Voici un aperçu des enjeux qui font l’objet des discussions les plus animées dans le cadre des négociations. Le syndicat reste pleinement mobilisé pour défendre vos droits et améliorer nos conditions de travail !
Nous résumons ici les informations que nous avons communiquées aux 400 professionnel.le.s qui étaient en ligne hier lors de notre midi discussion.
Toutes ces informations reflètent l’état actuel des discussions et rien n’est « officiel » tant qu’un projet d’entente n’a pas été présenté et adopté en assemblée générale.
- Retrait du PRPI
Les évaluations de rendement se feraient désormais sans outil standardisé, au jugement des gestionnaires… mais le montant forfaitaire lié à l’atteinte des objectifs est retiré sans compensation. Nous réclamons son intégration aux échelles salariales et une réelle reconnaissance de la performance.
- Délai de carence et de validité
La partie patronale veut imposer un délai de validité de 12 mois aux résultats des processus de dotation, en plus du délai de carence actuel. Cela empêcherait les employés de se reprendre après un résultat passable : nous demandons l’abolition du délai de carence et refusons cette nouvelle contrainte.
- Semaine de travail à 32, 35 ou 40 heures
Le modèle proposé permettrait à chacun de choisir son horaire. Le passage de 36 à 35 heures se ferait sans baisse de salaire, et vise à harmoniser nos conditions de travail avec celles des autres employés syndiqués. Les professionnel.le.s auraient de plus le choix de réduire leur semaine de travail à 32 heures, avec baisse du salaire hebdomadaire de base, ou de l’augmenter à 40 heures, avec augmentation du salaire hebdomadaire de base.
Ceux qui choisiraient de travailler 40 heures auraient l’avantage de cotiser davantage à leur régime de retraite. La proposition est sur la table… mais la direction veut s’accorder le droit de réduire unilatéralement les heures, selon les fluctuations de la charge de travail… nous défendons une structure claire, équitable et prévisible pour tous.
- Garantie de non-mise à pied
Cette protection essentielle est en place depuis la création du syndicat. Comme à chaque négo, la direction refuse de la reconduire. Il s’agit d’un point de litige important.
- Articles 515 et 516 : sécurité d’emploi
La clause 515 protège les employés en cas de réorganisation : leur poste peut être aboli, mais ils ont un droit prioritaire à la relocalisation pendant un an. La direction veut désormais exclure de cette protection ceux ayant moins de 36 mois d’ancienneté.
En cas de réduction de la main d’œuvre, la clause 516 assure que les employés ayant le plus d’ancienneté peuvent conserver un poste en « bumpant » leurs collègues ayant moins d’ancienneté, qui restent toutefois sur une liste de rappel. Elle n’a jamais été appliquée grâce à la garantie de non-mise à pied… mais la partie patronale martèle qu’elle souhaite la voir disparaitre !
Notons que la STM propose de monnayer ces clauses, contre des avantages salariaux. Racheter vos droits… mais à quel prix ?
- Augmentations salariales
La partie patronale propose 11,5 % sur 5 ans. C’est bien en dessous des comparables : une telle offre ne permet ni d’attirer ni de retenir les talents ! À titre de rappel, nous demandons 24% d’augmentation sur 5 ans.
- Vacances et congés
Aucune bonification n’est envisagée, à moins que nous renoncions à davantage de droits, pour « l’autofinancer » selon l’expression qu’on nous sert à la table. Pour l’instant, les discussions n’avancent pas.
- Moyens de pression et grève
Vous avez adopté en assemblée générale à la fin avril un plan de moyens de pression, que nous continuons à mettre en exécution. Des macarons « en négo » sont d’ailleurs en cours de distribution via vos délégués syndicaux.
Mais si jamais toutes les demandes de recul que la STM nous impose sont maintenues, si l’offre salariale demeure aussi déconnectée du marché, pourrions-nous adopter un mandat de grève?
Si on en venait à ce point dans les prochaines semaines, sachez que le SEPB 610, par son affiliation au SEPB-Québec et au COPE-SEPB, a accès à un fonds de grève qui assurerait à chaque syndiqué.e l’accès à une prestation de grève. Le SEPB 610 lui-même a accumulé depuis 30 ans un actif appréciable qui pourrait permettre de bonifier les prestations de grève versées par nos associations nationales.
Nous avons les moyens de défendre nos droits et nos revendications.
Pour suivre l’évolution des discussions ou poser vos questions, n’hésitez pas à vous référer à votre délégué syndical !