, Enseignante au collégial (science politique), Plessisville
Julie Perreault, architecte paysagiste, st-Hyacinthe
Brigitte Robert, Enseignante, Sherbrooke
Thomas FREDERICKS, Enseignant, Verdun
Vanessa Gordon, enseignante, Montréal
Michel Nareau, Professeur, Montréal
Jérôme Saunier, retraité, Montréal
Marie-Eve Goyette, Technicienne en documentation, Mascouche
Frédéric Côté-Boudreau, enseignant en philosophie, Montréal
Maya de Cardenas, Conseillère en environnement, Longueuil
Félix Paradis, Vendeur automobile , Sherbrooke
Sophie Thiébaut, coordonnatrice, Montréal
Guillaume Develey, Mécanicien formateur, Varennes
Patrick Pilotte, Sociologue, Gatineau
Evelyne Perrault, Enseignante , Montréal
Noelle Cyr, Horticultrice, Montreal
Christian Pépin, Chercheur et enseignant, Montréal
Virginie Chagnon, Vulgarisatrice scientifique, Montréal
Guy Pilon, Retraité, Montréal
Sonia Tremblay , Directrice générale de la CDC Lac-St-Jean-Est , L’Ascension de Notre-Seigneur
Yohann Ritter, Enseignant, Montréal
Philippa Dott, Professeure, Montréal
Isabelle Bisson-Carpentier, Professeure d’histoire au collégial, Gaspé
Alexis Desgagnés, Artiste et enseignant au collégial, Montréal
Evelyne Pellerin, Architecte et enseignante au cegep, Montreal
Étienne Gariépy-Girouard, Géographe et étudiant, Rimouski
Nathalie Roy, Professeure, Collège Montmorency, Montréal
Geneviève Deschamps, Traductrice, Montréal
Maryse Boyce, travailleuse culturelle, Montréal
Margaux Deroi, Étudiante, Trois-Rivières
Audrey Laurin-Lamothe, Professeure, Département de science sociale, Université York, Montréal
Josée St-Pierre, Enseignante, Montréal
Pierre-David Gendron-Bouchard, Professeur, Montréal
Marilyne Tremblay Coutu, Montréal
Shannon Ikebe, , Montréal
Ronald Cameron, retraité, Montréal
Geneviève Fontaine, Étudiante , Rimouski
Isabelle Ménard, biologiste-toxicologue, Montréal
Ricardo Peñafiel, Professeur associé, Département de Science politique, UQAM, Montréal
Richard Bousquet, Enseignant et journaliste, Sainte-Adèle
Adrian Burke, professeur d’université,
Mathilde lytwynuk, Cinema, Montreal
Jonathan Durand Folco, Professeur d’université, Gatineau
Ève Dubois-Bergeron, Enseignante, Montréal
Léa Delambre, Étudiante, Montréal
Vijay Kolinjivadi, Professeur d’université, Montréal
Chantal Levert, coordonnatrice et militante écoféministe, Montréal
Julie Côté, Enseignante au collégial, Montréal
François Gingras, Enseignant, Thetford Mines
Brigitte Martineau, Enseignante, Thetford Mines
Lyne Duhaime
Isabel Sauvé, Enseignante, Prévost
Claudia Fortin, Enseignante, Weedon
Manon Boulianne, Enseignante, St-Adrien d’Irlande
Monique Lafontaine , Retraitée, Longueuil
Estelle Carde, professeure, Montréal
Émilie Bellavance, Enseignante, Thetford Mines
Thierry Gendron-Dugré, Enseignant de philosophie, Montréal
François Bourbonnière
Audrey Bouliane, enseignante en techniques administratives, Thetford Mines
Arnaud Theurillat-Cloutier, Enseignant, Montreal
Nathalie Costa, Enseignante , Montréal
Katherine Massam, Très-Saint-Rédempteur
Marc Bonhomme, Économiste, Montréal
