Les élections d’octobre prochain au Québec: la FTQ fait connaitre ses priorités

En prévision de la prochaine campagne électorale et des élections du 3 octobre prochain, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) lance aujourd’hui une campagne afin de faire connaitre ses priorités. Deux récents sondages commandés par la FTQ à la firme Léger, démontrent que les enjeux mis de l’avant par la centrale font aussi écho aux priorités des Québécois et des Québécoises à savoir : un réinvestissement en santé, une lutte contre les changements climatiques à la hauteur de la crise actuelle et l’amélioration du réseau de l’éducation.

Le sondage, réalisé au cours des dernières semaines, confirme que, malgré les intentions de vote favorables à la CAQ, les Québécois et les Québécoises sont plutôt insatisfaits du bilan du gouvernement en santé, en environnement et en éducation. Il est donc important de remettre ces sujets dans l’espace public pour qu’ils soient entendus par les formations politiques et, en particulier, par le parti au pouvoir.

La FTQ rencontre les partis politiques

C’est dans cet esprit que FTQ et ses syndicats affiliés, qui représentent ensemble plus de 600 000 travailleurs et travailleuses dans toutes les régions du Québec, ont décidé d’interpeller les partis politiques à l’aide d’une plateforme électorale adoptée par les personnes déléguées de son Conseil général.

Comme c’est maintenant la tradition à chaque élection, les membres du Bureau de direction de la FTQ invitent les différents chefs de parti à les rencontrer afin d’échanger sur leur programme politique. Déjà, ils ont pu échanger avec le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et celui du Parti Québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon afin de connaitre leurs positions sur nos revendications. Des invitations ont également été lancées aux autres formations politiques pour rencontrer leurs leaders dans les prochaines semaines. Cela permet de produire un tableau comparatif des engagements des partis qui sera mis à jour sur le site Internet de la FTQ. Ce tableau comparatif peut être consulté par les travailleurs et travailleuses que nous représentons.

« Les élections sont toujours une occasion pour le mouvement syndical d’exprimer ses attentes et sa vision de la société. Notre intention est évidemment de le faire à nouveau cette année et de défendre nos valeurs et nos idées. C’est généralement dans cette période frénétique que les orientations les plus décisives sont prises par les formations politiques, et qui se traduisent par la suite en engagements électoraux qui influenceront en retour les décisions des gouvernements », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

 « Il faut faire entendre notre voix partout au Québec et le sondage effectué nous donne les coudées franches pour le faire! L’un des objectifs de notre campagne n’est pas de dire aux travailleurs et travailleuses pour qui voter, mais plutôt de mettre les projecteurs sur les décisions du gouvernement qui ne répondent pas aux priorités des Québécois et Québécoises, et sur les enjeux sur lesquels nous voulons les voir prendre de réels engagements ». Depuis sa création, la FTQ est toujours intervenue dans le débat public pour défendre les travailleurs et travailleuses, le bien public et la justice sociale afin de vivre dans une société plus juste et plus égalitaire.  D’ailleurs, c’est ce que souhaite la population du Québec qui majoritairement est favorable à l’intervention des organisations syndicales dans l’espace public », ajoute le secrétaire général, Denis Bolduc.

En plus de la campagne publicitaire, la FTQ publiera dans les prochains jours un cahier spécial sur les élections dans son journal Le Monde ouvrier qui inclura un bilan du dernier mandat de la CAQ.

Pour en savoir plus : https://ftq.qc.ca/elections-2022/

Mai, mois du patrimoine asiatique et sud-asiatique

Depuis maintenant 20 ans, le mois de mai est le mois du patrimoine asiatique et sud-asiatique.

C’est une occasion en or pour le comité équité du SEPB-Québec de souligner l’apport des Canadiens et Canadiennes d’origine asiatique au développement du Canada comme on le connaît, d’en apprendre davantage sur leur culture, et de mettre de l’avant des actions pour lutter contre le racisme anti-asiatique.

