Nous participons cette semaine à une douzième séance de négociation avec l’employeur en vue de conclure une nouvelle convention collective. Nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles sur la négo depuis la première séance en septembre. Essentiellement, c’est parce que les avancées sont minces.
Il serait faux de dire qu’aucun progrès n’a été fait. Certains articles ont été bien travaillés et certains ont même fait l’objet d’une entente de principe. Mais tout ce qui a une incidence monétaire – donc la majorité des articles faisant l’objet de demandes – n’ont pas encore été abordés. On doit attendre que la STM dépose son cadre financier.
Malgré tout, on tenait à ce stade-ci à vous faire état des principaux thèmes abordés et de l’ambiance à la table de négo.
Sécurité d’emploi
Comme on disait, la discussion autour de certains articles avance bien. La mise à jour de certaines définitions, la précision des droits syndicaux (sans incidence monétaire) et la procédure de réévaluation de postes, notamment, ont fait l’objet d’échanges constructifs.
En revanche, un fossé demeure au niveau de la sécurité d’emploi. La STM semble tenir mordicus à acquérir le droit de mettre à pied des employés permanents, une volonté qui se bute à une fin de non-recevoir de notre part. La convention collective offre déjà amplement de flexibilité à l’employeur pour abolir des postes et relocaliser les titulaires là où leurs aptitudes sont requises, comme l’ont démontré les coupures de l’automne 2023 et de l’hiver 2024.
Aussi, l’augmentation presque constante du nombre de professionnels dans les dernières années permet de douter sérieusement que cette demande traduit un réel besoin pour la STM.
Dotation
Au niveau du processus de dotation aussi, la STM nous est apparue fortement en demande. Elle semble chercher par divers moyens à suspendre, alléger ou contourner les procédures normales de dotation dans certaines circonstances.
Déjà que la confiance des professionnels envers les processus de dotation est assez basse – et que certains gestionnaires ne se cachent même pas pour ignorer les principes d’équité et d’égalité des chances sensés gouverner ces processus, on tient à ce qu’un encadrement juste et impartial demeure au cœur des processus de dotation de nos postes.
Une proposition consolidée
Parce que toutes ces questions sont liées, nous avons déposé dans une proposition consolidée de l’ensemble de nos demandes en lien avec la sous-traitance, la dotation, la sécurité d’emploi et la procédure de relocalisation en cas d’abolition de postes. Nous attendons un retour qui, nous l’espérons, sera constructif et permettra de se rapprocher d’une entente.
Télétravail
Finalement, on a profité de l’annonce de la STM de privilégier 6 jours de présentiel par mois pour déposer nos demandes en lien avec le télétravail, qu’on souhaite enchâsser formellement dans la prochaine convention. Nos demandes sont simples : maintenir le minimum de 3 jours par semaine de télétravail, accorder aux employés un maximum d’autonomie dans la détermination de leurs journées en présentiel et en télétravail et permettre le télétravail à l’étranger.
Pour tout le reste – les salaires, les vacances, les heures de travail –, on en discutera lorsque les parties auront déposé leurs propositions monétaires.
SEPB 610