Le SEPB-610 se dote d’un mandat de grève

Les professionnel.les de la STM, représentés par le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 610 (SEPB-610), ont voté ce soir à 91% en faveur d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Quatre-vingts pour cent des membres ont exercé leur droit de vote. Le SEPB-610 est le dernier syndicat à voter sur un mandat de grève, après un an de négociation, signe que la direction de la STM a adopté la ligne dure avec ses employé.es.

« Nos membres ont voté pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, avec un maximum de 10 jours de grève générale, à exercer au moment opportun. C’est un résultat fort. Clairement nos membres en ont assez de voir la STM persister dans sa demande inacceptable de sabrer dans son expertise interne. C’est le cœur de la négociation, la STM veut mettre la hache dans la sécurité d’emploi de nos membres. Elle veut avoir les coudées franches pour nous mettre à pied à sa guise. Nous croyons que ça va à l’encontre des intérêts des contribuables et des usagers du transport collectif », explique Benoit Tessier, vice-président du SEPB-610.

À quand la grève? 

Dans les 30 dernières années, le SEPB-610 a toujours favorisé la négociation et encore aujourd’hui il tend la main à la direction de la STM afin d’en arriver à une solution négociée rapidement.

« Nous demandons aussi à la nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, de donner le mandat à la STM d’abandonner la ligne dure. Nous avons maintenant un mandat clair de nos membres : aller jusqu’à la grève s’il le faut. Nous ne sommes pas prêts à dévoiler à quel moment ni de quelle manière nous allons exercer ce mandat, mais nous n’hésiterons pas à aller de l’avant s’il le faut », ajoute M. Tessier.

Pas d’impact direct sur les usagers

L’impact éventuel de l’exercice de la grève par les professionnels serait davantage sur la direction de la STM que sur les usagers. On peut penser à des appels d’offres qui ne seraient pas publiés à temps, des chantiers arrêtés, du retard dans l’approvisionnement, tous des éléments qui pourraient avoir un impact financier sur la STM, sans toutefois arrêter le service aux usagers.

Dépôt du projet de loi imposant le retour au travail à la STM; réaction de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) déplore encore une fois l’intervention du gouvernement de la CAQ dans le dossier des négociations à la STM qui, au lieu de laisser les parties négociées, veut imposer la fin des moyens de pression. « C’était écrit dans le ciel que la Loi Boulet, la Loi 14, allait torpiller les négociations et c’est exactement ce qui arrive dans le dossier du transport en commun à Montréal. Avec cette loi matraque, quel est l’intérêt des employeurs de négocier de bonne foi en sachant très bien que le gouvernement a le pouvoir d’intervenir en tout temps ? Poser la question, c’est y répondre », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Plus tôt cette semaine, le gouvernement de la CAQ en a ajouté une couche avec sa menace du ministre Boulet de devancer la mise en œuvre de sa Loi, qui doit entrer en vigueur le 1er décembre. Cela a tout simplement eu pour effet de ralentir les négociations, surtout que nos travailleurs et travailleuses sont toujours aux tables de discussion dans l’espoir de trouver un règlement à la satisfaction de tous et toutes. On le constate, la Loi Boulet contamine tout le processus d’équilibre fragile de négociation », ajoute la présidente.

« Le dépôt du projet de loi no 8 par le ministre Jean Boulet illustre bien, encore une fois, que ce gouvernement en fin de régime, qui s’attaque encore une fois aux travailleurs et travailleuses du Québec, tente le tout pour le tout pour de se refaire une image publique présentable. La population du Québec n’est pas dupe et c’est l’ensemble du bilan de ce gouvernement qui sera jugé aux prochaines élections », conclut Magali Picard.

Nouvelle mairesse, nouveau mandat sous le signe des relations de travail?

Dans un geste de solidarité inusité et exceptionnel, une majorité de syndicats représentant des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs liés à la Ville de Montréal se sont joints pour souhaiter la bienvenue à Soraya Martinez Ferrada, nouvelle mairesse de Montréal. Il s’agit d’une invitation à mener son mandat en collaboration avec les organisations syndicales dans un climat constructif.

