Retour au bureau : ai-je le droit d’aller dîner ou de participer à un 5 à 7 avec des collègues?

Dans son communiqué 132, l’UCMU nous annonçait jeudi dernier que « les activités sociales organisées dans le cadre du travail ne sont pas permises parce que la distanciation et les règles de prévention ne peuvent être respectées. Pensons ici au [sic] repas organisés à l’extérieur de la STM (restaurants), les événements sociaux, les 5 à 7. »

Nous avons eu vent la semaine dernière de situations où des gestionnaires ont interpellé des employés qui revenaient de dîner à l’extérieur et les ont avisés de ne plus recommencer, parce qu’il n’était pas permis de dîner au restaurant avec des collègues.

Est-ce exact? Pas vraiment. C’est une interprétation abusive de la consigne communiquée par l’UCMU.

Comme employeur, la STM a une responsabilité de prévention en matière de santé et sécurité au travail. Elle peut donc émettre des directives et imposer des mesures de prévention pour ce qui se passe sur les lieux de travail et « dans le cadre du travail ».

Lorsqu’on se trouve à l’extérieur de nos heures de travail (ex : heure de dîner ou après le travail) et qu’on est à l’extérieur des lieux de travail, on est dans notre vie privée et personnelle. L’employeur ne peut pas nous imposer de mesures de prévention, ni réglementer ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire dans ces contextes, car nous ne sommes pas « dans le cadre du travail ».

Donc oui, dans le respect des consignes de la santé publique, vous pouvez voir vos collègues et amis dans un contexte social qui est à l’extérieur du travail et en dehors de vos heures de travail, ce qui inclut votre temps de dîner personnel et vos 5 à 7 privés. S’il s’agit d’une rencontre officielle de travail par contre, par exemple des activités de travail rémunérées, vous devez respecter les directives de l’employeur.

Il serait important que les gestionnaires saisissent cette nuance et qu’on n’assiste pas à une surveillance inappropriée des employés qui se côtoient à l’extérieur du travail.

Ce serait plutôt abusif.

Le cumul de temps enfin autorisé

Bonne nouvelle! Après des semaines de représentation de notre part auprès des Ressources humaines, une directive de l’UCMU a finalement été transmise aux gestionnaires d’appliquer la convention collective en ce qui a trait au cumul de temps.

On se rappelle que depuis le début du télétravail, la plupart des gestionnaires refusaient l’application de l’article 604 de la convention collective sur le cumul de temps. Ainsi, un professionnel qui devait faire quelques heures en moins une semaine se voyait refuser le droit de reprendre ces heures la semaine suivante.

Votre gestionnaire a maintenant la directive de respecter votre droit au cumul de temps, selon les paramètres de l’article 604 de la convention collective. Vous pouvez donc, à votre initiative, travailler un peu plus ou un peu moins de 36 heures dans une semaine, tant que votre banque de temps cumulé ne descende pas en deçà d’un déficit de 2 jours (14,4 heures) et de monte pas au-delà d’un cumul de 3 jours (21,6 heures). Une autorisation du gestionnaire est requise pour dépasser ces limites.

Si vous rencontrez des difficultés à faire respecter cette disposition par votre gestionnaire, n’hésitez pas à nous contacter. À noter que le cumul de temps est fait à votre initiative pour des raisons personnelles. Lorsque votre gestionnaire vous demande de travailler davantage en raison d’une surcharge de travail, il s’agit d’heures supplémentaires admissibles à une rémunération à 150% de votre taux horaire de base.

SEPB 610

Isolement obligatoire de 14 jours si on quitte le Québec: une directive qui va trop loin

Comme vous le savez sans doute, la STM exige encore que tout employé qui quitte le Québec se mette en isolement volontaire pendant 14 jours avant de pouvoir réintégrer son lieu de travail. Lorsqu’il est en télétravail, l’employé peut continuer à travailler à distance, mais la STM précise qu’advenant que l’employé, pendant ces 14 jours, doive utiliser des congés de maladie pour une raison liée à la COVID-19, ces journées ne seraient pas rémunérées.

