Réaction de la FTQ à la formation du nouveau Conseil des ministres: François Legault tente de refaire son image en s’attaquant aux travailleurs et travailleuses

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que dénoncer l’attaque frontale de François Legault contre les travailleurs et travailleuses du Québec en déchirant ce qui reste du modèle québécois. « C’est clair, François Legault, l’homme politique le plus impopulaire que le Québec ait connu, veut masquer tous les échecs de son gouvernement en voulant s’en prendre à ceux et celles qui ont bâti le Québec moderne. François Legault se cherche des boucs émissaires. Ce remaniement ne change rien au fait que la CAQ, tout au long de ses actions, n’a fait que briser le dialogue social, semé la discorde dans la société québécoise pour finalement nous annoncer le chaos », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Ce gouvernement peut encore faire marche arrière en ce qui a trait aux relations de travail. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a le choix de rebâtir les ponts avec les travailleurs et travailleuses en abrogeant entre autres sa Loi 14, la “Loi Boulet”, qui donne le droit au gouvernement de mettre fin à une grève légitime. En tant qu’ancien avocat patronal, le ministre sait très bien que cette loi brise le rapport de force de la négociation. Il sait également que les employeurs refuseront de négocier de bonne foi de façon à provoquer des conflits pour supplier, après coup, les gouvernements d’intervenir. D’ailleurs, la FTQ demande aux formations politiques qui aspirent à diriger le Québec à s’engager fermement et publiquement à abroger cette loi qui brise l’équilibre déjà fragile de la négociation et à l’inscrire dans leurs plateformes électorales. Les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir négocier leur convention collective d’égal à égal avec leur employeur », ajoute la présidente.

« Par ailleurs, le premier ministre déclare vouloir moderniser le régime syndical sans doute parce ce que notre parole dérange. Oui, notre parole dérange parce que lorsqu’un gouvernement s’attaque aux droits légitimes des travailleurs et travailleuses, s’attaque au filet social, et regarde la population s’appauvrir, oui, la FTQ va dénoncer, prendre action et revendiquer. Pour la FTQ, le message est clair : quand tu ne défends pas tes droits, tu les perds ! La FTQ sera sur toutes les tribunes pour faire entendre la voix des travailleurs et travailleuses », déclare la présidente.

« Quant à l’environnement, la FTQ trouve peu judicieux de confier cet important ministère à l’ancien ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, un élu qui ne jure que par le 3e lien entre Québec et Lévis et qui semble peu préoccupé par les émissions des gaz à effet de serre. Mais, on comprend que la CAQ n’en est pas à une contradiction près », conclut le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Les architectes de la Ville de Montréal se dotent d’un mandat de grève

Sans contrat de travail depuis décembre 2023, les Architectes de la Ville de Montréal se sont dotés d’un mandat de grève en assemblée générale mercredi soir.

La cinquantaine de membres du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau – unité des Architectes de la Ville de Montréal (SEPB-571 – UAVM) ont voté à 96% en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« La Ville ne semble pas avoir une réelle volonté de régler. La dernière négociation a duré 5 ans, nous ne voulons pas rejouer dans le même film. Comme nous sommes le groupe de professionnels le moins nombreux, on a l’impression que la Ville ne priorise pas la négociation de ses Architectes.  Nous voulons être reconnus, valorisés et respectés », explique Louis Philippe Lauzé, président de l’unité des architectes de la Ville de Montréal (SEPB-571).

Reconnaissance de l’expertise

La reconnaissance du parcours professionnel et de l’expertise ainsi que la rémunération globale sont les enjeux principaux de cette négociation. Le syndicat souhaite valoriser l’expertise interne.

« Nos architectes ont une expertise exceptionnelle, rien ne justifie que la Ville donne autant de mandats à des firmes externes. Il est temps d’arrêter ces dépenses excessives », ajoute M. Lauzé.