Les syndicats réunis saluent l’arrivée d’une nouvelle administration à l’hôtel de ville de Montréal. Ils demeurent toutefois prudents. Plusieurs choses ont été dites pendant la campagne électorale et un constat s’impose : il est maintenant l’heure de passer à l’action et de trouver tous ensemble des solutions efficaces dans l’intérêt des Montréalaises et Montréalais.

« Les travailleuses et travailleurs qui desservent les citoyennes et citoyens de la Ville de Montréal félicitent la nouvelle mairesse pour son élection. Nous souhaitons vivre ce prochain mandat dans le respect de l’organisation et la représentation collective pour le bien de notre ville bien-aimée », de dire d’une seule voix les 12 organisations syndicales.

Cette démarche se veut une main tendue pour les quatre prochaines années, que ce soit pour régler les multiples négociations en cours ou à venir, pour améliorer le climat de travail dans lequel s’effectuent les relations de travail ou bien pour garantir une économie concrète aux citoyennes et citoyens par la diminution de la sous-traitance. Toutes les organisations syndicales présentes s’entendent pour dire qu’il est grand temps de mettre en place des mesures cohérentes afin de protéger la pérennité et la qualité de l’ensemble des services publics pour la population. Pour y parvenir, il est essentiel de reconnaître la juste valeur et l’apport des travailleuses et travailleurs de Montréal dans l’atteinte de cet objectif.

Certaines urgences exigent d’ailleurs une attention immédiate. Les groupes présents réaffirment leur disponibilité pour dénouer les impasses afin de mettre de l’avant cette priorité : la qualité des services aux citoyennes et citoyens de Montréal.

Liste en ordre alphabétique des organisations syndicales signataires :

Association des scientifiques et ingénieurs de Montréal (ASIM)
Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (CSN)
Syndicat des brigadières et brigadiers de Montréal (SCFP 930)
Syndicat des cols blancs de la Commission des services électriques de Montréal (CSEM) (SCFP 305)
Syndicat des cols bleus de la Commission des services électriques de Montréal (SCFP 2755)
Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301)
Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau – unité des Architectes de la Ville de Montréal (SEPB-571 – UAVM)
Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP 429)
Syndicat des juristes de la Ville de Montréal (SEPB 571)
Syndicat des professionnelles et professionnels de la STM (SEPB 610)
Syndicat du personnel administratif, technique et professionnel du transport en commun (SCFP 2850)
Syndicat du transport de Montréal – STM (CSN)

Réaction de la FTQ au budget fédéral

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) prend acte du budget fédéral présenté par le gouvernement et accueille positivement les investissements annoncés pour les entreprises, les infrastructures et le domaine de la science qui doivent créer et maintenir des emplois. Cependant, elle s’inquiète des compressions prévues dans la fonction publique fédérale.

« Nous le savons tous, les travailleurs et travailleuses souffrent des caprices de notre voisin du sud avec sa guerre commerciale sur les tarifs douaniers. La dernière chose que souhaite le Québec en ce moment, c’est une élection fédérale. La FTQ invite donc le gouvernement et les partis d’opposition à trouver des voies de passage pour assurer la stabilité politique afin de mieux répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses et de toute la population », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Il ne faut surtout pas oublier que pour Bâtir un Canada fort comme le souhaite le gouvernement fédéral, cela ne peut se faire sans les travailleurs et travailleuses qui sont appelés à livrer les services à la population, surtout en période de crise », conclut le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Pouvoir syndical: 2500$ en prix à gagner

Comme vous le savez peut-être, le SEPB-Québec est un partenaire de Pouvoir syndical, un programme d’avantages sociaux sans but lucratif qui permet d’offrir plusieurs rabais et ristournes sur plusieurs produits: assurances, vêtements, hôtels, électronique et bien d’autres.

Dans le but d’encourager les inscriptions, Pouvoir syndical organise un concours pour les membres du SEPB-Québec.

Tout ce que vous avez à faire c’est suivre les indications ci-dessous:

Déclaration de la présidente du SEPB, Annette Toth, sur les actes brise-grève du gouvernement de l’Alberta

Annette Toth, présidente du Syndicat canadien des employé.es professionnel.les et de bureau (SEPB), a publié cette déclaration en réponse à l’utilisation par le gouvernement de l’Alberta de la clause dérogatoire pour attaquer les droits des enseignant.es et mettre fin à leur grève. Le SEPB représente des dizaines de milliers de travailleur.ses syndiqué.es des secteurs public et privé à travers le Canada :

Le SEPB condamne fermement l’atteinte portée par le gouvernement de l’Alberta et la première ministre Danielle Smith aux droits des enseignant.es en grève en Alberta en invoquant la clause dérogatoire pour les forcer à reprendre le travail.