Voici trois liens qui vous permettront de célébrer le mois du patrimoine asiatique à votre façon :

https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/campagnes/mois-patrimoine-asiatique.html

https://www.pc.gc.ca/fr/culture/mpa-ahm

https://accesasie.com/

Lettre ouverte: les dispositions anti-briseurs de grève doivent être modernisées

Le député d’Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc a déposé le mercredi 4 mai dernier à l’Assemblée nationale un projet de loi qui a pour but de moderniser les dispositions anti-briseurs de grève déjà existantes.

Avec la pandémie, le monde du travail a changé. De plus en plus de travailleuses et travailleurs sont en télétravail et plusieurs employeurs désirent que cette mesure soit permanente. Il faut donc modifier la notion « d’établissement », c’est-à-dire le lieu où le travail est exercé pour y inclure tous les endroits où une personne est appelée à travailler que ce soit chez lui, dans un espace de cotravail ou au bureau. C’est ce trou dans les dispositions anti-briseurs de grève que le projet de loi de M. Leduc voudrait combler.

Historique

Depuis des décennies, nous avons au Québec des lois du travail qui ont comme effet de réduire le nombre et la durée des conflits de travail, en assurant un certain équilibre des rapports de force entre patrons et salariés. C’était notamment l’objectif recherché par le gouvernement de René-Lévesque, lorsqu’il a adopté en 1977 des dispositions anti-briseurs de grève. Cet ajout au Code du travail est survenu après plusieurs conflits de travail houleux.

Plusieurs années plus tard, au tournant des années 2010, les conflits de travail au Journal de Montréal et au Journal de Québec sont toutefois venus troubler cet équilibre. Pendant ces deux lock-out, l’employeur a confié le travail de ses salariés à des briseurs de grève qui ne travaillaient pas physiquement dans ses bureaux. On parle de journalistes qui remplaçaient ceux en lock-out et qui écrivaient, notamment, leurs articles de chez eux, en télétravail.

Les tribunaux avaient alors concédé que ces travailleurs de remplacement n’étaient pas des briseurs de grève parce qu’ils ne travaillaient pas physiquement dans « l’établissement » de l’employeur.

Pandémie

Depuis mars 2020, le télétravail s’est répandu de manière fulgurante dans nos milieux de travail. Si la notion « d’établissement », qui se limite aux lieux physiques, était désuète en 2010, elle l’est d’autant plus aujourd’hui !

Or, cette désuétude a le potentiel de déstabiliser sérieusement les rapports de force dans les relations de travail, surtout dans un contexte où les prochaines négociations risquent d’être ardues, en raison de de l’inflation galopante qui hypothèque le pouvoir d’achat des travailleurs.

Rééquilibrage

L’an dernier, la section locale Unifor 177 a obtenu gain de cause devant le Tribunal administratif du travail (TAT), qui a renversé la jurisprudence de 2010 datant des conflits du Journal de Montréal et du Journal de Québec.  En prenant notamment en considération le contexte de la pandémie et la nouvelle omniprésence du télétravail, le tribunal a élargi son interprétation de la notion d’établissement, ce qui a eu pour effet d’interdire le recours aux briseurs de grève, même lorsqu’ils exécutent leurs tâches en télétravail.

Cette décision a redonné leur sens aux dispositions anti-briseurs de grève de 1977 et a même été saluée par le ministre du Travail, Jean Boulet, qui a affirmé qu’elle était compatible avec sa propre lecture du droit du travail. Mais cette reconnaissance ne demeure que des paroles et le risque demeure qu’une longue saga judiciaire s’en suive autour des dispositions anti-briseurs de grève. L’employeur américain reconnu fautif dans cette affaire a d’ailleurs déjà porté la décision en appel.

Le ministre a donc tout intérêt à laisser la partisanerie politique de côté et à accueillir favorablement le projet de loi d’Alexandre Leduc.

-Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec)

-Marc Glogowski, responsable politique du Comité d’action sociale et politique (CASP-SEPB) 

Autisme: pourquoi l’art est une thérapie

Dans le troisième d’une série de trois articles sur l’autisme, le comité équité du SEPB-Québec s’attarde sur l’art-thérapie. 

