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L’entreprise Paper met à la porte tous ses employé.es canadiens nouvellement syndiqués

L’entreprise de tutorat Paper a mis à pied tous ses tutrices et tuteurs canadiens qui venaient tout juste de joindre les rangs du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 574 (SEPB-574) au Québec et du Canadian Office and Professional Employees (COPE-local 131) en Ontario.

Paper embauchait 130 tutrices et tuteurs au Québec et plus de 700 dans le reste du Canada. C’est par courriel que l’entreprise a informé ses travailleuses et travailleurs que leurs services n’étaient plus requis.

L’entreprise offre des services de tutorat aux élèves en difficulté au Canada et aux États-Unis. Le travail qui était effectué par les tutrices et tuteurs canadiens a été transféré à des travailleuses et travailleurs non-syndiqués aux États-Unis.

« Pour nous il n’y a pas de fumée sans feu. C’est un geste antisyndical, cela ressemble à une décision idéologique dont les salarié.e.s sont les premières victimes. On dépose notre accréditation pour représenter ces travailleuses et travailleurs et quelques semaines plus tard tout le monde est mis à la porte! Paper a beau jouer du violon en affirmant éprouver des difficultés financières, mais nous ne sommes pas dupes », explique Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du SEPB-Québec.

Une gestion erratique

Paper a été créé au Canada et a connu une croissance fulgurante. Elle compte comme clients principalement des écoles et commissions scolaires anglophones au Canada et aux États-Unis. Les bureaux administratifs de l’entreprise sont à Montréal.

Les employé.es ne sont pas surpris outre mesure du comportement cavalier de Paper.

« Paper est reconnu pour faire des promesses qu’elle ne tient pas. Que ce soit de meilleurs salaires ou des conditions de travail moins contraignantes. La direction en a toujours demandé plus à ses employé.es en promettant des jours meilleurs sans toutefois tenir ses promesses. Je suis triste de constater que l’entreprise préfère nous mettre tous à pied plutôt que de nous faire face d’égal à égal à une table de négociation. C’est triste, mais cela s’inscrit bien dans la philosophie d’entreprise », ajoute avec dépit la présidente de l’unité des employé.es de Paper au Québec, Naomi Spiegelman.

Le SEPB-Québec prendra toutes les mesures légales qu’il jugera nécessaires afin que les employé.es soient traités équitablement.