L’unité des architectes regroupe une cinquantaine de membres aux expertises variées, dont le champ d’action couvre plusieurs sphères d’activité, notamment: le développement durable, la protection du patrimoine culturel, la rédaction et la gestion de la réglementation liées aux bâtiments, l’accompagnement aux citoyens lors des demandes de permis et le rôle-conseil auprès de la Ville.

Adoption du projet de loi 89: un bouleversement aux lourdes conséquences pour le Québec

Le projet de loi 89, adopté aujourd’hui, aura de lourdes conséquences pour l’ensemble de la main-d’œuvre du Québec. « Le premier ministre et son ministre du Travail n’ont vraisemblablement pas saisi l’ampleur des dégâts qu’occasionnera sa nouvelle législation. Il s’agit d’une journée sombre pour les travailleuses et les travailleurs », dénoncent les porte-paroles Robert Comeau de l’APTS, Luc Vachon de la CSD, Caroline Senneville de la CSN, Éric Gingras de la CSQ, Mélanie Hubert de la FAE, Julie Bouchard de la FIQ, Magali Picard de la FTQ, Christian Daigle du SFPQ et Guillaume Bouvrette du SPGQ.

Des conséquences pour toutes les personnes salariées du Québec

Il ne fait aucun doute pour les organisations syndicales que les impacts du projet de loi se feront sentir bien au-delà des personnes syndiquées. « Nous le répétons, les gains obtenus par la négociation exercent une pression positive sur les milieux non syndiqués, obligeant les employeurs à s’ajuster pour demeurer compétitifs. C’est à l’ensemble de la main-d’œuvre québécoise que le gouvernement s’attaque en limitant la capacité des travailleuses et des travailleurs à défendre et à améliorer leurs conditions de travail », déplorent les porte-paroles.

Une menace à la paix industrielle

Les règles entourant le recours et l’exercice de la grève permettaient jusqu’ici de maintenir l’équilibre fragile, mais essentiel entre les travailleuses, les travailleurs et les patrons. Les organisations syndicales ne s’expliquent pas pourquoi Jean Boulet a voulu tout bouleverser, si ce n’est pour assujettir l’ensemble des personnes salariées au bon vouloir des employeurs et pour faire plaisir au patronat ainsi qu’à un conseil des ministres aux tendances antisyndicales. « L’encadrement entourant l’exercice du droit de grève, qui était somme toute limitatif, offrait aux travailleuses et aux travailleurs la possibilité d’améliorer leurs conditions à l’intérieur de balises claires. Le ministre semble s’être trouvé des prétextes pour bafouer leurs droits et, de ce fait, il menace la paix industrielle », évoquent les représentants syndicaux. « Il nous semble clair que les limitations au droit de grève contenues dans cette législation ne passeront pas le test des tribunaux. Les constitutions, tant canadienne que québécoise, ainsi que l’arrêt Saskatchewan sont sans équivoque à ce propos. Les droits syndicaux sont aussi des droits humains. »

Des gains obtenus grâce aux luttes

Au fil des décennies, de nombreuses avancées sociales bénéficiant à l’ensemble de la société ont été obtenues grâce aux luttes menées par les travailleuses et les travailleurs syndiqués. L’équité salariale, l’implantation du réseau des CPE, le salaire minimum, les congés parentaux sont quelques-uns des gains obtenus grâce à la mobilisation syndicale. « Ce sont nos moyens de pression et nos grèves qui ont permis à des millions de Québécoises et de Québécois de bénéficier de ces droits. Priver les travailleuses et les travailleurs de leur capacité à lutter, c’est freiner les progrès de toute la société québécoise », insistent les porte-paroles.

« Le lien de confiance est rompu »

Dès l’évocation par Jean Boulet de ses intentions, à la fin 2024, les organisations syndicales ont invité le ministre du Travail à la prudence. « Nous avons rapidement saisi que le ministre ne serait pas ouvert à la discussion afin de trouver des solutions satisfaisantes pour tous. D’ailleurs, nous nous expliquons mal cette volte-face complète de la part du ministre du Travail, qui a drastiquement

changé de ton à partir de ce moment : il a choisi de rompre le dialogue avec les travailleuses et les travailleurs du Québec. Le lien de confiance est rompu », concluent les porte-paroles.

