Le SEPB 610 a réagi la semaine dernière à la révélation de La Presse au sujet de la rémunération 2024 de Marie-Claude Léonard : 6,5% d’augmentation sur un an pour atteindre 474 000$.
Tandis qu’un journaliste de La Presse nous apprend cette information, la STM offre toujours à ses employés des augmentations de 11,5% sur 5 ans.
Et tandis qu’on entend entre les branches que les « comités d’optimisation » supposés trouver des économies de 100 millions $ récurrents accouchent de résultats bien en deçà des attentes, le président du CA de la STM, Éric Alan Caldwell, se fait questionner jusqu’au conseil municipal sur le maintien du coûteux modèle de sous-traitance en place au GMA (à 33:25 dans la vidéo). Pourquoi ne pas rapatrier les projets restants à l’interne et ainsi maximiser l’expertise en place et sauver des millions $ en contrats de services professionnels?
Priorités
Ces exemples en viennent à semer le doute sur les choix et les priorités de la haute direction. Tous conviennent que le financement est insuffisant. Mais comment nos dirigeants peuvent-ils répéter que « chaque dollar compte » et qu’il faut requestionner nos dépenses, alors que les firmes de génie-conseil continuent de faire de bonnes affaires en planifiant les prochains projets de maintien d’actifs à la STM, ceux-là même qui ne sont, aux dernières nouvelles, pas financés?
Comment peuvent-ils consentir à 6,5% sur un an d’augmentation pour la directrice générale et se limiter à 11,5% sur cinq ans pour les professionnels?
Ces professionnels formés et expérimentés qui s’en vont améliorer leur sort chez Hydro-Québec ou ailleurs. Alors que ceux qui restent tombent démotivés, subissent une dégradation de leur climat de travail, sont ballotés dans une énième réorganisation ou sombrent en épuisement professionnel.
On entend ce genre d’histoire quotidiennement. On s’imagine les gains de productivité et d’efficacité qu’il y aurait à faire si on s’attardait davantage au vécu et à l’expertise des professionnels.
À six jours par mois au bureau, on devrait trouver le temps de s’en jaser.