Publicité choc pour contrer la violence dans les écoles

Le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec-FTQ) qui représente près de 9500 employé.es de soutien dans les écoles de la grande région de Montréal a réalisé une publicité choc destinée aux réseaux sociaux afin de contrer la violence dans les écoles.

Certes, il existe un problème criant de violence dans les écoles régulières, mais il ne faut pas oublier les écoles spécialisées (ou classes spécialisées dans certains cas) où les agressions physiques et verbales sont monnaie courante. Dans ces établissements, le taux d’absentéisme et les réclamations à la CNESST sont très élevés. Il s’agit souvent de blessures sérieuses (fractures, commotions cérébrales, contusion, etc) et de détresse psychologique.

« La première chose que l’on doit préciser, c’est que cette sortie publique ne vise en aucun cas les enfants ayant des besoins particuliers. Ce que nous voulons en fait, c’est avoir les moyens de mieux les aider », explique Jean-François Labonté, président du Conseil national du soutien scolaire (CNSS), l’entité du SEPB qui coordonne les quatre sections locales (576, 577, 578 et 579) représentant le soutien scolaire.

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Une problématique qu’on doit régler

Les écoles spécialisées accueillent des enfants dont les besoins sont trop importants pour recevoir un enseignement en classe régulière.

« On ne parle pas uniquement d’enfants de 6 ou 7 ans. Il s’agit souvent d’adolescents. Il n’est pas rare que nos éducatrices spécialisées doivent faire face à des jeunes de 6 pieds et 220 livres qui se désorganisent et qui deviennent violents. Nous manquons cruellement de personnel et de moyens pour gérer ce genre de situation et nous semblons bien loin dans les priorités du gouvernement Legault », ajoute M. Labonté.

Nous ne trouvons rien de bien concret pour les écoles spécialisées dans la dernière annonce du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. L’enveloppe de 30 millions de dollars est destinée principalement à la prévention dans les écoles régulières. Pourtant, nous proposons des solutions aux tables de négociation, telles que d’allouer plus d’heures au personnel afin de mieux planifier les journées et de leur permettre de participer aux réunions « post-intervention ». Cela permet de mieux comprendre un événement et d’améliorer les prochaines interventions. Nous demandons également une prime pour le personnel qui travaille auprès des élèves ayant des troubles graves du comportement (prime TGC) afin de favoriser la rétention du personnel.

Négociation dans le secteur public: le Front commun sera en grève le 6 novembre

Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.

C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.

« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »

Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.

Public-sector contract talks: historic strike mandate for the Front commun: 95% of members vote yes

After a series of general assemblies held over the past weeks, the Front commun (CSN, CSQ, FTQ and APTS) has confirmed today that it has officially been given a strike mandate up to and including an unlimited general strike. On average, the strike mandate gained 95% of the votes cast by Front commun members. The mandate specifies that an unlimited general strike will be preceded by a series of strike actions.

“This strike mandate is truly historic,” said CSN first vice-president François Enault, CSQ president Éric Gingras, FTQ president Magali Picard and APTS president Robert Comeau, speaking on behalf of the Front commun. “Tens of thousands of workers cast their votes to send the government a message that is crystal clear. We saw something extraordinary take place over the past few weeks. Our members’ mobilization is very real and very active, and the Front commun is rooted in our workplaces. Given the strength of our mandate, the government will have to take it seriously. If it still doesn’t know what’s going on, this is the ultimate signal.” The Front commun spokespersons nonetheless pointed out that there had been no lack of previous warning signs.

“We’ve been saying from the beginning that these contract talks are taking place on behalf of the 420,000 workers we represent, of whom 78% are women,” added the spokespersons. “The demands we’re making are theirs. The strength of the mandate they’ve given us shows that they massively support the Front commun and this extremely significant strike movement, which has no precedent in the past fifty years.”

Front commun representatives also noted that “the strength of our members’ response, and the level of support we’ve been given, create a great responsibility. People have high expectations regarding the outcome of these contract talks. And to put it clearly, the very conventional script that the government has been following shows how disconnected it is from what’s happening on the ground. Maintaining a ridiculous salary offer of 9% over 5 years is not exactly conducive to reducing our members’ anger. Ms. LeBel still has time to do the right thing – but she’ll need to come up with substantial offers.”

The Front commun today reasserted its willingness to negotiate, calling on the government to come to the bargaining table to reach a settlement that will allow people working in schools, health and social services and higher education to stop getting poorer, and that will provide better working conditions, in concrete terms, for all job classes. “At the end of this bargaining process, what we want is to be able to look ahead with determination to rebuild our public services on solid ground. That’s in the interest of all Quebecers – and Quebecers know it, which is why they’re supporting us in these contract talks. Can we go to the bargaining table now, and negotiate seriously so that we can move on to other things?”

