Les membres de deux sections locales du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec FTQ) ont voté dans une proportion de près de 55 % contre l’entente de principe survenue le 28 décembre dernier entre le gouvernement et les différents comités de négociation du Front commun.
Le SEPB-Québec représente 9500 employé.es du soutien scolaire réunis au sein de quatre sections locales présentes dans trois commissions scolaires et deux centres de services.
Les membres ayant voté contre l’entente de principe proviennent des centres de services scolaires Marguerite-Bourgeoys à Montréal (SEPB-579) et Marie-Victorin à Longueuil (SEPB-578).
« Nos membres sont en colère et avec raison. Pour une énième négociation, les travailleuses et travailleurs du soutien scolaire sont les grands oubliés. Non seulement les nombreux irritants de nos conditions de travail n’ont pas été réglés, mais le gouvernement en crée de nouveaux avec cette proposition d’entente. C’est inacceptable pour nos membres », soutient Jean-François Labonté, président du SEPB-578.
« Nous ressentons et partageons la colère de nos membres. Lors de nos assemblées générales, la déception de notre monde était palpable. Ils nous ont donné le mandat de retourner à la table de négociation et c’est ce que nous ferons avec un maximum de détermination », promet Manon Cholette, présidente du SEPB-579.
Grève ?
Ce vote ne signifie pas nécessairement qu’une grève est imminente dans ces deux centres de services.
« Nous devons tout d’abord prendre la température de l’eau. Il faut voir si notre vis-à-vis est disposé à poser les gestes nécessaires pour régler la situation. Il faut toujours prioriser la négociation. Parallèlement, nous devrons établir une stratégie de mobilisation avec notre équipe. La grève n’est pas exclue, mais elle n’est pas obligatoire si le gouvernement est de bonne foi », explique Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du SEPB-Québec.
Un vote favorable pour deux autres sections locales
Les membres de deux autres sections locales du SEPB-Québec ont quant à eux voté en faveur de l’entente de principe. Ils ont donc une nouvelle entente et n’auront pas à retourner à la table de négociation.
Les employé.es du soutien scolaire œuvrant au sein des commissions scolaires anglophones Sir Wilfrid-Laurier dans les Laurentides, Laval et Lanaudière (SEPB-577), Riverside sur la Rive-Sud et dans l’Est de la Montérégie et New Frontiers en Montérégie Sud-Ouest (SEPB-576) ont appuyé dans une proportion de 64 % l’entente de principe.