Les syndiqué.es du Barreau acceptent la recommandation du conciliateur

Les négociations difficiles au Barreau (SEPB-571) ont pris fin le 9 mai dernier alors que la quarantaine de syndiqué.es a voté à 84% en faveur de la recommandation du conciliateur, mettant ainsi un terme à plus d’un an de pourparlers.

Une des demandes principales du syndicat concerne la surcharge de travail et l’embauche de plus de personnel afin de traiter les nombreux dossiers qui s’accumulent.

Un comité paritaire sera créé pour trouver des solutions à cette problématique. Le syndicat aurait souhaité des mesures plus concrètes, mais il compte bien s’impliquer dans ce comité afin de faire avancer le dossier.

La rémunération et la gestion du fonds de pension étaient aussi des enjeux de la négociation.

Au niveau salarial, les syndiqué.es ont obtenu 14% sur 4 ans.

Une journée de grève

Les avocats qui travaillent pour le Barreau du Québec se sont donné un mandat de deux jours de grève à exercer au moment jugé opportun en décembre dernier. Ils ont utilisé une de ces journées de grève le 26 mars.

La quarantaine de membres était sans contrat de travail depuis le 31 mars 2024.

Le 28 avril, ne les oublions pas: la FTQ souligne le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) souligne le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail ce 28 avril. Encore une fois, il faut dénoncer le trop grand nombre de victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. En 2024, c’est 246 travailleurs et travailleuses qui ont perdu la vie en pratiquant leur profession, c’est 36 victimes de plus qu’en 2023.

« Encore cette année, le monde du travail est en deuil. On ne peut comprendre nos gouvernements qui font la sourde oreille aux revendications des travailleurs et travailleuses dans le but de mieux les protéger dans leurs milieux de travail. On ne le répètera pas assez souvent, la prévention doit être au cœur de nos préoccupations », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« 246 décès, c’est le plus grand nombre de personnes décédées depuis les 10 dernières années. Pour la FTQ, plus ça change, plus c’est pareil. En 2021, le gouvernement de la CAQ nous a imposé un nouveau régime en santé et sécurité au travail qui devait agir sur la prévention, mais on attend toujours que les mécanismes censés protéger les travailleurs et travailleuses soient mis en place. Combien faudra-t-il encore de victimes pour que ce gouvernement se réveille ? », questionne le secrétaire général

La CAQ : un Boulet contre les travailleuses et les travailleurs

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) –, en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à la suite de la manifestation tenue ce midi, sur le parvis de l’Assemblée nationale.

« Au plus grand bonheur de tous les patrons québécois, le ministre du Travail Jean Boulet et le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont déposé l’infâme projet de loi 89 (PL-89), qui vise clairement à casser le droit de grève de tous les salarié-es syndiqués du Québec.

« En commission parlementaire, des experts neutres et réputés ont unanimement mis en garde le ministre contre les dangers que représentent son projet de loi pour l’équilibre des relations de travail et pour le maintien de la paix industrielle. Aucun de ces experts indépendants n’a d’ailleurs trouvé de mérites au PL-89. Pourtant, que ce soit devant l’unanimité des experts ou devant les répétés appels au dialogue lancés par le monde syndical, le ministre Boulet et la CAQ persistent et signent. Leur refus d’entendre les critiques et de rencontrer les centrales syndicales dans ce dossier est incompréhensible et troublant : le mouvement syndical ne peut pas participer seul au dialogue social.

« Alors que les associations patronales applaudissent le PL-89, le mouvement syndical demande unanimement son retrait. Cette seule donnée devrait suffire à faire la démonstration au ministre que son projet de loi est déséquilibré et met en péril le délicat équilibre des relations du travail au Québec.