Nicolas Chalifour, Professeur, Montréal
Marie-Eve Leclerc, Québec
Henri-Charles Baudot, Retraité , Montréal
Clément Roy, Retraité, Granby
Claude Lortie, Informaticien, Dudswell
Bruno Lamarche, musicien, Montréal
Sébastien Rioux, Professeur, Montréal
Thalie Keklikian, Montréal
Mélanie Payeur, Enseignante, Ste-Marie
Jonathan Provost, Éducateur, Montréal
Chloé Van Uytfanck , Travailleuse sociale , Montréal
Sarah Thibault, enseignant, Thetford mines
François St-Laurent, Enseignant en français, langue et littérature, Gaspé
Frédéric Begeron, Enseignant, Thetford Mines
Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, Professeur de philosophie, Cégep du Vieux Montréal, Montréal
Marie-G Pilon, Professeure au Collège Montmorency, Sainte-Thérèse
Maude Trudel
Swann KLEIN, Artiste Généraliste Jeux Vidéo, Montréal
Benjamin Savard, Étudiant, Montréal
Élise Moreau, Enseignante, Saint-Pierre-Baptiste
Nicolas Hugo Chebin, Professeur, Montréal
Elza Kephart, Cinéaste, Montréal
Dyala Hamzah, Professeure d’université, Montréal
Shadow Talbot, Artiste, Quebec
Geneviève Chagnon, Agente de développement , La Pocatiere
Hélène Chabot, Enseignante, Deux-Montagnes
Katherine Massam, Très Saint Rédempteur
Marielle Ferragne, Montréal
David Mandel, professeur retraité, Montréal
laurence barthélémy, préposée aux bénéficiaires, longueuil
Miriam Bolduc, Enseignante, Montréal
Jacqueline Loiselle, retraitée, Montréal
Suzanne Dufresne , Retraitée, Montréal
Paul Tremblay, Retraité, Matane
Mercédes Arvisais, Retraitée, Montréal
Sébastien Bouchard , Conseiller syndical , Québec
claude payette, menuisier, l’Assomption
Francis Lagacé, Syndicaliste à la retraite, Montréal
Ellen Nutbrown, Mont-Saint-Hilaire
Ingrid Hall, Professeure universitaire, Montréal
Lisa-Marie Bilodeau, Enseignante, Thetford Mines
Nancy Turgeon, Chargée de cours – UQAM, Montréal
Lynda Lemay, Enseignante au collégial, St-Julien
Nicolas Castillo-Caron, Inspecteur municipal, Montréal
Valérie Boisvert, Enseignante, Sherbrooke
Minerva Gutierrez, Militante internationaliste et syndicaliste à la retraite, Montréal
Olivier Huot-Beaulieu, Enseignant, Montréal
Nadia Morais, Conseillère en défense des droits, St-jean sur richelieu
Alain M. Gaulin, Avocat, Sainte-Adèle
Magalie Lapointe, Enseignante, Laval
Francine Boucher, Montréal
Véronique Gaboury-Bonhomme, Professeure de biologie, Cégep, Gatineau
Alexis Legault, Doctorant en éducation, Université du Québec en Outaouais, Sherbrooke
Manon Plante , Enseignante, Montréal
Kelly McKinney, Enseignante CEGEP, Montréal
Julien Villeneuve, Profeseur, Montréal
Louise Morand, Enseignante retraitée, L’Assomption
Emilie Lafortune, Fonctionnaire, L’assomption
Emily gervais, Chargée de projets, Chambly
David Pharand
Catherine Vallée, Biologiste, Candiac
Hélène Ladouceur, retraitée, St-Lazare
Cathleen Johnston, Retraitée, Elgin
Francis Donati-Daoust, Ingénieur, Thetford Mines
Mélissa de La Fontaine, Consultante et conférencière pour une transition socioécologique, Austin
Antonia Kouloumentas, Enseignante, Rivière-Rouge

