Négociation dans le secteur public : les négociateurs du gouvernement n’ont pas les coudées franches

Trois affiliés de la FTQ qui représentent des travailleuses et des travailleurs du soutien scolaire dénoncent la lenteur des négociations dans le secteur public aux différentes tables sectorielles. Selon eux, les négociations évoluent à pas de tortue parce que les négociateurs patronaux n’ont pas les mandats nécessaires du gouvernement pour régler les dossiers.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec) et l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES-800) estiment que le gouvernement leur fait perdre temps et énergie à tenter de négocier des clauses que leurs vis-à-vis patronaux n’ont pas le droit de négocier.

« À quoi ça sert de se rencontrer pour tenter de trouver des solutions aux nombreuses problématiques dans le milieu scolaire si les négociateurs patronaux n’ont pas l’autorisation pour aborder l’ensemble des enjeux. Il y a des limites à passer des journées à se regarder dans le blanc des yeux sans pouvoir faire avancer la négociation », déplore Richard Delisle du Conseil provincial du soutien scolaire du SCFP.

Des vœux pieux?

Pourtant, le premier ministre François Legault et la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, avaient promis une progression rapide du processus de négociation et ils disaient vouloir régler en juin.  Force est de constater que la réalité diffère considérablement du discours médiatique.

« S’il s’agit là d’une tactique de négociation, elle n’est pas du tout constructive. M. Legault, si vous voulez réellement que les négociations dans le secteur public se règlent rapidement, donnez des mandats clairs à vos négociateurs. On perd un temps précieux. On veut avancer pour le bien de nos membres et surtout pour celui des enfants », affirme, Jean-François Labonté, président du Conseil national du soutien scolaire (CNSS-SEPB).

Depuis le dépôt des demandes patronales en décembre 2022, les négociateurs affiliés à la FTQ ont participé à près d’une vingtaine de rencontres de négociation avec les représentants du gouvernement sans enregistrer aucune avancée significative.

Les missions des écoles oubliés

« Nos écoles assurent la stabilité sociale et stimulent la croissance économique à long terme. Le gouvernement semble avoir oublié les missions essentielles de ces institutions. Nous devons tout faire pour améliorer le système scolaire en maintenant et en attirant la main-d’œuvre nécessaire pour son bon fonctionnement », rappelle Christopher Williamson de L’UES Local 800.

Les employé.es de bureau d’Énergir (SEPB-463) déclenchent une grève de 24 heures

L’unité des employé.es de bureau d’Énergir, affiliée au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 463 (SEPB-463) déclenchera une grève de 24 heures, le mercredi 14 juin.

Au début du mois de mai, les employé.es syndiqués ont rejeté dans une proportion de 86 % les dernières offres patronales, donnant du même coup le mandat à son exécutif syndical d’entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

L’unité des employé.es de bureau d’Énergir compte 370 travailleuses et travailleurs. Ces derniers sont sans contrat de travail depuis le 31 août 2020. Les discussions achoppent au niveau du salaire et de la sécurité d’emploi.

« C’est la première journée de grève. Nous ne dévoilerons pas notre stratégie, mais il est clair que si la partie patronale ne démontre pas une réelle volonté de régler à des conditions décentes, il y aura d’autres journées comme celle-ci. Nous avons un appui fort de nos membres », explique Marie-Céline Rose, présidente du SEPB-463.

Une attaque directe au droit de grève 

En réaction à l’annonce de la grève, l’employeur n’a pas tardé à modifier unilatéralement deux conditions de travail des membres du SEPB-463.

« L’employeur a annoncé à nos membres qu’ils n’auront plus droit au télétravail et pour nos collègues qui sont sur la route avec des véhicules d’Énergir, ils n’auront plus le droit de retourner à la maison avec ledit véhicule. Pour nous c’est clair qu’il s’agit de représailles au vote de grève. Pourtant c’est ce même employeur qui se vantait de promouvoir ces deux éléments afin de favoriser le recrutement et de réduire les déplacements et les émissions de GES qui en découlent. Punir des employé.es qui se prévalent de leur droit à la grève est immoral », dénonce Mme Rose.

