Le Conseil national du soutien scolaire (CNSS-SEPB) dénonce avec vigueur les restrictions budgétaires d’un demi-milliard annoncées par la CAQ la semaine dernière. « C’est une décision odieuse et irresponsable », affirme la présidente du CNSS, Manon Cholette.
Le CNSS représente près de 8000 employé-es de soutien scolaire affiliés au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau – (SEPB-Québec–FTQ). « Chez nos membres, c’est l’incompréhension et l’indignation. Plus que jamais nos élèves ont besoin de soutien, plus que jamais nos infrastructures ont besoin de réparation. Nos membres tiennent le réseau scolaire à bout de bras depuis trop longtemps et c’est en ce moment que choisit la CAQ pour annoncer des coupures massives qui vont jeter au tapis tout le réseau. C’est non seulement irresponsable, c’est carrément cruel », lance sans détour, Mme Cholette.
Les élèves seront les premiers à payer le prix
Il est faux de croire que le milieu scolaire peut faire plus avec moins et qu’en améliorant nos procédés, il est possible de gagner un demi-milliard en efficacité. En fait la réalité est tout autre, avec les différents problèmes dans nos écoles, dont la violence, nous avons besoin d’un réinvestissement massif et non l’inverse.
« Nous redoublons déjà d’ingéniosité pour offrir un service acceptable aux enfants, il y a des limites à mettre la responsabilité sur les épaules de nos membres. Les premiers qui seront touchés sont les élèves les plus vulnérables. Les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage seront les premiers à ressentir les effets des compressions. Est-ce le genre de société dans laquelle on veut vivre? Une société où on délaisse les plus vulnérables pour une question de chiffre dans une colonne d’un fichier Excel? Bernard Drainville nous fait de plus en plus penser à Elon Musk aux États-Unis qui s’est mis à couper pour couper sans évaluer les impacts. Il ne lui manque que la tronçonneuse », conclut Mme Cholette.
Dans le contexte, le CNSS et les syndicats du scolaire du SEPB se joignent au mouvement Ensemble, unis pour l’école.