Dépôt du projet de loi imposant le retour au travail à la STM; réaction de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) déplore encore une fois l’intervention du gouvernement de la CAQ dans le dossier des négociations à la STM qui, au lieu de laisser les parties négociées, veut imposer la fin des moyens de pression. « C’était écrit dans le ciel que la Loi Boulet, la Loi 14, allait torpiller les négociations et c’est exactement ce qui arrive dans le dossier du transport en commun à Montréal. Avec cette loi matraque, quel est l’intérêt des employeurs de négocier de bonne foi en sachant très bien que le gouvernement a le pouvoir d’intervenir en tout temps ? Poser la question, c’est y répondre », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Plus tôt cette semaine, le gouvernement de la CAQ en a ajouté une couche avec sa menace du ministre Boulet de devancer la mise en œuvre de sa Loi, qui doit entrer en vigueur le 1er décembre. Cela a tout simplement eu pour effet de ralentir les négociations, surtout que nos travailleurs et travailleuses sont toujours aux tables de discussion dans l’espoir de trouver un règlement à la satisfaction de tous et toutes. On le constate, la Loi Boulet contamine tout le processus d’équilibre fragile de négociation », ajoute la présidente.

« Le dépôt du projet de loi no 8 par le ministre Jean Boulet illustre bien, encore une fois, que ce gouvernement en fin de régime, qui s’attaque encore une fois aux travailleurs et travailleuses du Québec, tente le tout pour le tout pour de se refaire une image publique présentable. La population du Québec n’est pas dupe et c’est l’ensemble du bilan de ce gouvernement qui sera jugé aux prochaines élections », conclut Magali Picard.

Réaction de la FTQ au budget fédéral

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) prend acte du budget fédéral présenté par le gouvernement et accueille positivement les investissements annoncés pour les entreprises, les infrastructures et le domaine de la science qui doivent créer et maintenir des emplois. Cependant, elle s’inquiète des compressions prévues dans la fonction publique fédérale.

« Nous le savons tous, les travailleurs et travailleuses souffrent des caprices de notre voisin du sud avec sa guerre commerciale sur les tarifs douaniers. La dernière chose que souhaite le Québec en ce moment, c’est une élection fédérale. La FTQ invite donc le gouvernement et les partis d’opposition à trouver des voies de passage pour assurer la stabilité politique afin de mieux répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses et de toute la population », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Il ne faut surtout pas oublier que pour Bâtir un Canada fort comme le souhaite le gouvernement fédéral, cela ne peut se faire sans les travailleurs et travailleuses qui sont appelés à livrer les services à la population, surtout en période de crise », conclut le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Pouvoir syndical: 2500$ en prix à gagner

Comme vous le savez peut-être, le SEPB-Québec est un partenaire de Pouvoir syndical, un programme d’avantages sociaux sans but lucratif qui permet d’offrir plusieurs rabais et ristournes sur plusieurs produits: assurances, vêtements, hôtels, électronique et bien d’autres.

Dans le but d’encourager les inscriptions, Pouvoir syndical organise un concours pour les membres du SEPB-Québec.

Tout ce que vous avez à faire c’est suivre les indications ci-dessous:

Guerre commerciale: ce n’est pas le temps de limiter l’accès à l’Assurance emploi

Les groupes de défense des sans-emploi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et les grandes centrales syndicales québécoises (CSD, CSN, CSQ et FTQ) tiennent à exprimer leur déception face à l’expiration en date du 11 octobre de la mesure qui permettait une admissibilité élargie à l’assurance-emploi dans le contexte actuel de guerre commerciale et de hausse du chômage.

L’expiration de cette mesure d’ajustement du taux de chômage, dans un tel contexte économique, réduira l’accès à l’assurance-emploi pour des travailleurs et travailleuses qui en ont véritablement besoin. De plus, nous considérons que la reconduction de la mesure concernant le « délai de carence » et celle de la suspension de la répartition de la rémunération payée avant d’avoir accès aux cotisations atteint à peine un minimum des besoins des travailleurs et travailleuses.

