La participation aux élections municipales est historiquement plus faible qu’aux élections provinciales et fédérales. La couverture médiatique des enjeux et des propositions des candidates et candidats est également moins importante.
Pourtant, plusieurs enjeux municipaux touchent très concrètement notre quotidien et il est fréquent de voir la population se mobiliser face aux décisions des autorités municipales.
Le comité d’action sociale et politique (CASP) du SEPB-Québec a donc voulu stimuler l’intérêt des membres des sections locales du SEPB-Québec envers l’élection du 7 novembre prochain et mettre en lumière certains enjeux qui nous interpellent particulièrement en tant que syndiqués.
Nous avons donc demandé aux trois principaux partis politiques montréalais de nous détailler leurs engagements en répondant à neuf questions portant chacune sur un thème précis.
Malheureusement, seul le parti Projet Montréal a accepté de répondre à nos questions. Nous les remercions grandement. Pour les deux autres partis, nous nous sommes basés sur leurs plateformes électorales publiées sur leurs sites web respectifs. Nous présentons donc ici une évaluation des positions de chacun des partis suivants.
Le congrès triennal du SEPB-Québec approche à grands pas! Il se tiendra les 12 et 13 novembre 2021, à l’hôtel Bonaventure de Montréal. Nous en profitons pour vous dévoiler le thème et le visuel de ce 6e congrès.
Le thème choisi est « Au cœur des changements ». En effet, notre syndicat est au cœur de nombreux changements qui touchent le monde du travail, la société ainsi que la planète sur laquelle nous vivons.
Le visuel du congrès montre les trois éléments qui représentent à la fois notre présent et nos défis. En fond, la planète Terre, que l’on tient trop souvent pour acquise, qui est en péril et qui doit être sauvée. Nouveau phénomène, le télétravail imposé reconfigure notre relation avec nos employeurs et s’immisce dans nos vies personnelles. Finalement, ces deux personnes apparaissant en équilibre représentent notre 3e priorité : l’équité et notre obligation d’assurer une société plus juste et à l’écoute de toutes et de tous.
Les dates à retenir
12 octobre 2021 : Date limite pour soumettre des amendements aux statuts et règlements du SEPB-Québec.
12 octobre 2021 : Date limite (avant midi) pour réserver des chambres à l’Hôtel Bonaventure.
27 octobre 2021 : Date limite pour transmettre la liste des personnes déléguées par leur section locale ainsi que la liste des personnes déléguées préférant une copie papier des documents de congrès.
4 novembre 2021 : Date limite pour soumettre une résolution (300 mots maximum), autre qu’un amendement aux statuts et règlements du SEPB-Québec.
12 novembre 2021 : Début du 6e congrès triennal du SEPB-Québec, d’une durée de deux jours.
La Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) réagit de façon mitigée au troisième budget du ministre des Finances, Éric Girard. La centrale accueille favorablement le report de l’atteinte de l’équilibre budgétaire, mais est déçue de constater que le gouvernement poursuit ses versements au Fonds des générations.
« Le ministre Girard aurait pu utiliser ces sommes pour proposer une relance plus ambitieuse, autant sur le plan économique, environnemental, social et de nos services publics. La crise a mis en lumière la fragilité de notre filet social et des failles de notre système de santé. Ces sommes devraient servir à financer les services publics et les programmes sociaux qui profiteront également aux générations futures! », explique le président de la FTQ, Daniel Boyer.
La FTQ se questionne sur la façon dont les montants prévus au secteur public seront investis. « À quand des mesures de rétention et d’attraction du personnel? À quand une amélioration des conditions d’exercices d’emploi et une meilleure rémunération des travailleuses et travailleurs? Ça doit être la priorité! Monsieur Legault, j’en profite pour vous rappeler qu’on attend toujours vos représentants à la table de négociation. Ce n’est pas parce que le ministre retarde l’atteinte de l’équilibre budgétaire qu’il doit retarder la signature des conventions collectives dans le secteur public », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Au chapitre de l’environnement, la FTQ est dans l’attente de plus détails. « Ce qu’on veut, ce sont des mesures concrètes pour une transition juste pour les travailleurs et travailleuses, notamment en formation de la main-d’œuvre. Les mesures de mobilité durable sont intéressantes, mais si le ministre veut s’engager dans une réelle transition écologique, il faut des investissements plus ambitieux et une planification sérieuse. Il est temps de se doter d’un véritable plan de lutte contre les changements climatiques qui met à contribution tous les acteurs sociaux et économiques », conclut le président de la FTQ, Daniel Boyer.
La FTQ salue les sommes supplémentaires dédiées à l’aide aux femmes victimes de violence conjugale, ainsi que celles consacrées à la jeunesse. La centrale accueille aussi favorablement les ressources prévues en santé mentale, pour les ainés et pour la protection de la langue française.
La nouvelle réalité du télétravail pourrait bien perdurer au-delà de la pandémie et c’est avec cette possibilité en tête que le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau – (SEPB-Québec–FTQ) a produit un guide légal afin de s’y retrouver tant pour les travailleur-ses syndiqués que pour les employé-es non syndiqués.
Le guide de 52 pages couvre l’ensemble des situations engendrées par cette nouvelle réalité, que ce soit la vie privée, le droit à la déconnexion en passant par la fiscalité, les accidents de travail et les assurances habitation.
Les avocates spécialisées dans les relations de travail Helena P. Oliveira et Aude Vaugeois ont travaillé sur ce guide avec l’aide d’autres collègues du SEPB-Québec
« On entend souvent les gens dire que le télétravail c’est merveilleux, on n’est plus coincé dans les bouchons de circulation, on est dans le confort de la maison, etc. Toutefois, un employeur qui voudrait faire de cette mesure extraordinaire une situation permanente doit prendre en considération plusieurs variantes auxquelles on ne pense pas nécessairement de prime abord, d’où l’écriture de ce guide qui pourra être consulté autant par les employé-es que les patrons », explique Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du SEPB.
Pas pour tout le monde
Cela fait tout près d’un an que le confinement a été déclenché au Québec et que plusieurs des membres du SEPB-Québec se sont retrouvés du jour au lendemain en télétravail. Certes, il y a eu une accalmie à l’été 2020, mais l’expérience est suffisamment probante pour faire des constats importants sur le télétravail.
« Ce n’est pas pour tout le monde. Certains de nos membres ont besoin d’aller au bureau, de côtoyer des collègues et de changer d’air. D’autres ne sont tout simplement pas équipés pour travailler de la maison, ce n’est pas tout le monde qui a un bureau personnel dans sa résidence, une bonne chaise ou Internet haute vitesse », ajoute Helena P. Oliveira, avocate, conseillère syndicale au SEPB et co-auteure du guide.
« Un patron qui voudrait faire du mur-à-mur avec le télétravail au lendemain de la pandémie fera face à des problèmes majeurs de santé physique et psychologique au sein de ses travailleuses et travailleurs s’il n’est pas à l’écoute des besoins différents de ses employé-es. Il doit également prendre en considération des enjeux légaux importants. C’est un nouveau sentier qui n’est pas parfaitement balisé, il faut y avancer avec prudence », conclut Aude Vaugeois, avocate, conseillère syndicale et co-auteure du guide.