« Puisque la manifestation a été tenue en marge du Sommet SST 2025, ajoutons que, malgré une adoption unanime de la version finale du Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement en septembre 2024 par le conseil d’administration de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le gouvernement refuse toujours d’entériner ce règlement afin qu’il entre en vigueur. Ce faisant, il refuse de reconnaître la réussite d’un dialogue social entre les syndicats et les associations patronales, et prive tous les milieux de travail d’un règlement essentiel pour bien protéger celles et ceux qui enrichissent le Québec.

« Pour nous, il n’y a pas mille et une solutions : le ministre Boulet et la CAQ doivent changer de cap. »

Budget provincial: la CAQ nous enfonce dans l’austérité et les compressions

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) note clairement dans le budget déposé par le ministre des Finances du Québec un sous-financement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’ensemble des services sociaux. Une évaluation conservatrice nous indique que juste pour maintenir le taux de croissance des dépenses des coûts de système avec les besoins actuels, il manque 1,7 milliard de dollars dans le budget. C’est clair, le gouvernement nous dirige droit sur le mur de l’austérité et des compressions budgétaires. 

Aussi, on ne voit rien dans ce budget pour soutenir les PME, ainsi que les travailleurs et travailleuses à atténuer les effets collatéraux de la guerre commerciale que nous livre l’administration Trump. Les mesures annoncées sont plutôt concentrées vers les grandes entreprises exportatrices, ce qui nous apparaît comme étant un minimum. 

« Par ailleurs, on ne peut que déplorer le manque d’ambition du gouvernement pour lutter contre la vie chère, la crise du logement et de l’itinérance. Dans les faits, le déficit prévu de 13,6 milliards de dollars est la somme des échecs de ce gouvernement. Ce n’est pas ça un projet de société », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard. 

« Ce que propose le gouvernement ce sont encore des coupes dans les services publics en prétendant que cela ne va pas affecter les services à la population. On a déjà joué dans ce mauvais film et ça s’appelle l’austérité budgétaire qui ne fera qu’entraîner l’accroissement des inégalités sociales et économiques », déclare la présidente de la FTQ. 

« Par ailleurs, Québec annonce des investissements de 700 millions dans le transport en commun, c’est un début. Aussi, on note une contradiction avec les investissements prévus de 171 millions sur 5 ans dans les services de garde, alors qu’on prévoit sabrer de 166 millions dans le programme d’infrastructures de ces mêmes services de garde, ça ne tient pas la route », de poursuivre la présidente. 

« Enfin, la FTQ aurait souhaité un véritable dialogue social avec le gouvernement afin de bâtir un budget à la hauteur des défis qui nous attendent dans les prochains mois. Vie chère, menace tarifaire, réalité des régions, services publics pour ne nommer que ceux-là », conclut la présidente de la FTQ.

Campagne électorale fédérale: la FTQ fera entendre sa voix

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), comme c’est le cas lors des élections précédentes, fera entendre la voix des travailleurs et travailleuses. Les campagnes électorales c’est aussi l’occasion pour la société civile, dont les organisations syndicales, de faire connaître leurs préoccupations et c’est ce que nous allons faire.

« Alors que le pays est menacé dans son identité et son économie, nous ne pouvons rester silencieux. Au terme de cette campagne électorale, la population, les travailleurs et travailleuses auront un choix à faire qui sera déterminant pour notre avenir et nous comptons bien être de ce débat. Ce n’est pas vrai que nous allons rester silencieux », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Nous avons toujours défendu une société plus juste et plus équitable, et la FTQ ne se privera pas pour lever les drapeaux rouges lorsque nos valeurs et nos acquis sociaux seront menacés. Il serait dangereux de sous-estimer l’importance de cette élection pour notre avenir », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard

Projet de loi 89 – Une bombe

Voici une lettre d’opinion signée par 4 centrales syndicales (dont la FTQ) et 5 organisations syndicales: 

Si le projet de loi 89 du ministre du Travail Jean Boulet a été reçu comme une bombe dans le milieu syndical, c’est que son contenu et les motifs qui le sous-tendent sont explosifs. Non seulement son projet de loi vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier et d’améliorer leurs conditions de travail, mais il vient en prime déstabiliser le fragile, mais important équilibre qui existait depuis l’adoption, en 1977, des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail. Un héritage important de René Lévesque et du Parti Québécois de l’époque.