Ensemble, les groupes et les centrales syndicales invitent le gouvernement fédéral à plutôt mettre en place des mesures permanentes améliorant l’accès au plus important programme social canadien dans le cadre de son prochain budget le 4 novembre prochain.

« En campagne électorale, Mark Carney avait conservé la position des libéraux des dernières années, promettant de renforcer le filet social et une assurance-emploi mieux adaptée aux réalités du travail. Or, non seulement n’y a-t-il pas de réforme du programme, mais son gouvernement recule sur la seule mesure qui permettait d’élargir l’accès à l’assurance-emploi dans un contexte d’insécurité économique provoquée par la guerre commerciale avec les États-Unis », ont déclaré Selma Lavoie et Milan Bernard, co-porte-paroles du CNC. « Comme si ce n’était pas assez, la nouvelle mesure introduite ne s’applique qu’aux “travailleurs de longue date” et risque bien de laisser tomber ceux et celles avec des emplois précaires et vulnérables, comme les travailleurs saisonniers, les employés contractuels et à temps partiels, les jeunes et les nouveaux arrivants, de même que certains secteurs importants de l’économie ».

« Ça fait des années que les groupes syndicaux, communautaires et sociaux se mobilisent pour exiger une réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi. Trop de travailleuses et de travailleurs sont exclus d’emblée du régime. Favoriser l’admissibilité, c’est la clé. Alors, pourquoi retirer la seule mesure facilitant l’accès au régime depuis longtemps ? Exiger un meilleur filet social, c’est faire un pas concret – et essentiel – vers un régime réellement universel, accessible, juste et non discriminatoire. Le gouvernement fédéral ne peut plus faire semblant en instaurant des mesures temporaires à la pièce. Il doit agir, maintenant ! », dénonce Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE.

« Avec la guerre commerciale qui fait rage, les centrales syndicales du Québec demandent au gouvernement Carney de ne pas se limiter à soutenir seulement les entreprises, mais aussi les travailleuses et les travailleurs dans les secteurs affectés. Dans cette optique, il faudrait notamment hausser les prestations d’assurance-emploi et augmenter les transferts fédéraux relatifs à la formation afin de donner un réel appui aux principales victimes de cette guerre qui perdure malgré les efforts de trouver un terrain d’entente avec Donald Trump », affirment à l’unisson Luc Vachon, président de la CSD, Caroline Senneville, présidente de la CSN, Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ, et Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.

En février dernier, les groupes de défense des sans-emploi et les centrales syndicales avaient d’ailleurs appelé à mettre en place les mesures suivantes :

  • Une norme universelle d’admissibilité de 420 heures ;
  • Une augmentation du montant des prestations et l’établissement d’un seuil plancher à 500 $ ;
  • Que l’exclusion pour fin d’emploi invalide ne s’impose que sur le dernier emploi occupé ;
  • Rendre permanente la mesure permettant de recevoir des prestations plus tôt en simplifiant les règles régissant le traitement des indemnités de départ et autres sommes versées à la suite d’une cessation d’emploi.

La coalition invite ainsi de nouveau le gouvernement à profiter du budget pour mettre en place ces mesures, afin de fournir aux travailleurs et aux travailleuses une réelle protection en cas de chômage.

Projet de loi no 1 sur la Constitution québécoise: réaction de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’étonne du projet de loi sur la Constitution québécoise considérant l’absence de consultations et son importance pour le Québec. De plus, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas d’autres priorités. « Entendons-nous bien, la FTQ n’est pas contre un projet de Constitution pour le Québec, mais cela ne doit pas se dessiner sur un coin de table. Cela doit faire l’objet d’une vaste consultation publique et populaire. Cela ne doit pas être le stratagème d’un gouvernement en fin de mandat et qui a lamentablement échoué après sept années au pouvoir en ce qui a trait à la gouvernance de l’État », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Aussi, la FTQ s’interroge sur les véritables intentions de la CAQ avec son projet de loi sur la Constitution du Québec. Est-ce que ce gouvernement se prépare à bâillonner et à faire taire la société civile afin qu’elle ne puisse plus contester certaines lois ? Nous posons la question. À sa lecture, le projet de loi semble poser des limites aux organismes de la société civile pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« On se demande également pourquoi la CAQ veut transformer la Commission des droits de la personne et des droits la jeunesse (CDPDJ) en Commission des droits de la Nation. Nous savons que la CAQ et le premier ministre n’aiment pas la dissidence, mais le projet de loi dénature sa mission, qui doit servir à protéger les droits et libertés des individus. Ce projet de loi soulève tellement de questions sans réponse qu’il y a obligation de débats, et pas seulement en vase clos », ajoute la présidente.

