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Les juristes de la Ville de Montréal se dotent d’un mandat de grève

Les juristes syndiqués de la Ville de Montréal affiliée au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 571 (SEPB-571) se sont dotés, lundi soir, d’un mandat de grève à utiliser au moment jugé opportun.

La centaine d’employé.es réunis en assemblée générale ont voté à 98 % en faveur de moyens de pression pouvant aller à la grève générale illimitée.

Le principal point d’achoppement dans la négociation actuelle avec la Ville est au niveau de la rémunération. Les juristes demandent la parité salariale avec les procureurs provinciaux et les juristes de l’État.

« Il y a un écart de 7,5 % avec les procureurs provinciaux, il est temps que ça change afin que cesse notamment la perte d’expertise des procureurs de la couronne municipale. Lors de la dernière négociation, la pandémie de COVID-19 a frappé le Québec et comme tout le monde, nous avons fait des sacrifices pour aider la Ville à atteindre ses objectifs financiers, mais il n’y a plus de raisons de mettre le projet de rattrapage salarial sur la glace », explique le président de l’unité des juristes de la Ville de Montréal, Jean-Nicolas Loiselle.

Besoin de bras

Les juristes de Montréal, qui sont sans contrat de travail depuis décembre 2023, réclament aussi la création de 17 nouveaux postes. La charge de travail justifie largement ces nouvelles embauches.

La Ville de Montréal préfère dépenser plus de 2 millions de dollars par année en frais d’avocats externes et à un tarif 3 fois plus élevés que le coût de nos services juridiques.

Au lieu d’enrichir des sous-traitants sur le dos des contribuables, la Ville aurait tout intérêt à garder l’expertise à l’interne en investissant dans son service juridique. Ce sont tous les citoyens de Montréal qui en bénéficieraient.

« Ces chiffres sont inquiétants et ils viennent justifier l’embauche de nouveaux juristes. Le nouveau directeur général de Montréal, Benoit Dagenais, est justement l’ancien avocat en chef et directeur du Service des affaires juridiques de la Ville de Montréal. Il était un directeur respecté des juristes et il connaît bien la réalité du service juridique. Aucun argument ne peut justifier un refus d’octroyer une rémunération comparable à nos homologues provinciaux. Me Dagenais a les moyens et les arguments nécessaires pour rétablir l’équilibre et une juste rémunération pour les juristes de la Ville de Montréal », conclut M. Loiselle.