L’objectif de l’artthérapie est de permettre au patient d’exprimer ses sentiments, ses ressentis ou ses craintes à travers sa création. Cette approche est indiquée chez les patients qui peinent à exprimer ce qu’ils ressentent par des mots. Les enfants sont particulièrement concernés.

L’art-thérapeute sert d’accompagnateur dans l’utilisation de différents éléments visuels, tels que les images, les couleurs et les formes, pour favoriser l’expression des pensées et des sentiments difficiles à mettre en paroles. Vous ne devez pas être un artiste pour tirer profit de l’art-thérapie. Aucun talent n’est requis. Vous avez seulement besoin de votre motivation à travailler vos difficultés avec l’aide d’un professionnel qui vous guidera dans le processus. Les matériaux les plus courants en art-thérapie sont les pastels à l’huile, les crayons-feutres, l’aquarelle, la tempera, la peinture à l’acrylique, la pâte à modeler, l’argile, le papier de soie et les images de magazines. L’art-thérapie peut être soit directive (des matériaux et des thèmes sont proposés pour chaque séance) ou non directive (vous avez la liberté d’explorer vos propres idées). Cela dépendra de vos besoins et de l’approche de votre art-thérapeute.

L’autisme est un système de fonctionnement perceptif et sensoriel particulier, qui agit principalement sur :

  • la communication et les interactions sociales ;
  • les modes de comportement ;
  • et le fonctionnement neurosensoriel et le mode de pensée de la personne atteinte.
Les bienfaits l’Art-thérapie sur les autistes

L’Art-thérapie, de par la multiplicité de technique qu’elle permet, offre la possibilité à la personne de s’exprimer sans avoir à verbaliser ses ressentis intérieurs. Lors d’une séance pour des enfants autistes les instructions sont adaptées à leur niveau de compréhension, enfant verbal ou non verbal s’y retrouve et permettent à l’enfant de pouvoir, au travers de sa production, extérioriser ses émotions.

Quel que soit les médias que l’on choisit dans les séances, chacun permet à l’enfant de s’exprimer et à ses bienfaits.

Les arts plastiques favorisent aussi les capacités sensorielles, comme la vue et le toucher, ainsi que la coordination motrice, la danse elle développe la perception corporelle, les mouvements, l’équilibre.

Pour en savoir plus sur l’art-thérapie, la vidéo qui suit donne la parole à une experte sur la question:

 

Le SEPB à Québec pour faire entendre raison aux politiciens

Comme chaque année, le SEPB-Québec a participé à la journée lobbying organisée par la FTQ afin de faire avancer les causes qui sont chères aux travailleuses et travailleurs membres du SEPB et affiliés à la plus grande centrale syndicale au Québec.

Plusieurs équipes du SEPB ont rencontré des députés et des ministres afin de les sensibiliser à différents enjeux sociétaux.

Le salaire minimum à 18$ de l’heure, le régime public d’assurance médicaments et les changements climatiques étaient, entre autres, au cœur des discussions.

Les équipes comptant des membres du SEPB ont rencontré le ministre de l’Immigration, de la francisation et de l’Intégration, Jean Boulet, la chef du Parti libéral Dominique Anglade, le député libéral Carlos Leitao, le député de la CAQ Youri Chassin et le député de Québec Solidaire Alexandre Leduc pour ne nommer que ceux-là.

Ne reste plus qu’à souhaiter que nos idées et la volonté des travailleuses et travailleurs fassent leur chemin dans l’esprit des politiciens.

     

La terminologie et l’autisme

Le mois de l’autisme nous offre une autre opportunité de s’instruire et de se familiariser avec le sujet. Il est important de comprendre et d’utiliser le bon vocabulaire lorsque vous plongez dans la matière et l’univers de l’autisme. Le langage évolue autour du spectre de l’autisme. Les gens utilisent différents termes lorsqu’ils en parlent que ce soit les autistes eux-mêmes ou les personnes vivant avec l’autisme, leurs parentés, les professionnels qui les encadrent ou les experts en la matière. Beaucoup de termes décrivant l’autisme et les personnes autistes ont changé et continueront à être modifiés ou à évoluer.