« Comme à son habitude, lors de dépôt de projets de loi, et en respect de son mandat donné par ses membres, la FTQ va étudier attentivement le projet de loi no 1 afin de déterminer ses impacts pour les travailleurs et travailleuses du Québec et demandera à être entendue par le gouvernement », concluent les leaders syndicaux.

Les syndicats appellent le gouvernement à cesser de faire diversion

À la veille du discours d’ouverture à l’Assemblée nationale, les organisations syndicales interpellent le premier ministre, François Legault. Il est temps pour lui de retrouver sa boussole, de cesser les diversions et de s’attaquer aux véritables défis qui touchent la population québécoise.

Alors que le gouvernement évoque des réformes du « régime syndical » et la poursuite des compressions budgétaires dans les services publics, les syndicats rappellent que les Québécoises et Québécois attendent des solutions concrètes à des problèmes bien réels : la crise du logement, l’augmentation du coût de la vie, l’accès aux soins de santé et aux services sociaux ainsi qu’aux services en éducation.

« Ce n’est pas en sabrant dans les services et nos réseaux publics qu’on va répondre aux besoins croissants de la population. Il faut renforcer l’État, pas l’affaiblir. Le gouvernement met à pied du personnel – se privant ainsi d’une expertise importante – au profit de la sous-traitance, qui coûte bien souvent le double. Et ce, sans compter les nombreux dépassements de coûts comme on a pu le voir avec SAAQclic et le dossier de santé numérique », ont prévenu les porte-paroles Robert Comeau, de l’APTS, Luc Vachon, de la CSD, Caroline Senneville, de la CSN, Éric Gingras, de la CSQ, Mélanie Hubert, de la FAE, Julie Daignault, de la FIQ, Magali Picard, de la FTQ, Michel Girard, du SFPQ et Guillaume Bouvrette, du SPGQ, réunis en conférence de presse.

La commande de François Legault de donner un traitement choc à l’État québécois entraînera de nouvelles réductions de services pour les élèves dans les écoles et les étudiants dans les cégeps, pour les personnes usagères des services sociaux ou dans les hôpitaux, en plus d’augmenter le temps d’attente dans les services gouvernementaux, particulièrement pour les personnes vulnérables et moins nanties.

« La capacité de l’État à remplir ses missions est déjà mise à rude épreuve. Couper davantage, c’est foncer droit dans un mur. Si on veut vraiment réduire les dépenses, il faut commencer par cesser de multiplier les structures comme Mobilité Infra Québec et Santé Québec, ou de gaspiller des fonds publics dans des investissements à perte comme dans le cas de Northvolt », déplorent les porte-paroles.

À travers ces mesures d’austérité et les attaques répétées contre les organisations syndicales, le gouvernement semble vouloir affaiblir les contre-pouvoirs qui jouent un rôle essentiel en démocratie. L’exemple de l’adoption du projet de loi nº 89 (la Loi Boulet), qui limite le droit de grève, parle de lui-même. Les organisations syndicales rappellent qu’elles sont des agentes de progrès social, porteuses de solutions, de dialogue et, surtout, la voix des travailleuses et des travailleurs. Tenter de les museler, c’est refuser le débat et la participation citoyenne.

« Est-ce vraiment la direction que les Québécoises et les Québécois souhaitent prendre? Nous sommes convaincus que non. Pointer du doigt les syndicats est une stratégie de diversion. Le gouvernement Legault, en déroute populaire, cherche à consolider sa base avec ce discours, tout en muselant les critiques. Mais sur le fond, ce n’est rien pour améliorer le quotidien des gens, ce n’est porteur d’aucune solution et ça mine à la fois le dialogue et la paix sociale. »

Les États généraux du syndicalisme : déjà en mode solution

Les organisations syndicales réitèrent leur volonté de moderniser notre modèle de relations de travail pour mieux répondre aux attentes des travailleuses et des travailleurs ainsi que pour renforcer leur pouvoir d’action face aux nouvelles réalités du monde du travail. Les États généraux du syndicalisme, lancés le 31 mars dernier, témoignent concrètement de ces intentions.