 

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La CAQ : un Boulet contre les travailleuses et les travailleurs

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) –, en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à la suite de la manifestation tenue ce midi, sur le parvis de l’Assemblée nationale.

« Au plus grand bonheur de tous les patrons québécois, le ministre du Travail Jean Boulet et le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont déposé l’infâme projet de loi 89 (PL-89), qui vise clairement à casser le droit de grève de tous les salarié-es syndiqués du Québec.

« En commission parlementaire, des experts neutres et réputés ont unanimement mis en garde le ministre contre les dangers que représentent son projet de loi pour l’équilibre des relations de travail et pour le maintien de la paix industrielle. Aucun de ces experts indépendants n’a d’ailleurs trouvé de mérites au PL-89. Pourtant, que ce soit devant l’unanimité des experts ou devant les répétés appels au dialogue lancés par le monde syndical, le ministre Boulet et la CAQ persistent et signent. Leur refus d’entendre les critiques et de rencontrer les centrales syndicales dans ce dossier est incompréhensible et troublant : le mouvement syndical ne peut pas participer seul au dialogue social.

« Alors que les associations patronales applaudissent le PL-89, le mouvement syndical demande unanimement son retrait. Cette seule donnée devrait suffire à faire la démonstration au ministre que son projet de loi est déséquilibré et met en péril le délicat équilibre des relations du travail au Québec.

« Puisque la manifestation a été tenue en marge du Sommet SST 2025, ajoutons que, malgré une adoption unanime de la version finale du Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement en septembre 2024 par le conseil d’administration de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le gouvernement refuse toujours d’entériner ce règlement afin qu’il entre en vigueur. Ce faisant, il refuse de reconnaître la réussite d’un dialogue social entre les syndicats et les associations patronales, et prive tous les milieux de travail d’un règlement essentiel pour bien protéger celles et ceux qui enrichissent le Québec.

« Pour nous, il n’y a pas mille et une solutions : le ministre Boulet et la CAQ doivent changer de cap. »

Négo 2025 : Une offre salariale et des demandes de recul qui s’attaquent à l’expertise des professionnel.le.s

La STM a déposé la semaine dernière ses offres salariales à la table de négo. Votre comité de négociation s’est dit très déçu des offres déposées.

Alors qu’elle ne cesse de répéter qu’elle souhaite valoriser son expertise, la STM offre à ses professionnel.le.s des augmentations de 11% sur 5 ans, avec une possibilité de 1,5% supplémentaire, selon l’IPC, sur les 3 dernières années de la prochaine convention. C’est nettement insuffisant pour que la STM demeure compétitive sur le marché, face aux autres employeurs en quête d’expertises poussées comme les nôtres.

L’offre de la STM, en détails :

2025 2026 2027 2028 2029
2,5% 2,5% Min : 2%
Max : 2,5%
Min : 2%
Max : 2,5%
Min : 2%
Max : 2,5%

 

Aucune bonification n’est offerte quant aux vacances, aux congés, au régime d’assurance, ni à toute autre disposition monétaire de la convention collective.

Rappelons que nos demandes salariales, qui ont été adoptées à 99% en assemblée générale en juin 2024, se chiffrent à 4% par année, pendant 5 ans, en y ajoutant, dès 2025, une intégration dans les échelles salariales des forfaitaires expérience-client de 0,8% et PRPI de 0,5%, en plus d’un rattrapage de 0,7% pour rétablir l’équité avec les échelles salariales des employés non-syndiqués. Nous demandons également, pour l’année 2029, une protection contre l’inflation avec des augmentations entre 4% et 5%, selon l’IPC.

Nous avons également déposé à l’employeur nos autres demandes à incidence monétaire, à savoir notamment une bonification au niveau des vacances, de certains congés, du régime d’assurance collective et de l’horaire de travail.

 

La STM tourne le dos à ses pros

En plus de proposer des offres nettement insuffisantes pour attirer et retenir son expertise professionnelle, la STM aborde cette négociation avec des demandes de recul majeures et injustifiables.

La fin souhaitée de la garantie de non-mise à pied est une posture insultante que nous offre la STM. Ce qu’elle nous dit en défendant cette position, c’est qu’elle ne tient pas tant que ça à conserver son expertise. Elle souhaite pouvoir s’en débarrasser de manière plus facile, plus agile et, sans doute, plus humaine.