Les travailleuses et travailleurs d’Énergir sont assujettis au maintien des services essentiels.

Piquetage : heures et lieux
Montréal

1717 rue du Havre

6h à 10h

9h30 à 13h30

11h à 15h

 

Québec

2388 rue Einstein

8h à 12h

 

Sherbrooke

240, rue Léger

8h à 12h

 

Mauricie

1926 voie de desserte de l’autoroute 40,

Saint-Maurice

8h à 12h

 

Rouyn-Noranda

579, boulevard Témiscamingue

8h à 12h

 

Chicoutimi

1100, rue Bersimis

8h à 12h

La FTQ commente le projet de loi qui hausse de plus de 30 % la rémunération des élus du Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que souligner l’incohérence du gouvernement de la CAQ qui a décidé d’aller de l’avant avec la hausse de la rémunération de la députation de plus de 30 % pour un salaire minimal de 131 766 $ par année, alors que ce même gouvernement n’offre que 1,8 % de hausse salariale par année sur 5 ans aux travailleurs et travailleuses du secteur public que nous représentons dont la moyenne salariale est à peine de 44 000 $.

« Nous sommes heureux de voir que les députés de la CAQ commencent à prendre conscience de l’impact de l’inflation sur les dépenses des familles. Ces députés ont la chance de pouvoir se payer une bonne augmentation pour faire face à l’augmentation des prix. Il faudrait maintenant qu’ils appliquent la même logique pour celles et ceux qui ont tenu à bout de bras le Québec pendant la pandémie », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Oui, le travail d’un député est prenant et demande de consacrer de nombreuses heures à ses commettants, mais justement, le premier devoir d’un élu est de servir la population et non de se servir lui-même. Le gouvernement de la CAQ devrait au moins avoir la décence d’attendre qu’il y ait un règlement avec une offre qui a du sens avec ses propres employés avant de s’autoadministrer des hausses salariales et indemnités de plus de 30 %, un peu de jugement, svp », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Les employé.es de bureau d’Énergir se dotent d’un mandat de grève

L’unité des employé.es de bureau d’Énergir, affiliée au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 463 (SEPB-463) s’est dotée d’un mandat de grève alors que les négociations sont dans un cul-de-sac.

Dans le cadre de deux assemblées générales, les employé.es syndiqués ont rejeté dans une proportion de 86 % les dernières offres patronales, donnant du même coup le mandat à son exécutif syndical d’entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

L’unité des employé.es de bureau d’Énergir compte 370 travailleuses et travailleurs. Ces derniers sont sans contrat de travail depuis le 31 août 2020.

« Nous négocions intensivement depuis plus d’un an et force est de constater que nous sommes dans une impasse. Les discussions achoppent au niveau du salaire et de la sécurité d’emploi. Nous avons eu un taux de participation de plus de 60 % aux assemblées générales, ce qui est exceptionnel. Avec un vote à 86 %, nous pouvons affirmer que nous avons un mandat de grève fort de nos membres », explique Marie-Céline Rose, présidente du SEPB-463.

Moyens de pression

Les syndiqué.es d’Énergir en ont assez de discuter, ils veulent un contrat de travail en bonne et due forme.

« Nos membres nous ont clairement exprimé qu’ils en avaient assez de plier aux demandes de l’employeur. Nous n’avons pas encore décidé de notre stratégie de moyens de pression, mais nous avons la mèche courte et il est possible que la gradation des moyens de pression soit de courte durée. Nos membres sont prêts à faire la grève s’il faut en arriver là. Nous privilégions la négociation, mais pour cela il faut de l’ouverture de la part de la partie patronale. C’est inutile de négocier si la direction reste campée sur ses positions », affirme Mme Rose.

Les travailleuses et travailleurs d’Énergir sont assujettis au maintien des services essentiels.

Info-négo: le printemps sera chaud, la mobilisation aussi

Pas moins de 2000 militantes et militants se sont regroupés à Québec le 30 mars dernier à l’occasion d’un rassemblement historique du Front commun.