À ce stade-ci de la pandémie, le gouvernement du Québec et la Direction nationale de santé publique n’exigent pas d’isolement de 14 jours aux citoyens qui quittent la province. Le syndicat s’explique donc mal le maintien de cette directive par la STM, qui va au-delà des paramètres établis par les autorités de santé publique. Le syndicat a déposé un grief pour contester cette directive et demander son retrait. Nous invitons donc tout professionnel qui a pu perdre une ou des journées de rémunération en raison de cette directive à entrer en contact avec nous.

SEPB 610

Le sujet de l’heure : le télétravail

Tout comme vous, nous demeurons en attente de précisions de la direction concernant leurs orientations en lien avec le télétravail. Vous avez été très nombreux depuis le début de l’été à répondre à notre consultation sur le sujet. Merci!

Des centaines de commentaires reçus, nous avons identifié des dizaines d’enjeux d’ordre financier, logistique, technologique, sécuritaire, psychologique et légal qui devront être discutés avec l’employeur pour mieux définir l’organisation du travail et les conditions de travail liées à un partage du temps entre le bureau et l’extérieur du bureau. L’idée n’est pas de se positionner « pour » ou « contre » le télétravail (certains professionnels y prennent goût, d’autres moins), mais de s’assurer que les droits et la réalité de chacun soient respectés.

Du côté de la STM, on nous dit que ces discussions s’ouvriront cet automne et nous avons très hâte d’y prendre part.

Pour ceux que le sujet intéresse, nous avons répertorié ici quelques-uns des nombreux articles qui ont été publiés sur le sujet dans les médias ces dernières semaines :

SEPB 610

Télétravail : réaction à l’annonce de la direction

Nous avons pris connaissance en même temps que vous tous des récentes annonces de la haute direction concernant le télétravail.

Ainsi, la STM demande aux professionnels de continuer à travailler de la maison à temps plein d’ici à la mi-novembre, au moins. Ensuite, et de manière permanente, une formule où le télétravail serait obligatoire 3 jours par semaine serait envisagée.

Le SEPB 610 prend acte de cette orientation. Une telle formule soulève énormément d’enjeux et des solutions devront être convenues avec l’employeur afin d’en assurer le fonctionnement. Les arrangements ad hoc mis en place depuis le 13 mars commencent à montrer leurs limites.

Le comité exécutif consulte actuellement les délégués afin de mieux saisir les implications d’une telle décision dans les différents secteurs. Déjà, le caractère obligatoire est accueilli avec scepticisme. Nous vous encourageons à faire part de vos propres impressions à votre délégué. Ces informations orienteront les discussions avec l’employeur que nous souhaitons avoir rapidement dans ce dossier.

SEPB 610

Le télétravail : nouvelle réalité, nouvelle entente à négocier

Vous vous souvenez peut-être, le syndicat et la STM ont signé une lettre d’entente visant à encadrer le télétravail… le 12 mars dernier. Ironiquement, dès le lendemain, le début de la crise sanitaire allait changer radicalement le monde du travail (et bien d’autres choses!). Nous sommes presque tous en télétravail à temps plein depuis cette date et l’expérience a démontré que les craintes qu’avait la gestion notamment sur la productivité en télétravail se sont vite dissipées. Le CODIR le répète depuis des semaines : nous sommes productifs en télétravail et cette pratique est là pour rester.

Ainsi, l’entente signée le 12 mars dernier ne reflète pas la nouvelle réalité. Le télétravail n’est plus vu comme un « privilège » octroyé aux employés qui le demandent. Il s’agit d’une directive de l’employeur et d’un impératif de santé publique. En ce sens, les conditions rattachées au télétravail doivent être revues.

Plusieurs professionnels utilisent encore leur équipement informatique personnel, nous utilisons nos services personnels de télécommunication (Internet, cellulaire) et notre propre mobilier de bureau.

