Il y a deux mois, la STM lançait avec nos trois syndicats les travaux en vue de conclure une entente qui encadrera la pratique du télétravail après la pandémie. Depuis, nous avons eu huit rencontres de négociation avec l’employeur et d’autres sont prévues ce mois-ci.
Nous n’apprenons rien à personne en rappelant que le télétravail demeure très populaire parmi les membres de nos trois syndicats. Une grande majorité d’employés souhaite continuer à faire du télétravail au moins quelques jours par semaine après la pandémie.
C’est pourquoi nous souhaitons conclure avec la STM une entente qui puisse être viable afin d’assurer le maintien à long terme de cette condition de travail avantageuse pour ceux et celles qui souhaitent en bénéficier.
Au Québec et au Canada, il est important de rappeler que les tribunaux ont défini clairement les balises à l’intérieur desquelles le télétravail est jugé légal et conforme aux droits individuels protégés par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés. Sommairement, à l’extérieur d’une situation de force majeure comme la présente pandémie, l’option du télétravail doit être et doit demeurer un choix fait librement par un employé.
Nos trois syndicats partagent la volonté de la STM de voir le télétravail devenir une part importante d’une nouvelle organisation du travail qui se déploiera au terme de la pandémie et qui perdurera dans le temps. Cet exercice mérite de se faire avec prudence, puisque nous défrichons un sentier peu fréquenté à ce jour.
Nous avons devant nous l’opportunité de faire de la STM un des premiers employeurs au Québec à encadrer, via une entente négociée, le télétravail post-pandémie et cela ne peut se faire au détriment des intérêts juridiques et économiques des employés concernés. Raison de plus pour prendre le temps de faire les choses correctement. En procédant ainsi, nous favorisons l’adhésion à cette nouvelle pratique et par conséquent, nous croyons pouvoir inspirer d’autres grandes organisations à faire de même avec leurs employés.
Enfin, nous sommes convaincus que nous trouverons avec l’employeur un terrain d’entente satisfaisant qui sera avantageux tant pour nos membres que pour la STM et qui respectera la jurisprudence établie au Québec et au Canada.
Sylvain Forest, SCFP 2850
Marc Glogowski, SEPB 610
Fabrizio Graziani, STT-STM-CSN