Dans le positionnement qu’elle a publié sur l’intranet le 4 avril dernier, la STM soutient que l’intelligence artificielle générative (IAG) « soulève d’importants enjeux éthiques, juridiques, de protection des renseignements personnels et de propriété intellectuelle. » Elle annonçait du même souffle qu’une « évaluation sous forme d’expérimentation prendra forme dans les prochains mois, afin de mesurer les coûts et bénéfices réels de l’utilisation de l’IAG. »
Alors qu’on peut saluer la proactivité de la STM à vouloir s’adapter et encadrer l’utilisation de nouvelles technologies, on déplore que contrairement à ce qu’ont souligné de nombreux acteurs, la pérennité des emplois et la formation du personnel soit absente des « importants enjeux éthiques » qu’elle associe à cette technologie.
On se permet donc de rappeler que notre convention comporte déjà une protection concernant les impacts « d’une amélioration technique ou technologique. » (art. 515) La STM a ainsi l’obligation de « tout mettre en œuvre afin de permettre à l’employé régulier affecté de s’adapter aux dites améliorations, modifications ou transformations. » De plus, « un employé régulier ne peut être ni licencié, ni mis à pied à la suite [de ces] changements. »
Sur ce dossier important, notre action ne se limitera pas pour autant à s’asseoir sur ces clauses de convention. On croit que c’est le rôle des centrales syndicales de développer une expertise sur la question de l’impact de ces technologies sur le monde du travail et de faire valoir les intérêts des travailleurs face à des changements.
Au SEPB 610, nous ferons les représentations nécessaires en ce sens dans les instances du SEPB-Québec et de la FTQ, comme nous l’avons fait il y a quelques années au sujet du télétravail.
SEPB 610