La FTQ commente le projet de loi qui hausse de plus de 30 % la rémunération des élus du Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que souligner l’incohérence du gouvernement de la CAQ qui a décidé d’aller de l’avant avec la hausse de la rémunération de la députation de plus de 30 % pour un salaire minimal de 131 766 $ par année, alors que ce même gouvernement n’offre que 1,8 % de hausse salariale par année sur 5 ans aux travailleurs et travailleuses du secteur public que nous représentons dont la moyenne salariale est à peine de 44 000 $.

« Nous sommes heureux de voir que les députés de la CAQ commencent à prendre conscience de l’impact de l’inflation sur les dépenses des familles. Ces députés ont la chance de pouvoir se payer une bonne augmentation pour faire face à l’augmentation des prix. Il faudrait maintenant qu’ils appliquent la même logique pour celles et ceux qui ont tenu à bout de bras le Québec pendant la pandémie », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Oui, le travail d’un député est prenant et demande de consacrer de nombreuses heures à ses commettants, mais justement, le premier devoir d’un élu est de servir la population et non de se servir lui-même. Le gouvernement de la CAQ devrait au moins avoir la décence d’attendre qu’il y ait un règlement avec une offre qui a du sens avec ses propres employés avant de s’autoadministrer des hausses salariales et indemnités de plus de 30 %, un peu de jugement, svp », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Info-Nego: as temperatures rise this spring, we’re ready to jump into the heat of the action

An impressive gathering of 2,000 or so activists took place in Québec City on March 30 at an historic rally of the Front commun. Standing together as one, they talked about what’s happening with the contract talks and about stepping up the pace of mobilization.

The rally brought together workers from the health and social service system, the school sector and higher education, members of the CSN (Confédération des syndicats nationaux), the CSQ (Centrale des syndicats du Québec), the FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec) and the APTS (Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux). They related their own individual experiences, while discussing their common ground and considering strategies and pressure tactics to be used in the months ahead. Throughout the day, speakers stressed the need for a strong and broad mobilization.

During lunch, the activists gathered outside the National Assembly to remind the CAQ government that its offers are nowhere near acceptable and that it should be offering its employees more than a plan to make them poorer. The coming weeks will see an upswing in mobilization.

An update on the march 27 “proposal” and the end of the forums

On March 27, Treasury Board representatives announced a proposed “third offer” at the central bargaining table. In the Front commun’s view, this isn’t
really a new proposal, but rather a document that clarifies certain aspects of the government’s offers in December 2022 – clarifications that were requested months ago! The wage offer remains the same and the plan to make workers poorer is unfortunately still on the table. This “proposal” still doesn’t allow for real gains that would deliver the overall catch-up pay increase we called for.

As for its attempt to transfer the discussions outside the bargaining tables, the government had no choice but to drop its efforts. Last week, Treasury Board president Sonia LeBel announced that the forums would not be held. The issues will be discussed at the bargaining tables, just as they should be.

Coordinated filing of essential service lists

This week, for the first time since the introduction of the essential service legislation, the unions in the health and social service sector, members of the CSN, the CSQ, the FTQ and the APTS, will file their lists of essential services simultaneously with their respective employers.

This coordinated filing of lists with all the health and social service employers is a symbolic gesture, a concrete affirmation of the unwavering solidarity of the members of the Front commun in the current round of contract talks.

This mandatory step is actually a first step toward obtaining the right to strike. The law requires these lists to be filed with the employer at least 90 days before a union can go on strike. Although the filing of these lists does not signal that a strike is imminent (several other legal deadlines must be met), it ensures that we will be ready in case strike action becomes necessary. In that event, you will have a chance to make your views known at a general assembly.

Échéance des conventions collectives : le printemps se réchauffe et la mobilisation aussi!