D’une seule voix, ils ont échangé sur l’état de la négociation et sur l’intensification de leur mobilisation. Des travailleuses et des travailleurs oeuvrant en santé, en services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur – membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) – ont échangé sur leurs propres réalités autant que sur leurs points communs tout en discutant stratégies et
moyens de pression à mettre en oeuvre au cours des prochains mois. Tout au long de la journée, les échanges ont porté sur l’importance de mener une mobilisation forte et large.

Profitant de l’heure du diner, les militantes et les militants se sont déplacés devant l’Assemblée national pour rappeler au gouvernement caquiste que ses offre sont loin d’être acceptables et qu’il doit offrir à son personnel davantage qu’un appauvrissement.

Le point sur le « dépôt » du 27 mars et sur la fin des forums

Le 27 mars dernier, les représentants du Conseil du trésor annonçaient le dépôt de la « troisième offre » à la table centrale. Pour le Front commun, il ne s’agit pas véritablement d’un nouveau dépôt, mais plutôt d’un document venant préciser certains éléments inclus dans les offres gouvernementales de décembre 2022, alors que ces précisions étaient demandées depuis des mois !

L’offre salariale demeure la même et la volonté d’appauvrir les travailleuses et les travailleurs est malheureusement toujours sur la table. Ce « dépôt » ne permet toujours pas un enrichissement visant un rattrapage général comme revendiqué.

Quant à sa tentative de transposer les discussions en dehors des tables de négociation, le gouvernement n’a eu d’autre choix que d’abandonner son projet. La présidente du Conseil du trésor, Mme Sonia LeBel, a finalement annoncé la semaine dernière que les forums n’auront pas lieu. Ces enjeux seront discutés aux tables de négociation, comme il se doit.

Dépôt coordonné des listes de services essentiels

Cette semaine, pour la première fois depuis la mise en place de la loi sur les services essentiels, les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS déposeront en simultané leurs listes de services essentiels auprès de leurs employeurs respectifs.

Ce dépôt coordonné à tous les employeurs de la santé et des services sociaux est également un geste symbolique, une affirmation concrète de la solidarité
indéfectible des membres du Front commun dans la présente ronde de négociation.

Cette étape obligatoire est un premier pas vers l’acquisition du droit de grève. En effet, la loi prévoit la remise de ces listes auprès de l’employeur au moins 90 jours avant qu’un syndicat puisse exercer la grève. Bien que ce dépôt des listes n’annonce pas l’exercice de la grève dans un avenir immédiat — plusieurs autres délais légaux doivent être respectés —, il fait en sorte que nous serons prêts dans l’éventualité où le recours à la grève deviendrait nécessaire. Vous serez appelés à vous prononcer en assemblée générale, le cas échéant.

Échéance des conventions collectives : le printemps se réchauffe et la mobilisation aussi!

Près de 2000 militantes et militants, issus des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont réunis aujourd’hui au Centre des congrès de Québec à l’occasion du rassemblement du Front commun pour marquer l’échéance imminente des conventions collectives du secteur public et discuter de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Nous, d’une seule voix! Le message est clair. Ce rassemblement est l’occasion de tisser des liens, d’échanger et de discuter entre collègues des enjeux de cette négociation et des différentes stratégies, mais c’est surtout une étape importante de la mobilisation pour la ronde de négociations 2023 », d’indiquer François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous sommes prêts à nous mobiliser et nous serons présents sur le terrain pour rappeler au gouvernement que notre objectif est d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services en bonifiant les conditions de travail et en accordant aux travailleuses et aux travailleurs des augmentations salariales permettant un enrichissement et une protection permanente contre l’inflation. Après lui avoir tendu la main, on s’attend maintenant à ce que le gouvernement fasse mieux que son dépôt de cette semaine, qui ne bonifie rien et qui continue de faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs s’appauvrissent. Ça prend beaucoup plus que de la “réorganisation du travail” et de la “flexibilité” pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux. Il faut réinvestir à la hauteur de la gravité de la situation », de poursuivre les leaders syndicaux.

Le Front commun insiste sur le fait que la population tient aux services publics et qu’elle reconnaît le besoin de réinvestir. La pandémie a démontré à quel point les travailleuses et les travailleurs de ces réseaux font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais il y a une contradiction évidente entre baisser les impôts et parler de restructuration, alors que le Front commun dénonce les bris de services, l’exode de l’expertise et les difficultés d’attraction. « Notre monde est épuisé, c’est très clair. Mais le gouvernement ne devrait pas sous-estimer sa volonté et sa capacité de mobilisation », ont-ils ajouté, tout en faisant valoir l’importance du Front commun dans le contexte actuel.