Rappelons tout d’abord les faits. Évoquant l’importance « d’éviter que ne soit affectée de manière disproportionnée la sécurité sociale, économique ou environnementale de la population, notamment celle des personnes en situation de vulnérabilité », le ministre impose maintenant des services essentiels dans pratiquement tous les secteurs. De plus, il s’arroge le pouvoir de mettre fin aux conflits de travail. Rien de moins qu’une loi spéciale tous azimuts.

Arrivée de nulle part, la manœuvre de Jean Boulet, ancien avocat patronal maintenant ministre du Travail, ne passe absolument pas. Faut-il rappeler qu’il dispose actuellement de tous les leviers pour forcer les parties à régler les conflits et à y mettre fin ? De surcroît, plus de 95 % des négociations se règlent sans grève ou lock-out et rares sont les conflits qui se prolongent. Et ça, le ministre le sait mieux que quiconque.

Il sait aussi que les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats, s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé.

Quant aux personnes en situation de vulnérabilité, l’argument ne tient pas la route. Les travailleuses et les travailleurs, faut-il le rappeler, sont partie prenante de la société et comptent parmi leurs rangs des personnes vulnérables. Mettre ces deux groupes en opposition constitue un faux débat. Les travailleuses et les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour améliorer ces mêmes services qu’ils choisissent de se battre. Si ces derniers prennent en toute connaissance de cause la décision de faire la grève – et de se plonger dans l’incertitude financière – ce n’est pas de gaieté de cœur. Rappelons d’ailleurs que les grèves ont permis, au fil du temps, des avancées sociétales majeures, tels les congés de maternité payés.

Finalement, le contexte politico-économique houleux et imprévisible aurait dû, lui aussi, freiner le ministre dans ses élans anti-travailleurs et appeler à la plus grande cohésion et solidarité sociale. Or, Jean Boulet fait précisément le contraire en venant brimer le droit des syndiqué-es de recourir à la grève, l’ultime recours qui subsiste pour exercer leur rapport de force.

Pourquoi, alors, aller de l’avant avec ce projet de loi ? Prétendant avoir à cœur le dialogue social, le ministre prend plutôt la voie de la confrontation et de la judiciarisation des conflits. Pourquoi fragiliser cet équilibre, alors que le droit de grève est protégé par la Constitution canadienne ? Pour faire plaisir au patronat ? La question mérite d’être posée, car si le PL 89 sert un groupe en particulier, c’est bien celui des patrons, comme l’ont déjà noté plusieurs observateurs et éditorialistes. Et étrangement, avouons-le, ce projet survient au moment où, pour une rare fois, le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur de l’amélioration des conditions des travailleuses et des travailleurs.

En provoquant ce déséquilibre, le ministre du Travail démontre également la nécessité, pour les organisations syndicales, d’unir leurs forces devant les défis qui attendent leurs membres pour les prochaines années, ce qu’elles feront entre autres en lançant les États généraux du syndicalisme, dès le 31 mars.

Si Jean Boulet et François Legault n’avaient pas totalement évalué la portée de ce geste, ils doivent le faire rapidement et retirer le projet de loi 89. Sinon, ils risquent de se brûler les doigts à force de jouer avec le feu.

Signataires

Robert Comeau, président de l’APTS
Luc Vachon, président de la CSD
Caroline Senneville, présidente de la CSN
Éric Gingras, président de la CSQ
Mélanie Hubert, présidente de la FAE
Julie Bouchard, présidente de la FIQ
Magali Picard, présidente de la FTQ
Christian Daigle, président du SFPQ
Guillaume Bouvrette, président du SPGQ

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