Près de 2000 militantes et militants, issus des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont réunis aujourd’hui au Centre des congrès de Québec à l’occasion du rassemblement du Front commun pour marquer l’échéance imminente des conventions collectives du secteur public et discuter de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Nous, d’une seule voix! Le message est clair. Ce rassemblement est l’occasion de tisser des liens, d’échanger et de discuter entre collègues des enjeux de cette négociation et des différentes stratégies, mais c’est surtout une étape importante de la mobilisation pour la ronde de négociations 2023 », d’indiquer François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous sommes prêts à nous mobiliser et nous serons présents sur le terrain pour rappeler au gouvernement que notre objectif est d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services en bonifiant les conditions de travail et en accordant aux travailleuses et aux travailleurs des augmentations salariales permettant un enrichissement et une protection permanente contre l’inflation. Après lui avoir tendu la main, on s’attend maintenant à ce que le gouvernement fasse mieux que son dépôt de cette semaine, qui ne bonifie rien et qui continue de faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs s’appauvrissent. Ça prend beaucoup plus que de la “réorganisation du travail” et de la “flexibilité” pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux. Il faut réinvestir à la hauteur de la gravité de la situation », de poursuivre les leaders syndicaux.

Le Front commun insiste sur le fait que la population tient aux services publics et qu’elle reconnaît le besoin de réinvestir. La pandémie a démontré à quel point les travailleuses et les travailleurs de ces réseaux font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais il y a une contradiction évidente entre baisser les impôts et parler de restructuration, alors que le Front commun dénonce les bris de services, l’exode de l’expertise et les difficultés d’attraction. « Notre monde est épuisé, c’est très clair. Mais le gouvernement ne devrait pas sous-estimer sa volonté et sa capacité de mobilisation », ont-ils ajouté, tout en faisant valoir l’importance du Front commun dans le contexte actuel.

« Nous, d’une seule voix; ce sont les membres qui l’ont voulu. Ils nous ont demandé de travailler ensemble, en toute solidarité, en contrepoids aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux. Parce que, chaque jour, ce sont ces femmes et ces hommes qui font les frais du manque de vision à long terme dans nos écoles, nos centres, nos hôpitaux, nos CIUSSS, nos collèges, etc. Dans un contexte de finances publiques en bonne santé, il n’y a vraiment aucune raison pour que le gouvernement ne dépose pas de nouvelles offres véritablement bonifiées. »

« Et attention! Il faudra que cette négociation réponde aux besoins des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Au-delà de l’agenda politique de la CAQ, il y a des centaines de titres d’emploi tout aussi essentiels de laissés-pour-compte par les offres du gouvernement. Le travail des uns influence celui des autres, c’est un écosystème. Et oui, nous entendons défendre et négocier un règlement équitable pour l’ensemble des membres du Front commun. C’est une question de respect. »

Revendications en bref

Rappelons brièvement qu’au plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Budget du gouvernement du Québec: des baisses d’impôt irresponsables qui profitent aux plus riches

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est extrêmement déçue des choix du gouvernement de la CAQ qui, avec ce budget, choisit de priver la société québécoise de dizaines de milliards de dollars.

Une baisse d’impôt irresponsable

« Ce budget irresponsable va priver la population du Québec de plus de 9 milliards de dollars sur 6 ans dans les services publics. La CAQ fait un choix purement idéologique; on préfère des mesures populistes et peu structurantes plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes dans un contexte où les besoins sont criants. Est-il nécessaire de rappeler que le gouvernement réclamait récemment de l’argent du fédéral pour mieux financer le système de santé qui est au point de rupture? Tout d’un coup, on aurait maintenant les moyens de baisser les impôts. C’est complètement incohérent! », explique la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Il est clair que pour les Québécois et les Québécoises qui sont durement frappés par l’inflation, cette baisse d’impôt fait miroiter une économie intéressante, mais en réalité, elle profite surtout aux plus riches. Pour le contribuable moyen, c’est-à-dire la majorité de la population, on parle d’une réduction moyenne d’un peu plus de 300 $ par année alors que pour les personnes qui gagnent 100 000 $ et plus, on atteint les 810 $. Pendant ce temps-là, les gens n’ont toujours pas accès à un médecin de famille et attendent des heures impossibles aux urgences, et le personnel du système public continue d’avoir des conditions salariales et d’exercice d’emploi déplorables! », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Un retour à l’austérité

La FTQ constate par ailleurs que le gouvernement passe en mode austérité dès 2024-2025 avec de trop faibles augmentations dans le réseau de la santé et des services sociaux et en éducation. « Cela nous confirme que le gouvernement n’a pas du tout l’intention de bonifier son offre salariale famélique de 9 % sur 5 ans pour le personnel du secteur public. La CAQ va même jusqu’à qualifier cet appauvrissement d’offre “avantageuse”. Ce n’est pas sérieux! », ajoute Magali Picard.