« Nous, d’une seule voix; ce sont les membres qui l’ont voulu. Ils nous ont demandé de travailler ensemble, en toute solidarité, en contrepoids aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux. Parce que, chaque jour, ce sont ces femmes et ces hommes qui font les frais du manque de vision à long terme dans nos écoles, nos centres, nos hôpitaux, nos CIUSSS, nos collèges, etc. Dans un contexte de finances publiques en bonne santé, il n’y a vraiment aucune raison pour que le gouvernement ne dépose pas de nouvelles offres véritablement bonifiées. »

« Et attention! Il faudra que cette négociation réponde aux besoins des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Au-delà de l’agenda politique de la CAQ, il y a des centaines de titres d’emploi tout aussi essentiels de laissés-pour-compte par les offres du gouvernement. Le travail des uns influence celui des autres, c’est un écosystème. Et oui, nous entendons défendre et négocier un règlement équitable pour l’ensemble des membres du Front commun. C’est une question de respect. »

Revendications en bref

Rappelons brièvement qu’au plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Le Front commun prend acte de la nouvelle offre du gouvernement du Québec

Dans le cadre des négociations du secteur public, les organisations membres du Front commun (CSN, CSQ, FTQ, APTS) prennent acte du nouveau dépôt du gouvernement du Québec, présenté par le Conseil du trésor à la table de négociation aujourd’hui.

Le Front commun étudiera cette nouvelle offre – qui vient préciser le précédent dépôt – avant de faire tout autre commentaire, et réitère qu’il est prêt à négocier en tout temps afin d’arriver à un règlement à la fois gagnant pour la population du Québec et pour les 420 000 travailleuses et travailleurs qu’il représente dans la santé et les services sociaux, l’éducation et en enseignement supérieur.

Le Front commun rappelle aussi que pour avoir un portrait complet de cette nouvelle proposition du gouvernement, il faudra attendre de voir le contenu des dépôts sectoriels qui seront présentés aux différentes tables au cours des prochaines semaines.

Le compte à rebours est commencé

Rappelons que les conventions collectives du secteur public prendront fin dans 5 jours, le 31 mars 2023. Le Front commun tiendra un grand rassemblement au Centre des congrès de Québec le 30 mars prochain pour souligner cette échéance.

Pour revaloriser les emplois du secteur public, le Front commun réclame, d’une part, un mécanisme permanent de protection contre l’inflation et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, pour l’année 2023, le Front commun réclame 100 $ par semaine ou l’Indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), pour 2024, l’IPC +3 % et, finalement, pour 2025, l’IPC +4 %.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $ ;
  • Retard salarial : -11,9 % ;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 % ;
  • Pourcentage de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : www.frontcommun.org.

Être syndiqué au Québec, qu’est-ce que ça veut dire?

Vous avez entendu parler de la syndicalisation ici et là, mais n’en savez pas plus que cela sur le sujet? Vous vous demandez si cette option est pertinente pour vous et vos collègues ? Au SEPB-Québec, Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau Québec, nous avons notamment pour rôle de négocier avec votre employeur les meilleures conditions de travail possible, de promouvoir l’équité salariale et d’améliorer les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs. Poursuivez votre lecture pour en apprendre plus sur ce que cela signifie que de se syndiquer au Québec et sur ce que cela implique pour vous!

Qu’est-ce qu’un syndicat?

Un syndicat est une association dont l’objectif est d’améliorer les conditions de travail des employées et employés et de défendre leurs intérêts. Il permet au personnel d’une entreprise de se regrouper pour, collectivement, se négocier des conditions de travail avantageuses et d’éliminer les injustices en transigeant d’égal à égal avec l’employeur.

Qu’est-ce que le droit d’association au Québec?