C’est sans compter leur souhait de pouvoir contourner les processus de dotation lorsque bon leur semblera, permettant aux gestionnaires de choisir arbitrairement les membres de leur équipe de projet. Tout ceci pendant que la porte reste grande ouverte aux firmes d’ingénierie pour facturer à la STM des taux horaires nettement supérieurs aux nôtres pour le travail de « consultants », au GMA et au PLB, qui devraient eux aussi être des employés de la STM.

 

Démontrez votre soutien!

Vous êtes de plus en plus nombreux à avoir changé votre pastille d’identification Teams par notre logo négo. On continue!

Les offres décevantes et les reculs demandés par la STM vous interpellent? Dîtes-le à l’employeur! Ajoutez ce logo à votre signature courriel et changez votre pastille d’identification dans Teams.

Vous pouvez aussi choisir parmi sept fonds d’écran pour vos rencontres Teams (les fichiers vous ont été transmis par courriel). Ce geste simple en dit beaucoup. Exprimez clairement votre soutien à notre comité de négo en affichant vos couleurs!

 

Un plan de moyens de pression

Notre comité de mobilisation travaille à l’élaboration d’un plan de moyens de pression qui vous sera présenté dans une assemblée générale que nous prévoyons convoquer pour le lundi 28 avril à midi. Nous solliciterons lors de cette assemblée le mandat de déployer les actions prévues dans ce plan au cours des semaines suivantes.

Les reculs demandés par l’employeur sont importants. Notre réponse doit l’être tout autant.

Entretemps, le comité de négociation continue son travail et demeurera ferme face à la partie patronale, surtout sur les sujets qui s’attaquent directement à la valeur de l’expertise des professionnel.le.s : la rémunération, la sécurité d’emploi, l’équité, l’autonomie professionnelle et la reconnaissance.

 

SEPB 610

Manif du Jour de la Terre : les syndiqué.e.s du transport collectif à l’avant-scène

Le 26 avril à 13h, on se rejoint à la Place des Festivals pour participer à la manif du Jour de la Terre, qui met l’accent cette année sur le financement du transport collectif!

À l’occasion de nos négociations de convention collective, la coalition d’organismes derrière cet événement met de l’avant les syndiqué.e.s du transport collectif et invite la population à marcher avec nous pour exiger :

💰 Un financement public pérenne pour maintenir et développer le réseau

📢 Des emplois de qualité dans le secteur du transport collectif

🚆 Des transports accessibles à toutes et tous – physiquement, géographiquement et financièrement

📍 Rendez-vous le 26 avril sur la Place des Festivals, au métro Place-des-Arts, à 13h.

Les différents syndicats de la STM seront présents. Repérez les drapeaux du SEPB 610 et venez marcher avec nous pour démontrer que nous avons à cœur le financement du transport collectif, son accessibilité et le maintien de l’expertise professionnelle au sein de la STM.

 

SEPB 610

Projet d’amendements aux Statuts et Règlements

Nous prévoyons vous présenter, lors de la prochaine assemblée générale, le 28 avril à midi, un projet d’amendements aux Statuts et Règlements du SEPB 610. Il s’agit de quelques articles somme toute techniques qui visent à permettre à l’équipe de recrutement du SEPB-Québec de mener éventuellement certaines de leurs campagnes de syndicalisation en faisant signer des cartes de membres de la section locale 610.

Les amendements n’impliquent aucun changement à notre fonctionnement interne. Advenant, dans le futur, la création d’une deuxième unité d’accréditation au sein du SEPB 610, notre unité existante, représentant les professionnel.le.s de la STM, conserverait son fonctionnement autonome.

Le projet d’amendements sera joint à l’avis de convocation de cette assemblée générale, afin que vous puissiez en prendre connaissance à l’avance.

 

SEPB 610

Optimisez votre avenir financier et maximisez vos économies avec les journées Blitz du Fonds FTQ !

Votre section locale vous invite à découvrir toutes les solutions financières offertes par le Fonds de solidarité FTQ lors de nos journées de Blitz. C’est l’occasion idéale pour vous informer sur des solutions comme REER+, Compte Hors-REER, Flexifonds, et bien plus encore. Vous pourrez également en apprendre davantage sur des programmes gouvernementaux tels que le RAP et le CELI.