Peu importe la façon dont le gouvernement de l’Alberta tente de présenter les choses, il ne s’agit là que d’une atteinte aux droits fondamentaux des enseignant.es qui exercent leurs droits en tant que travailleur.ses et font leur part pour défendre l’éducation publique et les élèves en Alberta en demandant au gouvernement de s’attaquer aux problèmes critiques qui affectent l’expérience éducative, notamment la taille des classes et le besoin de soutien aux élèves.

En prenant cette mesure, le gouvernement de l’Alberta montre également qu’il accorde peu d’importance aux droits des travailleur.ses en général et qu’il serait prêt à utiliser cette méthode pour s’en prendre aux travailleur.ses et aux membres des syndicats de n’importe quel secteur, s’il le jugeait opportun.

Notre syndicat et nos dizaines de milliers de membres à travers le pays sont solidaires avec les enseignant.es de l’Alberta et de l’Association des enseignant.es de l’Alberta dans leurs efforts continus pour défendre l’éducation publique et les droits des travailleur.ses face à un gouvernement qui n’a montré que peu de considération pour l’un ou l’autre.

Coupure de 300 postes : la direction de la STM fait porter aux employés les conséquences de ses échecs

C’est un aveu d’échec qu’a servi la directrice générale de la Société de transport de Montréal (STM) à ses employé.es hier matin alors qu’elle annonçait l’abolition de 300 postes. Le plan 100 millions $ et ses comités d’optimisation n’ont pas été capables de livrer la marchandise et de générer les économies promises.

Selon plusieurs personnes qui ont participé au comité, les véritables innovations porteuses, qui dérangeaient et remettaient beaucoup d’habitudes en cause, étaient écartées au profit d’idées symboliques et d’économies de bouts de chandelle.

Parallèlement, les décisions irresponsables d’un gouvernement en fin de régime à Québec ont aggravé la situation budgétaire de la STM.

Donc après avoir, pendant des années, enchaîné les réorganisations confuses, ajouté des couches de gestion en vantant le modèle « matriciel » et continué à confier une partie du travail des membres du SEPB-610 aux firmes de consultants, la direction de la STM déplore aujourd’hui se retrouver dans une « situation financière sans précédent ».

300 postes

C’est dans ce contexte que cette direction annonce n’avoir d’autre choix que de faire porter les conséquences de ses échecs ses employé.es en coupant dans son personnel. Combien chez les professionnel.le.s? Combien de postes vacants? Combien de permanent.e.s se retrouveront en relocalisation? Combien de temporaires perdront leur emploi? Nous ne le savons pas. Il ne semble y avoir aucun plan clair. On plonge tout le monde dans l’angoisse et on verra ensuite. Une STM plus humaine?

Un mécanisme de relocalisation qui fonctionne

Avec cette annonce, la STM fait à nouveau la démonstration que les mécanismes de relocalisation prévus à la convention collective fonctionnent. Si des professionnel.le.s voient leur poste aboli, ils seront priorisés sur les prochains affichages et se retrouveront un nouveau poste. Ce fut le cas de tous nos collègues qui se sont retrouvés dans cette situation à la suite des coupures de 2023 et 2024, ainsi qu’en 2016 lors de « l’excellence opérationnelle ».

Même dans une situation « sans précédent », notre convention collective offre déjà toute la flexibilité nécessaire à la STM pour prendre ces décisions « difficiles » et « agir aujourd’hui pour préparer demain ».

La direction de la STM fait ainsi la démonstration concrète que sa demande de négo de retirer la garantie de non-mise à pied de la convention collective des membres du SEPB-610 est injustifiée, inutile et contre-productive.

Le rythme de la négo

Nous tenons à rectifier les faits à la suite de la déclaration de Marie-Claude Léonard au micro du 98,5 hier à l’effet que notre comité de négociation ne serait pas suffisamment disponible pour faire avancer la négociation.

