Syndicat dans l’industrie des jeux vidéo au Québec

Le vent tourne

Pendant trop longtemps l’industrie du jeu vidéo était largement non syndiquée. Depuis maintenant quelques années, plusieurs syndicats se sont mis en place dans l’industrie. Actuellement, on observe que le vent tourne. La création de syndicats aux États-Unis prend son envol avec des campagnes dans d’importants studios comme chez Activision. De notre côté de la frontière, même chez Keywords, les développeurs travaillant sur les projets de BioWare dans le studio d’Edmonton en Alberta ont voté à l’unanimité en faveur de la création d’un syndicat.

Dans les studios de Montréal, une campagne de syndicalisation est en place. Adhérer à un syndicat dans l’industrie du jeu vidéo au Québec, c’est une chance de bâtir de nouvelles alliances et améliorer les conditions de travail.

Chez SEPB-Québec, nous comprenons les défis auxquels les travailleuses et travailleurs de l’industrie des jeux vidéo sont confrontés. C’est pourquoi nous sommes là pour vous aider à créer un syndicat fort et représentatif. Avec notre soutien, vous pouvez négocier des salaires plus équitables, des avantages sociaux et des horaires de travail raisonnables.

Les raisons de se syndiquer

  1. Meilleur salaire
  2. Une vraie écoute de la part de l’employeur
  3. Diminution des heures supplémentaires (Crunch time)
  4. Assurance collective pour tous !
  5. Remise en question du système d’évaluation de la performance

Processus de syndicalisation

  1. Signer une carte d’adhésion syndicale
  2. Demande officielle au Tribunal administratif du travail (TAT)
  3. Le syndicat est maintenant créé
  4. Négociation du contrat de travail collectif


Pourquoi les travailleuses et travailleurs du jeu vidéo devraient-ils se syndiquer?

Pour un meilleur salaire

Les salaires offerts dans l’industrie des jeux vidéos sont nettement insuffisants.  Avec le taux d’inflation actuel et les salaires qui n’augmentent pas, nous sommes constamment en train de nous appauvrir. Il faut remédier à la situation. Syndiquons-nous pour obtenir de meilleurs salaires.

Au Québec, le salaire moyen d’un employé syndiqué est de 27,39$/heure contre 21,17$/heure pour un employé non syndiqué.

Avec ces données, le choix est simple : Être syndiqué, c’est payant !

Pour une vraie écoute de la part de l’employeur

L’employeur organise régulièrement des « Floor meeting/réunion générale » ou des « Global town hall » où il répond aux questions des employés. Avez-vous l’impression que les commentaires et les questionnements qui touchent vos conditions de travail sont réellement pris en considération par l’employeur ?

Avec un syndicat, l’employeur est obligé de négocier de « bonne foi » avec le syndicat. C’est seulement par la négociation d’une convention collective que l’employeur vous entendra.

Diminution des heures supplémentaires (Crunch time)

Les livrables dans l’industrie du jeu vidéo apportent une pression sur le travailleur de l’industrie au moment de conclure les projets. Bien qu’il soit évident que certaines situations exigent aux travailleurs de devoir faire du temps supplémentaire, l’industrie du jeu vidéo ne semble pas chercher de solutions à ce problème et valorise même cette pratique comme étant une preuve de fidélité et d’engagement envers l’employeur.

Bien que les juridictions du travail diffèrent selon l’emplacement du studio, il faut s’assurer du respect des lois en vigueur au Québec. Après 40 heures de travail, elle doit rémunérer ses employés à temps et demi. Un syndicat est le meilleur outil pour faire respecter ces droits !

Assurance collective pour tous !

L’assurance collective est un bénéfice à l’emploi qui est très important. Il n’est pas normal que cette dernière soit accessible uniquement à l’atteinte d’un certain niveau d’emploi. Il est courant dans les milieux de travail qu’un employé ne bénéficie pas de l’assurance durant une période de probation. Cependant, lier l’accès à des assurances à un niveau d’emploi qui s’acquière par la performance n’a aucun sens logique ni moral.