Réduire la dette : une obsession

« Le gouvernement maintient son obsession de réduire le poids de la dette alors que celle-ci est tout à fait gérable. Plutôt que de privilégier une diminution du poids de la dette par la croissance économique, le gouvernement continuera de verser d’importantes sommes au Fonds des générations au lieu de les investir dans les services publics. Il restera quoi aux générations futures lorsqu’il n’y aura plus de service public et de programmes sociaux? », conclut la présidente.

Public-sector contract talks: Front commun demands better pay for women employed in public services

On International Women’s Rights Day, about a hundred activists belonging to the Front commun – 78% of whose members are women – gathered before the Treasury Board Secretariat. As discussions on pay increases to be included in future collective agreements got underway at the bargaining table, their goal was to send the Legault government a strong message: “Together as one, we’re resisting by demanding better pay and better working conditions.”

The Front commun members’ public action was a fierce criticism of the offer submitted by Sonia LeBel, Treasury Board Secretary and former minister responsible for the status of women, to women and men providing services to Quebecers – an offer that will inevitably make them poorer. The government expects inflation to reach 16.6% over the next five years, according to its latest economic update, and yet it’s offering a pay increase of only 9% for the same period. When public sector salaries are allowed to lag behind, the people getting poorer are mostly women.

Front commun spokespersons expressed strong opposition to the government’s stance. “When we look at the conditions in which women are working to provide Quebecers with education, care, and services, all we can say is that in 2023, we still have a long way to go to reach full recognition,” said FTQ president Magali Picard, 1st CSN vice-president François Enault, CSQ president Éric Gingras and APTS president Robert Comeau. “The government is asking these women – again – to tighten their belts, at a time when inflation is hitting them as hard as it’s hitting everyone else. They really have cause to rise up in protest. The government wants to balance the budget and cut taxes at the expense of women represented by the Front commun – and we’re here to tell them that’s not going to work.”

To ensure genuine recognition for public-sector jobs, the Front commun is calling for a mechanism that will permanently protect workers against inflation, as well as a general catch-up pay increase to provide real gains. For 2023, this means either an additional $100 per week or the Consumer Price Index (CPI) + 2%, whichever is most beneficial. The demand for 2024 is the CPI + 3%, and for 2025, the CPI + 4%.

The clock is ticking

The Front commun’s symbolic action took place in a context where public-sector workers’ collective agreements are due to expire on March 31. To emphasize this deadline, the Front commun has begun a countdown on social media to remind the Treasury Board president that it’s time to negotiate. Union activists from the CSN, CSQ, FTQ and APTS will gather in Québec City on March 30 to take stock of current bargaining talks and discuss upcoming mobilization activities associated with the renewal of public-sector collective agreements.

“Time is running out. Our public services need to breathe,” said the Front commun spokespersons. “Our members have approved proposals to end the labour shortage in schools, higher education, and health and social services. We’re asking the government to be active at the bargaining tables, to do the work required, and to listen to proposals put forward by the people who are in the best position to know what our public services need.”

Some facts and figures to clarify the issues at the bargaining table
  • Average salary of Front commun public-sector employees: $43,916
  • Wage lag: -11.9%
  • Overall compensation lag: -3.9%
  • Percentage of workers represented by the Front commun who are women: 78%

For more information about the contract talks: https://www.frontcommun.org/.

The Front commun

Together, the CSN, CSQ, FTQ and APTS represent over 420,000 public-sector workers who are employed by the Québec government in schools, health and social services, and higher education.

Who’s not available at the bargaining tables? The government, that’s who

Health minister Christian Dubé last week accused “the unions” of not coming to bargaining tables. This is a falsehood, and one that sends a very bad signal for future bargaining sessions. Unions have been ready and willing to negotiate from the very beginning of the process. The government is the party that’s refusing to make itself available.

I have an excellent collaboration with Sonia LeBel […] We’re making joint efforts […] Ms. LeBel and her team […]
are doing an extraordinary job, but they need to have people facing them […] I’m asking employees to say to their unions, right now: Please go to the bargaining tables.
– Christian Dubé, February 15, 2023

Let’s make this clear: labour organizations are present, both at sectoral tables and at the central bargaining table. And discussions, in fact, started in January. But the reality is that our counterparts on the employer side are refusing to broaden their availability, and have rejected a number of the dates we suggested for meetings. At some tables, the government is offering four hours every two weeks to push negotiations forward. And scheduling
meetings more than two weeks in advance is proving difficult. At this rate, bargaining will go on forever and we’ll still be at the tables in 2026.