Notez que la terminologie varie selon le pays, les différentes communautés, les organisations et le corpus scientifique disponible. Tout ceci pour se recentrer sur la personne d’abord et ensuite la distinction qu’il y a lieu de faire. Les experts suggèrent, par précaution, d’utiliser les termes que choisit la personne ou ceux que le groupe préfère. Rien de mieux pour apprendre à se connaître que d’entamer une conversation : demandez-leur ce qu’ils préfèrent !

Ce tableau récapitulatif présente une base intéressante de la terminologie recommandée et celle qu’il vaut mieux éviter :

Quelques autres précisions par rapport au vocabulaire utilisé lorsque l’on parle d’autisme: 

Autisme : Une forme spécifique de neurodivergence, caractérisée par des différences sensorielles, sociales et communicatives, et une variété d’autres traits. L’autisme est classifié comme un spectre pour indiquer sa tendance à se manifester différemment chez chaque individu autiste.

Neurodivergent·e : Un mot « ombrelle » pour quiconque ayant un handicap développemental, intellectuel, cognitif, ou une maladie psychique.

Neurotypique : Ce terme est utilisé pour décrire une personne qui n’a pas de handicap développemental, intellectuel, cognitif, ou une maladie psychique.

Alliste : Quelqu’un-e qui n’est pas autiste (mais qui peut ou non avoir un handicap psychique par ailleurs).

Trouble sensoriel (Sensory Processing Disorder, SPD) : Un état neurologique dans lequel le cerveau n’interprète pas correctement les signaux sensoriels qui proviennent du reste du corps. Les troubles sensoriels (ou différences sensorielles) se manifestent de manières très variées, telles que l’hyporéactivité (le cerveau perçoit moins de stimulation que ce qui a réellement lieu), l’hyperréactivité (le cerveau perçoit davantage de stimulation que ce qui a réellement lieu, ou une combinaison des deux.

Stimming : Un raccourci de “self-stimulatory behavior” (comportement autostimulant), le stimming est pratiqué par tout le monde. Souvent défini comme un « mouvement répétitif utilisé pour la régulation sensorielle », le stimming est en fait une stimulation sensorielle utilisée d’une manière spécifique, que ce soit pour la régulation, l’expression émotionnelle, ou la communication. Quelques formes courantes de stimming chez les personnes neurodivergentes : battre des mains, mouvements rapides avec les doigts, remuer les jambes.

Journée des droits des réfugiés

Au Canada, le 4 avril a été décrété la journée des droits des réfugiés. Cette journée célèbre l’anniversaire de la décision Singh de la Cour suprême du Canada de 1985. Cette décision statue que les garanties juridiques de la Charte canadienne des droits et libertés s’appliquent à toute personne physiquement présente au Canada, dont les demandeurs d’asile étrangers.

Elle conclut que la Charte canadienne des droits et libertés protège les droits fondamentaux des réfugiés, car ces derniers sont représentés par le terme chacun dans la phrase « Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne ; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale. »

Cette journée est l’occasion parfaite de célébrer les progrès réalisés en matière de protection des droits des réfugiés. Cependant, il ne faut surtout pas oublier que le combat n’est pas terminé. Nous devons continuer à faire des avancées dans le domaine de la défense des demandeurs d’asile, des réfugiés et des sans statut.