Il faudrait peut-être que la partie patronale commence par accepter les dates que nous proposons. Pour le début novembre, c’est la partie patronale qui avait moins de disponibilités à nous offrir. Pour décembre, nous avons proposé neuf dates, dont seulement trois ont été retenues pour le moment.

Nous comprenons que Mme Léonard aimerait que les négos avancent plus vite, mais elle a décidé de confier deux des quatre tables de négociation, la nôtre et celle du SCFP 2850, à la même porte-parole patronale! Cette personne ne peut pas se dédoubler, donc si la cadence accélère sur une table, ça ralentit l’autre. Si la direction de la STM veut que ses négociations avancent, elle devrait peut-être y consacrer suffisamment de ressources.

De toutes façons, nos principaux enjeux de négociation ne sont pas une question de nombre de rencontres, mais de volonté de régler.

Guerre commerciale: ce n’est pas le temps de limiter l’accès à l’Assurance emploi

Les groupes de défense des sans-emploi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et les grandes centrales syndicales québécoises (CSD, CSN, CSQ et FTQ) tiennent à exprimer leur déception face à l’expiration en date du 11 octobre de la mesure qui permettait une admissibilité élargie à l’assurance-emploi dans le contexte actuel de guerre commerciale et de hausse du chômage.

L’expiration de cette mesure d’ajustement du taux de chômage, dans un tel contexte économique, réduira l’accès à l’assurance-emploi pour des travailleurs et travailleuses qui en ont véritablement besoin. De plus, nous considérons que la reconduction de la mesure concernant le « délai de carence » et celle de la suspension de la répartition de la rémunération payée avant d’avoir accès aux cotisations atteint à peine un minimum des besoins des travailleurs et travailleuses.

Ensemble, les groupes et les centrales syndicales invitent le gouvernement fédéral à plutôt mettre en place des mesures permanentes améliorant l’accès au plus important programme social canadien dans le cadre de son prochain budget le 4 novembre prochain.

« En campagne électorale, Mark Carney avait conservé la position des libéraux des dernières années, promettant de renforcer le filet social et une assurance-emploi mieux adaptée aux réalités du travail. Or, non seulement n’y a-t-il pas de réforme du programme, mais son gouvernement recule sur la seule mesure qui permettait d’élargir l’accès à l’assurance-emploi dans un contexte d’insécurité économique provoquée par la guerre commerciale avec les États-Unis », ont déclaré Selma Lavoie et Milan Bernard, co-porte-paroles du CNC. « Comme si ce n’était pas assez, la nouvelle mesure introduite ne s’applique qu’aux “travailleurs de longue date” et risque bien de laisser tomber ceux et celles avec des emplois précaires et vulnérables, comme les travailleurs saisonniers, les employés contractuels et à temps partiels, les jeunes et les nouveaux arrivants, de même que certains secteurs importants de l’économie ».

« Ça fait des années que les groupes syndicaux, communautaires et sociaux se mobilisent pour exiger une réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi. Trop de travailleuses et de travailleurs sont exclus d’emblée du régime. Favoriser l’admissibilité, c’est la clé. Alors, pourquoi retirer la seule mesure facilitant l’accès au régime depuis longtemps ? Exiger un meilleur filet social, c’est faire un pas concret – et essentiel – vers un régime réellement universel, accessible, juste et non discriminatoire. Le gouvernement fédéral ne peut plus faire semblant en instaurant des mesures temporaires à la pièce. Il doit agir, maintenant ! », dénonce Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE.

« Avec la guerre commerciale qui fait rage, les centrales syndicales du Québec demandent au gouvernement Carney de ne pas se limiter à soutenir seulement les entreprises, mais aussi les travailleuses et les travailleurs dans les secteurs affectés. Dans cette optique, il faudrait notamment hausser les prestations d’assurance-emploi et augmenter les transferts fédéraux relatifs à la formation afin de donner un réel appui aux principales victimes de cette guerre qui perdure malgré les efforts de trouver un terrain d’entente avec Donald Trump », affirment à l’unisson Luc Vachon, président de la CSD, Caroline Senneville, présidente de la CSN, Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ, et Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.