Vous êtes plusieurs à nous avoir exprimé vos attentes à l’effet que la STM fournisse aux professionnels les équipements nécessaires si nous continuons, même à temps partiel, à utiliser notre résidence comme lieu de travail. Nous vous avons entendu et nous nous attendons à pouvoir négocier une nouvelle entente sur le télétravail prochainement.

Entretien sanitaire : 59 professionnels volontaires!

C’est finalement 59 professionnels qui se sont portés volontaires pour aller prêter main forte à l’entretien sanitaire à la suite de la signature de la lettre d’entente à cet effet, en mai dernier. Merci! Votre sens de l’initiative a permis de démontrer que les professionnels répondent présents lorsqu’on fait appel à leur autonomie, à leur jugement et à leur solidarité.

À ces 59 volontaires, la STM n’a ajouté qu’une vingtaine de professionnels « désignés ». Actuellement, nous sommes 72 professionnels qui accomplissent des tâches de désinfection des surfaces dans le métro ou dans un centre de transport.

Heureusement, cet effort tire à sa fin. La STM a effectivement annoncé que les affectations à l’entretien des professionnels se termineront le 29 juin pour certains et le 27 juillet pour les autres.

Nous devons une fière chandelle à nos collègues. La flexibilité dont nous avons fait preuve démontre que la négociation, le volontariat et le maintien des conventions collectives fonctionnent beaucoup mieux pour s’adapter en temps de crise que les décrets, les directives unilatérales et les mises à pied temporaires que subissent bon nombre de travailleurs et travailleuses dans d’autres secteurs au Québec.

Malheureusement, nous avons noté quelques problèmes dans l’application de l’entente par la STM et nous continuons à suivre ces dossiers. Quelques professionnels ainsi « désignés » ont remarqué que leurs tâches ou les projets sur lesquels ils travaillent n’ont pas vraiment été « reportés », comme le prévoit l’entente. Une situation qui a causé de la surcharge de travail au sein des équipes et qui soulèvent des questionnements quant à l’affectation à l’entretien de certains de ces employés.

SEPB 610

Assignations à l’entretien : l’entente est acceptée

Le Conseil élargi du syndicat a entériné hier l’entente de principe intervenue lundi avec la STM concernant l’assignation temporaire de professionnels à des tâches d’entretien sanitaire. Ce mercredi, c’était au tour du conseil d’administration de la STM d’entériner le projet d’entente.

Vous trouverez donc ici le texte intégral de l’entente. Celle-ci permet le maintien des emplois, des salaires et des avantages prévus à notre convention collective.

Le projet d’entente prévoit notamment :

  • Un maximum de 1/3 des professionnels (200 employés) pourra être affecté à l’entretien sanitaire.
  • En plus des professionnels, les employés membres du SCFP 2850, ainsi que les cadres et les non-syndiqués sont sollicités par la STM.
  • Le lien d’emploi, le salaire et toutes les primes prévues à la convention collective sont maintenues.
  • Notamment, pour les quarts de travail au service d’entretien sanitaire qui diffèrent de votre horaire habituel (soit les quarts de soir, de nuit et de fin de semaine, pour la plupart), la prime de changement temporaire d’heures de travail s’applique. Cette prime représente un taux horaire de 150%, 175% ou 200% selon la situation.
  • La semaine de travail demeure de 36 heures/semaine (tâches régulières + tâches d’entretien).
  • Le volontariat est encouragé et priorisé. Les volontaires auront priorité dans le choix des affectations, par ordre d’ancienneté, et pourront se limiter à deux quarts de travail par semaine.
  • Dans un deuxième temps, la STM pourra faire appel aux employés dont elle aura évalué que les tâches peuvent être « reportées ». Ils pourront être appelés à effectuer un maximum de trois quarts de travail par semaine (ou deux quarts consécutifs s’il s’agit de quarts de nuit). Les choix d’affectation se feront par ancienneté.
  • Exceptionnellement, un professionnel pourra demander à être exempté d’une affectation à l’entretien s’il a un motif valable (ex : état de santé, situation familiale particulière, etc.).
  • Les uniformes, le matériel et les équipements de protection individuels (EPI) sont fournis par la STM. Un employé peut refuser de travailler si ces équipements sont manquants.