Dans le cadre de cette journée, le comité équité du SEPB-Québec tient à vous sensibiliser à l’importance de soutenir les réfugiés dans leur démarche de demande d’asile et d’intégration. Plusieurs organismes offrent une aide substantielle dans ces démarches. On vous encourage à leur faire don de votre argent ou de votre temps afin de démontrer votre solidarité. En voici quelques-uns :

PROMIS – Est un organisme qui vient en aide aux personnes immigrantes et aux réfugié(e)s ainsi qu’à leur famille. Il offre de l’accompagnement dans les démarches d’intégration culturelle, sociale, et professionnelle. De plus, PROMIS accueille des femmes d’ici et d’ailleurs de 18 ans et plus dans leur service d’hébergement.

https://promis.qc.ca/fr/

CSAI – Le Centre social d’aide aux immigrants (CSAI), est un organisme communautaire à but non lucratif voué à l’accueil des personnes immigrantes et des réfugiés pris en charge par l’État. Le CSAI dessert la population de Montréal et de ses environs en offrant des services et des activités facilitant leur intégration socio-professionnelle.

https://immigrantquebec.com/fr/identifier/centre-social-d-aide-aux-immigrants-csai/

Foyer du Monde – Cet organisme offre de l’hébergement temporaire aux demandeur.euse.s d’asile, réfugié.e.s, et sans statut. Il offre aussi du soutien dans leurs démarches d’installation.

https://www.foyerdumonde.ca/

SCRI – L’organisme communautaire Services Communautaires pour Réfugiées et Immigrants, se spécialise dans l’adaptation, l’installation, et l’intégration des nouveaux arrivants dans la société québécoise. Il offre de l’aide au niveau de leur intégration scolaire, sociale, et productif en plus de promouvoir le dialogue et le rapprochement interculturel au sein de la société québécoise.

https://www.migrantmontreal.org/index.php

La CSQ, la CSN et la FTQ annoncent la formation d’un front commun

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) annoncent la constitution du Front commun en vue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Les trois centrales soulignent également que cette annonce coïncide avec le 50e anniversaire de la formation du premier front commun de 1972.

« Il y a de quoi être fiers aujourd’hui! Unir nos voix et joindre nos forces en formant un front commun, une demande qui vient des membres. C’est ce qui est notamment ressorti des consultations menées : les membres ont exprimé leur volonté que l’on travaille en alliance pour envoyer un message clair au gouvernement devant l’ampleur de la tâche à venir », de déclarer Éric Gingras, président de la CSQ, François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public et parapublic, et Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Nous avons à peine terminé une négociation hier que déjà, demain, nous en entamerons une autre, mais le contexte est bien différent, cette fois!, poursuivent les leaders syndicaux. Pour nous, il est clair que les résultats de la dernière négociation, menée dans un contexte extraordinairement difficile, ne sont qu’un tremplin pour celle qui vient. Cette fois, il faut s’attaquer aux problèmes de fond, nos membres ont été très clairs là-dessus. On en parle beaucoup, et depuis longtemps; c’est le temps d’agir concrètement, et des solutions, nous en avons. Et à ce chapitre, nous rappelons au gouvernement que ça passe nécessairement par les négociations! »

Au nombre des différents défis à relever, notons l’amélioration des conditions de travail et de pratique, l’attraction et la rétention du personnel et l’amélioration des conditions salariales – pour tenir compte notamment de l’inflation qui frappe durement les travailleuses et les travailleurs –, qui feront évidemment partie des éléments soulevés par le Front commun. De façon plus précise, les revendications syndicales du Front commun seront constituées à partir des consultations menées auprès des membres, un processus qui s’enclenchera au cours des prochains mois.

Ces problèmes, déjà présents avant la pandémie, se sont exacerbés au cours des deux dernières années, tout particulièrement dans le contexte de la crise sanitaire qui a secoué davantage les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux. Sans compter les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet les réseaux publics, notamment en raison des conditions de travail non concurrentielles et difficiles.

« C’est un message de solidarité et d’unité qui émane de ce front commun. Au cours des derniers mois, nos trois organisations ont parlé à plusieurs reprises de l’importance du dialogue social afin de trouver, ensemble, des solutions qui amélioreront les conditions de travail et d’exercice d’emplois de celles et de ceux qui œuvrent au quotidien dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur. Nous sommes les porte-parole de celles et ceux qui offrent les services et les soins à la population et nous allons nous assurer qu’on les écoute et qu’on prend en considération leurs besoins. Bref, ces solutions sont urgentes pour donner de l’air à notre monde, qui en a besoin, et pour pérenniser nos réseaux à long terme. On a largement dépassé l’étape des mesures temporaires », lancent les chefs syndicaux, en conclusion.