Le droit d’association, ou droit à la syndicalisation, est reconnu par les lois du Québec et du Canada. Il implique que toute personne salariée qui le désire peut choisir d’adhérer à un syndicat et participer à ses activités, à condition que ces dernières soient légales et respectent la convention collective. L’adhésion est volontaire et confidentielle, et l’employeur ne peut nuire aux activités de l’association de ses employés.

Qui peut se syndiquer?

Toutes les personnes salariées ont le droit de se syndiquer. Cela dit, il existe certaines exceptions. Nous vous invitons à nous contacter pour que l’on puisse échanger sur votre réalité.

Comment se syndiquer?

Pour que votre association soit reconnue, il faut qu’elle ait obtenu une accréditation au Tribunal administratif du travail (TAT) ou au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI pour les salariés dans les entreprises de chartes fédérales). Une fois l’accréditation en main, un représentant des salariés concernés pourra négocier avec l’employeur afin de faire appliquer une convention collective de travail.

Quels sont les avantages de se syndiquer?

Le fait de se syndiquer peut entraîner de nombreux avantages, tels que les suivants :

  • Le salaire et les conditions de travail sont améliorés et garantis;
  • La sécurité d’emploi est meilleure et il y a plus de transparence dans le mouvement de personnel;
  • Le régime de retraite, les assurances collectives et les congés sociaux sont plus avantageux;
  • Les négociations sont facilitées dans l’entreprise;
  • Le travail accompli est finalement reconnu à sa juste valeur.

Vous souhaitez obtenir un accompagnement pour permettre à votre regroupement de se syndiquer au Québec? Au SEPB-Québec, nous pouvons vous aider à évaluer la faisabilité de votre projet et à déterminer la meilleure stratégie à adopter pour mener à bien votre campagne de syndicalisation. Adressez-vous à l’un de nos conseillers!

Budget du gouvernement du Québec: des baisses d’impôt irresponsables qui profitent aux plus riches

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est extrêmement déçue des choix du gouvernement de la CAQ qui, avec ce budget, choisit de priver la société québécoise de dizaines de milliards de dollars.

Une baisse d’impôt irresponsable

« Ce budget irresponsable va priver la population du Québec de plus de 9 milliards de dollars sur 6 ans dans les services publics. La CAQ fait un choix purement idéologique; on préfère des mesures populistes et peu structurantes plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes dans un contexte où les besoins sont criants. Est-il nécessaire de rappeler que le gouvernement réclamait récemment de l’argent du fédéral pour mieux financer le système de santé qui est au point de rupture? Tout d’un coup, on aurait maintenant les moyens de baisser les impôts. C’est complètement incohérent! », explique la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Il est clair que pour les Québécois et les Québécoises qui sont durement frappés par l’inflation, cette baisse d’impôt fait miroiter une économie intéressante, mais en réalité, elle profite surtout aux plus riches. Pour le contribuable moyen, c’est-à-dire la majorité de la population, on parle d’une réduction moyenne d’un peu plus de 300 $ par année alors que pour les personnes qui gagnent 100 000 $ et plus, on atteint les 810 $. Pendant ce temps-là, les gens n’ont toujours pas accès à un médecin de famille et attendent des heures impossibles aux urgences, et le personnel du système public continue d’avoir des conditions salariales et d’exercice d’emploi déplorables! », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Un retour à l’austérité

La FTQ constate par ailleurs que le gouvernement passe en mode austérité dès 2024-2025 avec de trop faibles augmentations dans le réseau de la santé et des services sociaux et en éducation. « Cela nous confirme que le gouvernement n’a pas du tout l’intention de bonifier son offre salariale famélique de 9 % sur 5 ans pour le personnel du secteur public. La CAQ va même jusqu’à qualifier cet appauvrissement d’offre “avantageuse”. Ce n’est pas sérieux! », ajoute Magali Picard.

Réduire la dette : une obsession

« Le gouvernement maintient son obsession de réduire le poids de la dette alors que celle-ci est tout à fait gérable. Plutôt que de privilégier une diminution du poids de la dette par la croissance économique, le gouvernement continuera de verser d’importantes sommes au Fonds des générations au lieu de les investir dans les services publics. Il restera quoi aux générations futures lorsqu’il n’y aura plus de service public et de programmes sociaux? », conclut la présidente.