The Front commun’s final comment was that obtaining a strike mandate does not necessarily mean the mandate will in fact be exercised. If there is going to be strike action, it will be publicly announced, officially and in advance, by the Front commun.

Public-sector contract talks: Front commun looks ahead to unlimited general strike

Faced with a government that is still completely unreceptive after almost a year of contract talks, all of the unions making up the Front commun have decided to seek a mandate for strike action, including an unlimited general strike. To obtain this mandate, the unions will be holding multiple general assemblies beginning September 18.

At these assemblies, the 420,000 members of the CSN, CSQ, FTQ and APTS will vote democratically by secret ballot on a resolution providing the unions with a mandate to initiate strike action up to and including an unlimited general strike, which would be preceded by a series of strike actions. The general assemblies will take place from September 18 to October 13, 2023.

“In spite of multiple bargaining sessions, strong Front commun pressure, and mobilization actions carried out by workers throughout Québec over the past months, it’s clear that the government just won’t listen to us,” said representatives of the Front commun. Speaking with one voice, CSN first vice-president François Enault, CSQ president Éric Gingras, FTQ president Magali Picard, and APTS president Robert Comeau stated that as a consequence, “we have no choice but to seek a strike mandate so that we can make progress at the bargaining table. Above all, this mobilization is something that belongs to the workers we represent – the demands we’re putting forward are theirs.” The spokespersons also emphasized the historic nature of the Front commun’s strike movement, which is without precedent over the past 50 years.

Getting poorer by more than 7%

For the past nine months, the government has stubbornly maintained its offer of a 9% pay increase over five years, even though real and anticipated inflation rates from 2022 to 2027 come to a total of 16.4%. In other words, the government is proposing that over time, the 420,000 workers represented by the Front commun should become poorer by 7.4%.

The Front commun is sharply critical of the government’s arrogance, especially given that last spring, it deliberately chose to provide MNAs with an immediate 30% pay increase with additional raises to follow on a yearly basis. “The government argues that this raise is justified by problems of attraction and retention – but those problems are just as bad, or even worse, in our public services,” said the Front commun spokespersons. “You might almost think the government has no consideration for the people who make our health, social service and educational institutions work.” The same holds true for conditions of work and practice: the government has no interest in solutions other than its own.

“If the government wants to be an employer of choice, as it claims, that should be reflected in its offers,” said the Front commun representatives. “Instead, we’re actually facing a number of attacks. One of these involves our pension plan – the government is proposing detention measures that would force our members to work for a longer period to counteract the labour shortage – and another is the refusal to renew a number of premiums and other sums given to workers beyond September 30, 2023. If the government were offering real improvements, we wouldn’t be where we are today.”

National demonstration on September 23

While the assemblies are taking place, a major demonstration will be held on September 23 in Montréal. “This demonstration will bring workers together, but also Quebecers in general,” said the spokespersons. “Everyone is invited to come and tell the government that we care about public services and that we won’t let it inflict further damage on our health care, social services, schools, and institutions of higher education. We all have children, parents, and loved ones who benefit from these valuable services. Unless the government understands this, the fall may be explosive.”

Forced kiss on a soccer player: “There is nothing trivial about this gesture and progressive organizations like ours must denounce it loud and clear” – Annette Toth, President of COPE/SEPB

The Canadian Office and Professional Employees Union (COPE/SEPB) stands with the millions of people around the world to denounce the forced kiss suffered by soccer player Jenni Hermoso after the Spanish women’s team win at the World Cup on August 20th.

In the festivities after the victory, the president of the Royal Spanish Football Federation, Luis Rubiales took Ms. Hermoso’s head in his hands and then kissed her on the mouth without her consent.

“This gesture is not trivial and progressive organizations like ours must denounce this gender based physical assault. With movements like #MeToo, our message is clear and it can no longer be ignored: this behavior is completely unacceptable.” said COPE/SEPB President Annette Toth.

Not Just a Kiss!

In the days following the assault, many people leapt defend Luis Rubiales, calling his actions a « a simple kiss ». The only thing simple is this: Luis Rubiales must be removed from his position of power, immediately.

« To trivialize this assault is to invalidate the discomfort and indignation of millions of people who witnessed the scene live. What’s more, this trivialization validates the rape culture in which our society has found itself for too long. We say no, enough is enough! There is no place for this kind of behavior in our world, » concludes Ms. Toth.

As a progressive union COPE/SEPB stands up for fairness, dignity, and respect for all. We are committed to breaking down barriers and fighting against systems of oppression and discrimination, in society and within our own structures. We will not be silent.

Public-sector bargaining talks: an update as summer begins

Front commun representatives met with the media on Tuesday morning to take stock of public-sector contract talks as summer begins.