Évaluation de la performance et favoritisme

Les évaluations de performance sont basées sur des critères parfois douteux. Être évalué selon le nombre de nouveaux « bugs » détecté dépend tellement du projet sur lequel nous travaillons ainsi que son avancement. À un certain point, des « bugs » il y en a moins.

Cette pratique ne fait aucun sens considérant que ces évaluations douteuses impactent des aspects fondamentaux de nos conditions de travail tels que les promotions, le salaire et l’accès aux assurances collectives.

Ce type de pratique laisse place à du favoritisme dans le milieu de travail. Une convention collective négociée vient établir des mécanismes de promotion éliminant le flou dans les nominations. Travailler dans un milieu de travail où les règles sont claires et connues par toute l’équipe participe à l’obtention d’un milieu de travail sain.

Processus de syndicalisation

Signer une carte d’adhésion syndicale

Au Québec, la seule façon de signifier son appui au Syndicat est par la signature d’une formule d’adhésion. Vous pouvez dès maintenant la remplir en ligne à l’adresse suivante:

https://sepb574.formstack.com/forms/sepb_435

Cette formule d’adhésion est 100% confidentielle. En aucun cas, l’employeur ne peut être au courant de l’identité des adhérents. Le Code du travail du Québec prévoit la confidentialité du processus.

Même si vous n’êtes pas citoyens canadiens, que vous soyez immigrant, titulaire d’un permis de travail ou d’un permis d’étude, tous les travailleurs et les travailleuses ont droit à la syndicalisation et à une défense pleine et entière de leurs conditions de travail. Si vous avez des questions sur votre statut, n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

Il est à noter aussi que le Code prévoit que pour qu’une adhésion soit considérée, la personne doit débourser une cotisation de 2$.

Demande officielle au Tribunal administratif du travail (TAT)

Le syndicat compile les demandes d’adhésion et quand il considère qu’il a un appui suffisant, il procède à une demande formelle auprès du Tribunal administratif du travail (TAT). À partir de ce moment, le TAT analyse la demande du syndicat pour valider si une majorité d’employés appuie la démarche. Il y a trois scénarios possibles.

Si le syndicat obtient l’appui de 50%+1 de l’ensemble des salariés, le syndicat est officiellement créé et on passe à l’étape suivante.

Si le syndicat obtient l’appui de plus de 35% des salariés mais moins de 50%, le Tribunal organise un vote entre tous les salariés.

Si le syndicat obtient l’appui de moins de 35%, le statu quo demeure dans l’entreprise et il n’y a pas de syndicat.

Le syndicat est maintenant créé

À partir du moment où le syndicat est majoritaire, il est officiellement créé et reconnu par la loi. L’employeur à l’obligation de reconnaitre le syndicat qui devra se doter d’une structure, procéder à l’élection de vos représentants et entamer le processus qui mène à l’obtention d’une convention collective.

Négociation du contrat de travail collectif

L’employeur est obligé par la loi de négocier de « bonne foi » avec le syndicat une convention collective. Cette dernière prévoit une multitude de conditions de travail. Elle prévoit les salaires, les vacances, l’attribution de poste, les assurances collectives ou toutes autres conditions de travail qui sera dûment négocié entre les parties.

Le syndicat procède par sondage auprès des employés pour fixer les priorités de ce que l’on veut voir inclus dans cette convention. C’est par la négociation avec l’employeur que nous allons obtenir ce qui constituera le contrat de travail collectif.

Suite à cette négociation, la décision revient aux membres d’adopter ou de rejeter le fruit de cette négociation.

Communiquez avec nous sans tarder pour savoir comment nous pouvons vous aider à créer un syndicat fort et efficace pour les travailleurs et travailleuses de l’industrie du jeu vidéo au Québec.

Nous joindre

whatsApp: (514) 757-0524

tél : (514) 757-0524

Discord: alex d#5371