The Front commun urges the government to stop focusing on public relations and to clear its agenda so that we can negotiate “seriously, actively, and rapidly,” as Sonia LeBel so aptly put it on January 11. In other words: please be consistent.

The Front commun is also asking the government to move quickly to bring concrete proposals to the tables so that progress can be made over the next weeks. For our part, we’re ready to suggest many solutions that will improve pay and working conditions and help us meet the challenges we’re facing collectively in schools, health and social services, and higher education.

Discussions are under way

Discussions at the central bargaining table started in January, and there have been four meetings so far. Front commun spokespersons have asked their
government counterparts for clarifications regarding the offers they tabled in December, and have started to present some of our proposals. The government has also asked questions about our demands. This is a stage we need to go through before we can get to the heart of the matter. We hope the government will now be willing to negotiate rapidly and seriously.

Stay tuned – we’ll keep you posted on discussions as they evolve.

Déclarations du gouvernement : le Front commun met les points sur les i

Le Front commun réagit vivement aux déclarations trompeuses du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du premier ministre, François Legault, qui exhortaient aujourd’hui les syndicats à se présenter aux tables de négociation.

« C’est assez ordinaire d’entendre ces déclarations alors que les équipes de négociation sont disponibles aux tables de négociation et peinent à obtenir des dates de rencontre. Soyons très clairs : nos équipes sont prêtes, elles ont déposé à chacune des tables de négociation des propositions très concrètes de solutions et ont proposé plusieurs dates de rencontre, mais la partie patronale ne semble pas vouloir se rendre autant disponible. Au rythme des séances actuellement proposé par la partie patronale, les négociations vont s’éterniser. On voudrait rappeler au Conseil du trésor que l’année 2023 compte 12 mois et qu’à ce rythme, ces négociations vont durer trois ans! », de réagir les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Plutôt que de faire des relations publiques, on souhaiterait que le gouvernement déploie autant d’énergie sur l’ensemble des tables de négociation. Doit-on comprendre qu’il n’est pas prêt et qu’il cherche à gagner du temps? Considérant l’ampleur des enjeux qui animent nos réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, le gouvernement devrait s’affairer à rapidement convenir aux tables de solutions qui pourront être déployées dans les réseaux plutôt que de consacrer ses énergies à détourner l’attention dans les médias! C’est assez ironique venant d’un gouvernement qui clame haut et fort qu’il faut sortir de “nos vieilles habitudes et façons de faire”. »

Le Front commun soutient qu’il s’agit d’un bien mauvais message à envoyer aux quelque 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qu’il représente ainsi qu’à la population. Les équipes de négociation attendent toujours un calendrier de rencontres digne de ce nom pour les différentes tables.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Pour bien comprendre la négociation : https://www.frontcommun.org/.

 

La télémédecine: soyons vigilants

La pandémie de COVID-19 a permis à la « télémédecine » de s’installer dans nos vies à pas de géant. Cette pratique a permis de garder contact avec son médecin pendant le confinement certes, mais elle a aussi permis au secteur privé de flairer la bonne affaire.

Si cette pratique peut sembler alléchante à première vue, elle comporte tout de même des risques importants pour la pérennité du régime public. Les spécialistes de la santé qui œuvrent dans le secteur privé sont recrutés dans nos institutions du secteur public, privant ainsi une vaste majorité de Québécoise et Québécois de ressources indispensables à leur bienêtre.

L’essor des fournisseurs de soins virtuels à but lucratif continue de poser des risques importants de privatisation des services sociosanitaires. La croissance de cette industrie menace le système public de santé, l’équité dans l’accès aux services ainsi que la qualité des soins.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), a rendu publique une étude sur la question qui donne sérieusement à réfléchir.

Pour consulter l’étude cliquez ici.

Vous pouvez aussi écouter notre Facebook en direct sur la question:

Front commun reacts to government offers: Making public service workers poorer is worst possible option

“We’re in the middle of an unprecedented labour crisis in the public sector, combined with historically high inflation, and what is the government doing? It’s basically proposing to impoverish the men and women – chiefly women, as it happens – who bear the full weight of providing public services.” This was the response of Front commun spokespersons François Enault, first vice-president of the CSN, Éric Gingras, president of the CSQ, Daniel Boyer, president of the FTQ, and Robert Comeau, president of the APTS, on learning of the CAQ government’s offers.

