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UNE STM plus humaine et plus unie? Cote PRPI « Dépassé » annulée en raison d’une promotion

Le tribunal d’arbitrage a porté un coup dur à la crédibilité du PRPI la semaine dernière en rendant une décision sans équivoque quant à la portée du programme pour les employés en cheminement de carrière qui obtiennent une promotion dans le courant de leur parcours à la STM.

Dans ce litige opposant un professionnel membre du SEPB 610 à la STM, le tribunal a donné raison à l’employeur qui refuse de reconnaître le résultat du PRPI d’un employé et de lui octroyer l’augmentation statutaire qui lui est promise lorsque celui-ci passe d’une accréditation syndicale à l’autre.

 

Les faits

Un employé occupe un poste à la STM, syndiqué au SCFP 2850. Il excelle dans son travail, progresse dans ses mandats et son bon travail est reconnu par son gestionnaire. Tout va bien dans sa carrière, il obtient même en juillet une promotion vers un poste syndiqué au SEPB 610.

Les modalités du PRPI prévoient que pour une année donnée, l’employé est évalué sur le poste qu’il occupe pendant au moins 6 mois. Avant qu’il ne débute ses nouvelles fonctions, le gestionnaire de l’employé procède donc à l’évaluation de fin d’année de son PRPI et lui octroie la cote « A dépassé ses objectifs ».

L’année suivante, au moment des augmentations de salaire, la STM n’octroie à l’employé que 3% d’augmentation statutaire, plutôt que le 4% promis à ceux qui dépassent leurs objectifs. Pourquoi? Pour la STM, le PRPI des employés du SCFP 2850 n’a rien à voir avec celui du SEPB 610 et c’est pourquoi les résultats ne sont pas reconnus pour les employés qui ont le malheur d’obtenir une promotion qui les fait changer de groupe d’employés. Vous avez bien lu.

 

Le litige

L’employé et le SEPB 610 déposent un grief pour réclamer la pleine augmentation statutaire due à l’employé qui a dépassé ses objectifs. La STM refuse et va jusqu’au tribunal d’arbitrage pour maintenir sa position et défendre son application restrictive du PRPI. Le tribunal vient de lui donner raison.

Bien que rien n’aurait empêché la STM d’honorer les cotes PRPI pour ceux qui passent d’un groupe à l’autre, rien ne l’en oblige, ce pourquoi le tribunal a rejeté le grief.

 

La suite

Le travail réalisé par un employé et le résultat qu’il obtient dans le cadre du programme qui est supposé servir à « reconnaître sa contribution aux objectifs d’affaires de la Société, favoriser son adhésion, sa mobilisation et contribuer au développement de sa carrière » ne s’applique donc pas à l’employé qui a le malheur de développer sa carrière au point d’obtenir une promotion qui le fait passer d’un groupe d’employés à un autre.

Rendu là, on en vient à se demander à quoi sert le PRPI s’il prend le bord dès qu’on obtient une telle promotion.

Cette position de l’employeur est d’autant plus incompréhensible qu’on nous vante depuis des mois la vision d’UNE STM plus humaine et plus unie, de l’importance de valoriser les talents et de reconnaître la contribution de chacun.

Ça, c’est la vision, mais dans la réalité, ce qu’on nous dit, c’est : acceptez vos objectifs, détaillez vos réalisations pour chacun, signez votre formulaire trois fois par année, mais surtout, n’obtenez pas n’importe quel genre de promotion. Vous pourriez avoir fait tout ce beau travail pour rien.

On se voit ce jeudi 5 octobre à l’assemblée générale. Bonne semaine!

SEPB 610