En février dernier, les groupes de défense des sans-emploi et les centrales syndicales avaient d’ailleurs appelé à mettre en place les mesures suivantes :

  • Une norme universelle d’admissibilité de 420 heures ;
  • Une augmentation du montant des prestations et l’établissement d’un seuil plancher à 500 $ ;
  • Que l’exclusion pour fin d’emploi invalide ne s’impose que sur le dernier emploi occupé ;
  • Rendre permanente la mesure permettant de recevoir des prestations plus tôt en simplifiant les règles régissant le traitement des indemnités de départ et autres sommes versées à la suite d’une cessation d’emploi.

La coalition invite ainsi de nouveau le gouvernement à profiter du budget pour mettre en place ces mesures, afin de fournir aux travailleurs et aux travailleuses une réelle protection en cas de chômage.

Projet de loi no 1 sur la Constitution québécoise: réaction de la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’étonne du projet de loi sur la Constitution québécoise considérant l’absence de consultations et son importance pour le Québec. De plus, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas d’autres priorités. « Entendons-nous bien, la FTQ n’est pas contre un projet de Constitution pour le Québec, mais cela ne doit pas se dessiner sur un coin de table. Cela doit faire l’objet d’une vaste consultation publique et populaire. Cela ne doit pas être le stratagème d’un gouvernement en fin de mandat et qui a lamentablement échoué après sept années au pouvoir en ce qui a trait à la gouvernance de l’État », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Aussi, la FTQ s’interroge sur les véritables intentions de la CAQ avec son projet de loi sur la Constitution du Québec. Est-ce que ce gouvernement se prépare à bâillonner et à faire taire la société civile afin qu’elle ne puisse plus contester certaines lois ? Nous posons la question. À sa lecture, le projet de loi semble poser des limites aux organismes de la société civile pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« On se demande également pourquoi la CAQ veut transformer la Commission des droits de la personne et des droits la jeunesse (CDPDJ) en Commission des droits de la Nation. Nous savons que la CAQ et le premier ministre n’aiment pas la dissidence, mais le projet de loi dénature sa mission, qui doit servir à protéger les droits et libertés des individus. Ce projet de loi soulève tellement de questions sans réponse qu’il y a obligation de débats, et pas seulement en vase clos », ajoute la présidente.

« Comme à son habitude, lors de dépôt de projets de loi, et en respect de son mandat donné par ses membres, la FTQ va étudier attentivement le projet de loi no 1 afin de déterminer ses impacts pour les travailleurs et travailleuses du Québec et demandera à être entendue par le gouvernement », concluent les leaders syndicaux.

« Sous-traiter, c’est sur-payer » dit le Syndicat des professionnelles et professionnels de la STM

Le syndicat des professionnelles et professionnels de la STM (SEPB-610) déploie aujourd’hui une campagne s’inspirant des publicités de la STM pour dénoncer le recours à la sous-traitance et mettre en lumière les nombreux avantages à conserver l’expertise interne.

« Il n’existe au Québec qu’un seul métro et qu’un seul réseau de transport en commun urbain de 2 000 autobus. Il va sans dire que les seuls véritables experts sont celles et ceux qui y travaillent déjà, » dit Benoit Tessier, vice-président du SEPB-610. « C’est la même chose avec tous les autres corps professionnels de la STM qui y dédient leur expertise depuis 150 ans. Cette richesse institutionnelle, ça ne s’achète pas et il faut continuer de la cultiver en gardant notre expertise en vie. »

Le maintien des compétences au sein de l’organisation n’est pas seulement une question de saine gestion des fonds publics : c’est un gage de qualité, de fiabilité et d’efficacité des services offerts aux Montréalaises et Montréalais. Investir dans nos talents, c’est investir dans l’avenir de la STM et contribuer à faire de Montréal une métropole digne de ce nom.

Nous vous invitons à signer et envoyer une lettre aux élu.es de la ville par le biais de ce site: https://www.finidesurpayer.ca/

À propos

Le SEPB-610 est le syndicat représentant les employé.e.s professionnel.le.s de la Société de transport de Montréal (STM). Il regroupe 800 membres qui œuvrent à la STM dans de multiples secteurs tels que la planification, l’urbanisme, le droit, l’ingénierie, l’architecture, la comptabilité, l’approvisionnement, les communications, la formation et l’immobilier. Ensemble, ils offrent une expertise essentielle à la mobilité urbaine, à son développement et au maintien de ses actifs.