« Plutôt que de chercher des boucs émissaires, le premier ministre devrait s’engager dans un dialogue social sérieux. Nous, ce qu’on propose, c’est une discussion franche avec nos membres et la société civile, car ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font fonctionner le Québec au quotidien. »

Les organisations syndicales souhaitent que le discours d’ouverture qui sera prononcé le 30 septembre marque un tournant et soit un appel à la responsabilité, à la cohésion sociale et à une vision ambitieuse pour le Québec. Elles seront au rendez-vous pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs, mais aussi ceux de toute la population du Québec.

Maintien de l’équité salariale 2020-2025: le maintien se fera en comité

Pour la première fois en plus de 20 ans, l’exercice de maintien de l’équité salariale 2020-2025 sera réalisé par un comité de maintien, tel qu’il est prévu par la Loi sur l’équité salariale, réunissant l’employeur et les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs. La dernière fois qu’un tel exercice a été mené conjointement remonte à l’évaluation initiale, soit au début des années 2000.

Depuis, le gouvernement a réalisé seul les exercices de maintien 2010, 2015 et 2020. Le résultat ? Des affichages contestés, suivis de longues années de judiciarisation — qui ont toujours cours pour certaines plaintes — avant que les correctifs ne soient appliqués. Cette fois-ci, le travail se fera en comité de maintien paritaire, lequel déterminera les résultats des travaux.

Le 17 septembre dernier s’est tenue la première rencontre officielle du comité de maintien. Autour de la table, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ, l’APTS, la FAE et le SPGQ (tous réunis en intersyndicale), ainsi que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Ensemble, nous analyserons les changements survenus dans les emplois et déterminerons s’il y a des correctifs salariaux requis.

Considérant l’ampleur des travaux, il y aura un retard dans l’affichage des résultats du maintien 2025, dont l’affichage est dû le 20 décembre 2025. Toutefois, les correctifs, s’il y a lieu, seraient versés rétroactivement, incluant les intérêts légaux. Globalement, nous sommes convaincus que ce mode de travail paritaire permettra d’éviter de longues batailles juridiques.

Nous vous tiendrons informés de l’évolution des travaux.

Cotisations syndicales facultatives « Ce gouvernement est en train de perdre la tête ! » ‒ Magali Picard, présidente de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que dénoncer la nouvelle attaque du gouvernement de François Legault contre le monde du travail. « On apprend que la CAQ songerait à rendre une partie des cotisations syndicales facultatives afin de tenter de museler les organisations syndicales pour les empêcher de faire de l’action politique. Franchement, François Legault et son gouvernement sont en train de perdre la tête après avoir perdu leur boussole », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Les cotisations syndicales servent entre autres à représenter les travailleurs et travailleuses auprès de leurs employeurs, mais aussi pour faire pression sur les gouvernements pour défendre le filet social de toute la population du Québec, syndiquée ou non. Ça fait des semaines que ce gouvernement se cherche des boucs émissaires pour tenter de justifier tous ses échecs. Crise du logement, crise en santé, crise en éducation, crise de l’itinérance, crise de la vie chère, et tout ce que la CAQ est capable d’imaginer c’est de diviser le Québec en semant le chaos », ajoute la présidente de la FTQ.

« Pour la CAQ et Francois Legault, les responsables de leurs incompétences, ce sont les syndicats et les personnes immigrantes. Eh bien, ça ne passe pas.  Jamais la FTQ ne se laissera bâillonner par un gouvernement qui méprise l’héritage de ceux et celles qui ont construit le Québec, qui méprise les travailleurs et travailleuses qui œuvrent chaque jour pour faire du Québec une société plus libre, plus démocratique. Ce gouvernement n’a plus aucune crédibilité, il va falloir que le gouvernement de la CAQ retrouve la raison », conclut la présidente de la FTQ.