“Unions have brought solutions to the bargaining table – despite what the Treasury Board president has implied – and we expect those solutions to be part of the discussion,” said first CSN vice-president François Enault, CSQ president Éric Gingras, APTS president Robert Comeau and FTQ president Magali Picard. “The government can’t just decide to discuss only its own priorities. We want to reach an agreement quickly, but not at any cost. We hope the conversation will pick up the pace over the summer, with accelerated exchanges at the bargaining tables.”

Union leaders also wanted to talk about their members’ mobilization. “Over the past weeks, we’ve had a lot of discussions about intensifying mobilization,” they noted. “All over Québec, Front commun colours have been highly visible in workplaces, at festive events, in front of riding offices, when we’ve welcomed ministers coming for a visit, and so on. But mobilization will become a very different thing when summer ends, because Front commun unions have been given a unanimous mandate to plan for the strategic use of strike action. We’ve been working on this for several weeks now.”

The Front commun believes it is high time for exchanges at the bargaining tables to take a different turn. At the moment, the Treasury Board’s pay offer still involves a 9% increase over five years, even though the inflation rate for 2022 alone was 6.7%.

“Let’s be serious. The government is trying to cast us as antagonists, but the reality is that the state of our public services requires ambitious solutions and openness to workers’ proposals. This should be reflected in exchanges at the bargaining table.”

To stop the exodus of workers from Québec’s public services, the Front commun wants better working conditions that will attract and retain staff in schools, health and social services, and higher education. Meanwhile, the government is moving in the opposite direction with its frontal attacks on the RREGOP (Government and Public Employees Retirement Plan), which may well push a significant proportion of people nearing retirement towards the exit – even though our pension plan is in good financial health, and constitutes one of the rare advantages of the public sector when compared to the private sector.

“If the Legault government was looking for another way to make our members angry, it’s definitely found it!”

Union leaders were quick to point out that we should not underestimate union members’ determination and ability to mobilize. “They’ve seen it all before. It’s the same old story, and right now, all the government is doing is causing discontent. The Front commun was formed as a response to the government’s divisive strategies, which are hurting our public services. What we really need is a long-term social vision that would take us beyond the process of haggling at the bargaining table. But there’s no such thing. It’s really sad. That’s what we want to say to people about our public services.”

Province-wide demonstration on September 23

The Front commun is organizing a province-wide march in Montréal on September 23. All Quebecers are invited to join. “If you’re affected either directly or indirectly, if you know people working in our system, if you want to show that you support our struggle and that you value Québec’s public services, that will be the time to say so loud and clear. We need every single one of you to make your voice heard!”

Front commun demands

In terms of pay, the Front commun is demanding a permanent annual indexing clause based on the Consumer Price Index (CPI), as well as a general catchup pay increase.

  • For 2023: an increase of $100 per week for all workers OR CPI + 2% (whichever is more beneficial)
  • For 2024: CPI + 3%
  • For 2025: CPI + 4%

The Front commun is also bringing various other issues to the central bargaining table, including demands relating to:

  • retirement,
  • parental rights,
  • regional disparities,
  • group insurance, and whistleblowers.

La FTQ commente le projet de loi qui hausse de plus de 30 % la rémunération des élus du Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que souligner l’incohérence du gouvernement de la CAQ qui a décidé d’aller de l’avant avec la hausse de la rémunération de la députation de plus de 30 % pour un salaire minimal de 131 766 $ par année, alors que ce même gouvernement n’offre que 1,8 % de hausse salariale par année sur 5 ans aux travailleurs et travailleuses du secteur public que nous représentons dont la moyenne salariale est à peine de 44 000 $.

« Nous sommes heureux de voir que les députés de la CAQ commencent à prendre conscience de l’impact de l’inflation sur les dépenses des familles. Ces députés ont la chance de pouvoir se payer une bonne augmentation pour faire face à l’augmentation des prix. Il faudrait maintenant qu’ils appliquent la même logique pour celles et ceux qui ont tenu à bout de bras le Québec pendant la pandémie », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Oui, le travail d’un député est prenant et demande de consacrer de nombreuses heures à ses commettants, mais justement, le premier devoir d’un élu est de servir la population et non de se servir lui-même. Le gouvernement de la CAQ devrait au moins avoir la décence d’attendre qu’il y ait un règlement avec une offre qui a du sens avec ses propres employés avant de s’autoadministrer des hausses salariales et indemnités de plus de 30 %, un peu de jugement, svp », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Info-Nego: as temperatures rise this spring, we’re ready to jump into the heat of the action

An impressive gathering of 2,000 or so activists took place in Québec City on March 30 at an historic rally of the Front commun. Standing together as one, they talked about what’s happening with the contract talks and about stepping up the pace of mobilization.

The rally brought together workers from the health and social service system, the school sector and higher education, members of the CSN (Confédération des syndicats nationaux), the CSQ (Centrale des syndicats du Québec), the FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec) and the APTS (Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux). They related their own individual experiences, while discussing their common ground and considering strategies and pressure tactics to be used in the months ahead. Throughout the day, speakers stressed the need for a strong and broad mobilization.

