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L’IA au travail : quel impact pour les jeunes travailleurs et travailleuses?

« Intelligence artificielle », le mot est sur toutes les lèvres, mais le sujet est loin d’être nouveau. Il s’agit, en fait, d’une évolution progressive d’une idée proposée pour la première fois en 1950. L’intelligence artificielle (IA) a été conçue par le célèbre mathématicien et informaticien anglais, Alan Turing. La maturation de l’idée a vu le développement de langages de programmation informatique et l’exploration des robots qui continuent jusqu’à aujourd’hui. L’avènement d’outils tels que ChatGPT, une intelligence artificielle générative capable de créer du contenu original, a remis le sujet au centre des préoccupations.

Tout comme l’industrialisation a profondément changé les métiers manuels et l’Internet a bousculé le secteur tertiaire (plus besoin de préposés ou commis pour traiter les chèques si les paiements se font par virements en ligne, par exemple), que nous réserve l’évolution actuelle et quel sera son impact sur les emplois de bureau notamment pour les plus jeunes?

Difficile de savoir si l’intelligence artificielle va créer ou détruire des emplois et quels métiers seront les gagnants ou les perdants.

Côté positif, l’intelligence artificielle peut éliminer les tâches répétitives et permettre aux employées et employés de bureau de se concentrer sur des tâches plus enrichissantes et stimulantes. Côté négatif, l’implantation d’outils d’intelligence artificielle peut être une excuse pour hausser la charge de travail avec moins de personnel et à moindre coût.

Une chose est sûre, les syndicats professionnels devraient être consultés concernant les usages qui seront faits de ces outils dans l’entreprise afin de défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs.

 

Les enjeux professionnels de l’IA

Parmi les enjeux de l’intelligence artificielle qui préoccupe le SEPB-Québec notons :

  • Les programmes d’IA sont alimentés par toutes sortes de données déjà existantes, il est donc important de veiller à faire respecter les droits d’auteurs, et à ce que la vie privée des employées et employés ne soit pas surveillée et exploitée pour « nourrir » l’IA.

 

  • En se basant sur des données existantes sans les filtrer, il y a un risque que l’intelligence artificielle reproduise toutes sortes de biais en lien avec l’origine ethnique, le genre ou l’orientation sexuelle, ou un handicap.

 

  • Le travail d’une ou un employé ne devrait pas servir à entrainer une intelligence artificielle dans l’objectif de remplacer l’employé.

 

  • Le personnel impacté devrait avoir la possibilité d’être formé pour s’adapter aux changements technologiques plutôt qu’être simplement mis à pied.

 

  • Les gouvernements ne réagissent pas assez vite pour encadrer l’usage de l’intelligence artificielle, il est primordial pour les syndicats de combler ce vide au travers de la négociation des conventions collectives.

 

L’importance de la convention collective

Un syndicat professionnel joue un rôle important dans cette nouvelle réalité incertaine. Il peut accompagner les travailleurs et travailleuses dans la transition de leurs milieux de travail vers l’IA en négociant l’utilisation de l’IA dans les conventions collectives. Ceci permettra aux travailleurs et travailleuses d’aujourd’hui de baliser l’usage de l’IA pour protéger leurs intérêts et ceux des employé·e·s à venir.

 

Prenez votre avenir professionnel en main

Les jeunes travailleuses et travailleurs ont tout intérêt à se syndiquer dès maintenant pour faire entendre leurs voix, s’appuyer sur la force du collectif et façonner leurs trajectoires professionnelles à long terme. Contactez le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau Québec (SEPB). Nous sommes là pour défendre vos intérêts face à ces changements fondamentaux.