Que vous souhaitiez ouvrir un compte, le mettre à jour, ou simplement obtenir de la documentation, vos responsables locaux, Yannick Rochefort et Pierre-Luc Tremblay, seront là pour vous guider!

Dates à retenir :

  • 9 avril : Place Bonaventure, 6e étage, coin café sud-est
  • 24 avril : 2000 Berri, Cafétéria
  • 30 avril : Tour GR, Cafétéria

De plus, vos responsables locaux sont disponibles à tout moment sur rendez-vous, en personne ou virtuellement. Ne manquez pas cette chance de prendre en main vos finances!

 

SEPB 610

Budget provincial: la CAQ nous enfonce dans l’austérité et les compressions

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) note clairement dans le budget déposé par le ministre des Finances du Québec un sous-financement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’ensemble des services sociaux. Une évaluation conservatrice nous indique que juste pour maintenir le taux de croissance des dépenses des coûts de système avec les besoins actuels, il manque 1,7 milliard de dollars dans le budget. C’est clair, le gouvernement nous dirige droit sur le mur de l’austérité et des compressions budgétaires. 

Aussi, on ne voit rien dans ce budget pour soutenir les PME, ainsi que les travailleurs et travailleuses à atténuer les effets collatéraux de la guerre commerciale que nous livre l’administration Trump. Les mesures annoncées sont plutôt concentrées vers les grandes entreprises exportatrices, ce qui nous apparaît comme étant un minimum. 

« Par ailleurs, on ne peut que déplorer le manque d’ambition du gouvernement pour lutter contre la vie chère, la crise du logement et de l’itinérance. Dans les faits, le déficit prévu de 13,6 milliards de dollars est la somme des échecs de ce gouvernement. Ce n’est pas ça un projet de société », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard. 

« Ce que propose le gouvernement ce sont encore des coupes dans les services publics en prétendant que cela ne va pas affecter les services à la population. On a déjà joué dans ce mauvais film et ça s’appelle l’austérité budgétaire qui ne fera qu’entraîner l’accroissement des inégalités sociales et économiques », déclare la présidente de la FTQ. 

« Par ailleurs, Québec annonce des investissements de 700 millions dans le transport en commun, c’est un début. Aussi, on note une contradiction avec les investissements prévus de 171 millions sur 5 ans dans les services de garde, alors qu’on prévoit sabrer de 166 millions dans le programme d’infrastructures de ces mêmes services de garde, ça ne tient pas la route », de poursuivre la présidente. 

« Enfin, la FTQ aurait souhaité un véritable dialogue social avec le gouvernement afin de bâtir un budget à la hauteur des défis qui nous attendent dans les prochains mois. Vie chère, menace tarifaire, réalité des régions, services publics pour ne nommer que ceux-là », conclut la présidente de la FTQ.

Campagne électorale fédérale: la FTQ fera entendre sa voix

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), comme c’est le cas lors des élections précédentes, fera entendre la voix des travailleurs et travailleuses. Les campagnes électorales c’est aussi l’occasion pour la société civile, dont les organisations syndicales, de faire connaître leurs préoccupations et c’est ce que nous allons faire.

« Alors que le pays est menacé dans son identité et son économie, nous ne pouvons rester silencieux. Au terme de cette campagne électorale, la population, les travailleurs et travailleuses auront un choix à faire qui sera déterminant pour notre avenir et nous comptons bien être de ce débat. Ce n’est pas vrai que nous allons rester silencieux », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Nous avons toujours défendu une société plus juste et plus équitable, et la FTQ ne se privera pas pour lever les drapeaux rouges lorsque nos valeurs et nos acquis sociaux seront menacés. Il serait dangereux de sous-estimer l’importance de cette élection pour notre avenir », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard

Projet de loi 89 – Une bombe

Voici une lettre d’opinion signée par 4 centrales syndicales (dont la FTQ) et 5 organisations syndicales: 

Si le projet de loi 89 du ministre du Travail Jean Boulet a été reçu comme une bombe dans le milieu syndical, c’est que son contenu et les motifs qui le sous-tendent sont explosifs. Non seulement son projet de loi vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier et d’améliorer leurs conditions de travail, mais il vient en prime déstabiliser le fragile, mais important équilibre qui existait depuis l’adoption, en 1977, des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail. Un héritage important de René Lévesque et du Parti Québécois de l’époque.