L’entente sera à renégocier en date du 10 octobre 2020, en fonction de l’évolution de la situation.

Volontaires : manifestez-vous d’ici ce jeudi soir, 7 mai

L’entente prévoit que les professionnels qui se portent volontaires pour effectuer du travail d’entretien sanitaire ont jusqu’à ce jeudi 7 mai pour signifier leur intérêt.

Pour ce faire, vous devez aviser par courriel votre gestionnaire en ajoutant le syndicat en CC (sepb610@stm.info) et en précisant le nombre de journées de travail que vous êtes prêts à faire à l’entretien sanitaire (au minimum 2 jours par semaine).

Les volontaires bénéficient de certains avantages :

  • Ils peuvent limiter leur disponibilité à 2 jours par semaine, plutôt que 3 jours pour les employés qui seront identifiés en deuxième phase.
  • Ils sont les premiers à choisir parmi les horaires et affectations disponibles. Parmi tous les professionnels volontaires, les choix se feront par ordre d’ancienneté générale, du plus ancien au moins ancien.

Merci!

Merci à tous pour vos nombreux commentaires et suggestions tout au long de cette négociation. Le comité de négociation a tâché de prendre en considération toutes vos préoccupations et d’en arriver à la meilleure entente possible dans ce contexte difficile. Nous demeurons aux aguets afin que cette entente soit mise en œuvre correctement et en respect des paramètres qui ont été convenus.

SEPB 610

Assignations à l’entretien : entente de principe

Une entente de principe est intervenue aujourd’hui entre la STM et le SEPB 610 concernant un protocole et des modalités encadrant l’éventuelle assignation temporaire de professionnels à des tâches d’entretien sanitaire dans les installations de la STM.

Conformément aux Statuts et Règlements du syndicat, cette entente de principe sera soumise à l’approbation du Conseil élargi, réunissant les membres du comité exécutif et les délégués et substituts. Le Conseil élargi se réunit en visioconférence ce mardi 5 mai à ce sujet. Si le Conseil élargi entérine l’entente, elle devra être approuvée par le conseil d’administration de la STM. Plus de détails vous seront communiqués à la suite de ces étapes d’approbation.

SEPB 610

Assignations à l’entretien : les négociations se poursuivent

Comme nous vous en informions la semaine dernière, nous avons amorcé, à la demande de la STM, des négociations en vue de conclure une entente qui permettrait à la STM d’affecter certains professionnels à des quarts de travail à l’entretien sanitaire, compte tenu des besoins exceptionnels dans ce secteur causés par la situation d’urgence sanitaire.

Nous cherchons évidemment à ce qu’une éventuelle entente puisse se faire dans les meilleures conditions possibles et dans le respect des conditions de travail des professionnels.

À ce jour, aucune entente n’a encore été officialisée.

Nous avons été mis au courant que plusieurs professionnels auraient été sollicités par leur gestionnaire pour se porter volontaires pour des tâches d’entretien sanitaire. Certaines modalités d’affectation auraient aussi été indiquées par des gestionnaires.

Nous tenons à rappeler qu’à ce jour, aucune entente n’est conclue, aucune modalité n’est arrêtée et aucun professionnel n’est tenu d’accepter une affectation à l’entretien sanitaire ou dans n’importe quelle autre fonction que ses tâches habituelles.

Si une entente de principe devait être conclue au terme des présentes négociations, vous en seriez aussitôt informés. Les modalités et les conditions entendues vous seraient aussi communiquées. Merci de votre vigilance et de votre professionnalisme.

SEPB 610