During lunch, the activists gathered outside the National Assembly to remind the CAQ government that its offers are nowhere near acceptable and that it should be offering its employees more than a plan to make them poorer. The coming weeks will see an upswing in mobilization.

An update on the march 27 “proposal” and the end of the forums

On March 27, Treasury Board representatives announced a proposed “third offer” at the central bargaining table. In the Front commun’s view, this isn’t
really a new proposal, but rather a document that clarifies certain aspects of the government’s offers in December 2022 – clarifications that were requested months ago! The wage offer remains the same and the plan to make workers poorer is unfortunately still on the table. This “proposal” still doesn’t allow for real gains that would deliver the overall catch-up pay increase we called for.

As for its attempt to transfer the discussions outside the bargaining tables, the government had no choice but to drop its efforts. Last week, Treasury Board president Sonia LeBel announced that the forums would not be held. The issues will be discussed at the bargaining tables, just as they should be.

Coordinated filing of essential service lists

This week, for the first time since the introduction of the essential service legislation, the unions in the health and social service sector, members of the CSN, the CSQ, the FTQ and the APTS, will file their lists of essential services simultaneously with their respective employers.

This coordinated filing of lists with all the health and social service employers is a symbolic gesture, a concrete affirmation of the unwavering solidarity of the members of the Front commun in the current round of contract talks.

This mandatory step is actually a first step toward obtaining the right to strike. The law requires these lists to be filed with the employer at least 90 days before a union can go on strike. Although the filing of these lists does not signal that a strike is imminent (several other legal deadlines must be met), it ensures that we will be ready in case strike action becomes necessary. In that event, you will have a chance to make your views known at a general assembly.

Échéance des conventions collectives : le printemps se réchauffe et la mobilisation aussi!

Près de 2000 militantes et militants, issus des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont réunis aujourd’hui au Centre des congrès de Québec à l’occasion du rassemblement du Front commun pour marquer l’échéance imminente des conventions collectives du secteur public et discuter de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Nous, d’une seule voix! Le message est clair. Ce rassemblement est l’occasion de tisser des liens, d’échanger et de discuter entre collègues des enjeux de cette négociation et des différentes stratégies, mais c’est surtout une étape importante de la mobilisation pour la ronde de négociations 2023 », d’indiquer François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous sommes prêts à nous mobiliser et nous serons présents sur le terrain pour rappeler au gouvernement que notre objectif est d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services en bonifiant les conditions de travail et en accordant aux travailleuses et aux travailleurs des augmentations salariales permettant un enrichissement et une protection permanente contre l’inflation. Après lui avoir tendu la main, on s’attend maintenant à ce que le gouvernement fasse mieux que son dépôt de cette semaine, qui ne bonifie rien et qui continue de faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs s’appauvrissent. Ça prend beaucoup plus que de la “réorganisation du travail” et de la “flexibilité” pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux. Il faut réinvestir à la hauteur de la gravité de la situation », de poursuivre les leaders syndicaux.

Le Front commun insiste sur le fait que la population tient aux services publics et qu’elle reconnaît le besoin de réinvestir. La pandémie a démontré à quel point les travailleuses et les travailleurs de ces réseaux font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais il y a une contradiction évidente entre baisser les impôts et parler de restructuration, alors que le Front commun dénonce les bris de services, l’exode de l’expertise et les difficultés d’attraction. « Notre monde est épuisé, c’est très clair. Mais le gouvernement ne devrait pas sous-estimer sa volonté et sa capacité de mobilisation », ont-ils ajouté, tout en faisant valoir l’importance du Front commun dans le contexte actuel.

« Nous, d’une seule voix; ce sont les membres qui l’ont voulu. Ils nous ont demandé de travailler ensemble, en toute solidarité, en contrepoids aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux. Parce que, chaque jour, ce sont ces femmes et ces hommes qui font les frais du manque de vision à long terme dans nos écoles, nos centres, nos hôpitaux, nos CIUSSS, nos collèges, etc. Dans un contexte de finances publiques en bonne santé, il n’y a vraiment aucune raison pour que le gouvernement ne dépose pas de nouvelles offres véritablement bonifiées. »

« Et attention! Il faudra que cette négociation réponde aux besoins des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Au-delà de l’agenda politique de la CAQ, il y a des centaines de titres d’emploi tout aussi essentiels de laissés-pour-compte par les offres du gouvernement. Le travail des uns influence celui des autres, c’est un écosystème. Et oui, nous entendons défendre et négocier un règlement équitable pour l’ensemble des membres du Front commun. C’est une question de respect. »

Revendications en bref

Rappelons brièvement qu’au plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.