Rappelons tout d’abord les faits. Évoquant l’importance « d’éviter que ne soit affectée de manière disproportionnée la sécurité sociale, économique ou environnementale de la population, notamment celle des personnes en situation de vulnérabilité », le ministre impose maintenant des services essentiels dans pratiquement tous les secteurs. De plus, il s’arroge le pouvoir de mettre fin aux conflits de travail. Rien de moins qu’une loi spéciale tous azimuts.

Arrivée de nulle part, la manœuvre de Jean Boulet, ancien avocat patronal maintenant ministre du Travail, ne passe absolument pas. Faut-il rappeler qu’il dispose actuellement de tous les leviers pour forcer les parties à régler les conflits et à y mettre fin ? De surcroît, plus de 95 % des négociations se règlent sans grève ou lock-out et rares sont les conflits qui se prolongent. Et ça, le ministre le sait mieux que quiconque.

Il sait aussi que les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats, s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé.

Quant aux personnes en situation de vulnérabilité, l’argument ne tient pas la route. Les travailleuses et les travailleurs, faut-il le rappeler, sont partie prenante de la société et comptent parmi leurs rangs des personnes vulnérables. Mettre ces deux groupes en opposition constitue un faux débat. Les travailleuses et les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour améliorer ces mêmes services qu’ils choisissent de se battre. Si ces derniers prennent en toute connaissance de cause la décision de faire la grève – et de se plonger dans l’incertitude financière – ce n’est pas de gaieté de cœur. Rappelons d’ailleurs que les grèves ont permis, au fil du temps, des avancées sociétales majeures, tels les congés de maternité payés.

Finalement, le contexte politico-économique houleux et imprévisible aurait dû, lui aussi, freiner le ministre dans ses élans anti-travailleurs et appeler à la plus grande cohésion et solidarité sociale. Or, Jean Boulet fait précisément le contraire en venant brimer le droit des syndiqué-es de recourir à la grève, l’ultime recours qui subsiste pour exercer leur rapport de force.

Pourquoi, alors, aller de l’avant avec ce projet de loi ? Prétendant avoir à cœur le dialogue social, le ministre prend plutôt la voie de la confrontation et de la judiciarisation des conflits. Pourquoi fragiliser cet équilibre, alors que le droit de grève est protégé par la Constitution canadienne ? Pour faire plaisir au patronat ? La question mérite d’être posée, car si le PL 89 sert un groupe en particulier, c’est bien celui des patrons, comme l’ont déjà noté plusieurs observateurs et éditorialistes. Et étrangement, avouons-le, ce projet survient au moment où, pour une rare fois, le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur de l’amélioration des conditions des travailleuses et des travailleurs.

En provoquant ce déséquilibre, le ministre du Travail démontre également la nécessité, pour les organisations syndicales, d’unir leurs forces devant les défis qui attendent leurs membres pour les prochaines années, ce qu’elles feront entre autres en lançant les États généraux du syndicalisme, dès le 31 mars.

Si Jean Boulet et François Legault n’avaient pas totalement évalué la portée de ce geste, ils doivent le faire rapidement et retirer le projet de loi 89. Sinon, ils risquent de se brûler les doigts à force de jouer avec le feu.

Signataires

Robert Comeau, président de l’APTS
Luc Vachon, président de la CSD
Caroline Senneville, présidente de la CSN
Éric Gingras, président de la CSQ
Mélanie Hubert, présidente de la FAE
Julie Bouchard, présidente de la FIQ
Magali Picard, présidente de la FTQ
Christian Daigle, président du SFPQ
Guillaume Bouvrette, président du SPGQ