Après avoir mené des consultations auprès des membres, le Front commun déposera ses demandes au Conseil du trésor à l’automne prochain. Rappelons également que les conventions collectives viendront déjà à échéance dans un an, soit le 31 mars 2023.

Profil du Front commun

Ensemble, la CSQ, la CSN et la FTQ représentent plus de 355 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme

Le comité équité du SEPB-Québec souligne le mois de l’autisme.

La journée mondiale pour appuyer cette cause est le 2 avril, mais tout le mois d’avril des activités sont tenues afin d’informer le grand public et le sensibiliser à l’autisme afin de briser les préjugés, principal obstacle à l’intégration des personnes autistes dans notre société.

Partout au Québec, de nombreuses activités de sensibilisation sont organisées, notamment par les associations régionales, de concert avec diverses organisations publiques et privées.

Le respect de la diversité, ça nous allume

L’autisme est considéré à ce jour comme un trouble du neurodéveloppement. C’est-à-dire que les symptômes affectent le développement des capacités de la personne atteinte. Considéré comme la forme la plus « typique », l’autisme fait partie de la grande famille des TSA (Troubles du Spectre Autistique) aussi connus sous le nom de TED (Troubles Envahissants du Développement), les TSA sont un socle commun à différentes variétés de profils touchés par des symptômes types :

  • Troubles du comportement ;
  • Troubles des relations sociales ;
  • Troubles de la communication.

Quelles sont les différentes formes de troubles envahissants du développement ?

  • L’autisme infantile ;
  • Le syndrome d’Asperger ;
  • Le syndrome de Rett ;
  • Le trouble désintégratif de l’enfance ;
  • L’autisme atypique et les autres troubles envahissants du développement.

On ne connaît pas encore les causes précises de l’autisme et il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen de le guérir. De plus, plusieurs personnes, dont beaucoup d’autistes, expriment que l’autisme n’est pas une maladie, mais plutôt une façon différente de percevoir le monde et d’interagir avec lui.

Selon eux, plutôt que de tenter de les guérir, mieux vaut essayer de les comprendre et de s’adapter à eux. Depuis près de 60 ans, les chercheurs et professionnels tentent de mieux comprendre l’autisme. Les neuropsychologues jouent un rôle crucial dans cette quête.

Le 2 avril : Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Depuis décembre 2007, le 2 avril a été déclaré Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme par l’Organisation des Nations Unies. Chaque année, la Fédération québécoise de l’autisme profite de cette journée pour sensibiliser le grand public aux besoins des personnes autistes et de leurs familles.

Faites briller le Québec en bleu. Suivant le mouvement international « Light It Up Blue », initié par Autism Speaks, le Québec illumine en bleu ses monuments célèbres et ses habitants se vêtissent de bleu afin de sensibiliser la population au sujet de l’autisme.

Le bleu est une couleur calmante, apaisante, réconfortante. De plus, on a longtemps considéré que l’autisme était presque cinq fois plus fréquent chez les garçons (1 garçon sur 43) que chez les filles (1 fille sur 189) : le bleu symbolisait la prévalence de l’autisme chez les garçons. Les études actuelles montrent que l’autisme au féminin a été pendant de nombreuses années sous-diagnostiqué.

Autisme Québec vous présente une série d’activités par région. Vous trouverez sur le site de la Fédération québécoise de l’autisme — FQA — sous l’onglet DÉCOUVRIR, les différents organismes et ressources organisés pour enfants et adultes. https://www.autisme.qc.ca/decouvrir/sports.html.

La semaine prochaine, nous vous offrirons un autre volet sur le sujet de l’autisme et les bonnes pratiques.