 Wages

 In its offers made this morning to the Front commun unions, the government proposed paltry increases of 3% for the first year and 1.5% for the subsequent years of a 5-year contract. With no measures included to protect purchasing power, the government is simply ignoring today’s skyrocketing inflation rates. As for the proposed $1,000 lump sum, it’s an insult to the women and men who keep the public sector afloat – a one-time payment that won’t be factored into the calculation of retirement income or vacation time. This is not a productive solution to the labour shortage.

Not only is the government’s wage offer lower than what the private sector will be offering, but it will actually make workers poorer since the government’s own forecast puts the inflation rate well above its proposed pay increases. It is projecting an inflation rate of 6.8% in 2022, which means that its offer of 3% in the first year will not shield workers from cost-of-living increases.

“If the government takes public services seriously, why isn’t it doing something about the failing state of the whole public sector?” the Front commun spokespersons asked pointedly.  “Why is it offering public sector workers so little when it knows full well that other workers will get higher wage increases? The last two years of the pandemic have starkly demonstrated what’s wrong with the public service sector. By putting the prospect of such dismal working conditions on the table, the government is choosing to perpetuate the labour shortage and all the problems that come with it,” they added.

It is worth noting that overall compensation of public service workers trails that of other Québec workers by 3.9%. Looking exclusively at wages, that gap widens to 11.9%.

“Given those numbers, how likely is it that people will choose public sector employment over jobs with better conditions? Public service employees should not be made to pay once again for the economic recovery or the fight against inflation,” the spokespersons said. “Should our members – 78% of whom are women – be expected to tighten their belts yet again in the name of economic recovery? If the government is serious about a long-term approach to providing Quebecers with public services, it will have to go back to the drawing board and rethink its offers.”

The Front commun is demanding a permanent measure to protect workers against inflation as well as a general catch-up increase that will offer them some real gains. For 2023, this means either a $100-per-week increase or an increase based on the Consumer Price Index (CPI) + 2%, depending on which formula is most beneficial. The demand for 2024 is a CPI + 3% increase, and for 2025, CPI + 4%.

Retirement issues

 Rules around retirement, one of the few aspects of public-sector employment that remains attractive, are also under fire by the government, which wants to force people who have worked for 35 years to wait until the age of 57 to retire. “This is not retention – ‘detention’ would be a better word – and there’s good reason to fear a mass exodus as people scramble to leave before the policy takes effect,” said the union spokespersons. On the other hand, the Front commun welcomes the government’s response to union demands for keeping experienced employees in the public system on a voluntary basis.

The government is also attacking the Government and Public Employees Retirement Plan (RREGOP), another employee benefit that is at least somewhat successful in retaining people who have worked in the public system for many years. The government’s proposal is to reduce the RREGOP pension, on the pretext that Québec Pension Plan benefits have recently increased. “The government is giving with one hand but trying to take away with the other, claiming it’s being too generous,” said the spokespersons.

Management and inter-union forums

The government is back with the idea of setting up forums that would operate alongside bargaining tables, even though this plan was unanimously rejected by unions during the last round of contract talks.

Working conditions and conditions of practice

 With respect to working conditions, the Front commun will also carefully weigh the offers to be presented at the various sectoral bargaining tables before the holidays. “A substantial investment is needed if we want to see concrete, long-term improvements in the public school and health and social service systems as well as in higher education,” said the spokespersons. “The government can’t just choose to impose setbacks of a sort that will ruin people’s working conditions. It’s inconceivable, and runs contrary to the widespread recognition of the problems affecting public services. If the government wants to get back to being an employer of choice as it claims, it will really have to pull out all the stops to reverse current trends. Because the future of public services is at stake.”

A few facts and figures on the issues at the bargaining table

  • Average salary of Front communpublic-sector employees: $43,916
  • Wage lag: -11.9%
  • Overall compensation lag: -3.9%
  • Percentage of workers represented by the Front commun who are women: 78%

For more information about the contract talks: https://www.frontcommun.org/.

The Front commun

Together, the CSN, CSQ, FTQ and APTS represent over 420,000 public-sector workers who are employed by the Québec government in schools, health and social services, and higher education, and whose collective agreements are set to expire on March 31, 2023.