Loin de sentir leur milieu de travail plus humain et plus uni, c’est plutôt par le doute et l’inquiétude – parfois vive – que les professionnels membres du SEPB 610 s’expriment ces jours-ci par rapport aux annonces qui se succèdent depuis plusieurs mois concernant la réorganisation administrative à la STM.
Le syndicat ne s’était pas vraiment prononcé sur le sujet de l’heure depuis le début de l’année. Face à plusieurs annonces parcellaires, nous donnions la chance au coureur et attendions du concret avant de se faire une tête.
D’annonce en annonce
Or, nous déplorons cette très longue séquence de communication, parsemée de retraites bien méritées et de nouveaux défis professionnels parmi le comité de direction élargi, qui laisse toute la place aux rumeurs de coupures, d’abandons de projets et de mises à pied. Cette saga donne l’impression d’un projet brouillon et sans assises claires, dans un contexte déjà morose et anxiogène en raison des intentions encore nébuleuses de l’ARTM et du gouvernement Legault concernant l’avenir du financement du transport collectif.
Chaque nouvelle webdiffusion fait place à une nouvelle période d’attente avant la prochaine phase de la réorganisation (on parle maintenant de septembre?), où les rumeurs repartent, les processus décisionnels sont au ralenti, des projets sont carrément en attente et certains gestionnaires tentent de tirer leur épingle du jeu à leur manière, en absence d’une direction claire, quitte à essayer de contourner des processus devenus embourbés par la réorganisation, le manque de personnel et l’incertitude budgétaire.
Nos vis-à-vis aux Ressources humaines se démènent pour tenter de maintenir une cohérence et un certain contrôle des processus dans l’entreprise, mais cette interminable réorganisation et les questionnements qu’elle suscite mobilise beaucoup de leur temps et énergie. Dans le contexte, les 40 délégués syndicaux du SEPB 610 sont devenus plus que jamais des acteurs essentiels de vigie et de mobilisation dans tous les secteurs.
Une structure, des questions
Sur le fond des choses, au-delà des habituels mots clés maintes fois répétés, on se demande encore quel est le rationnel derrière la composition de plusieurs des nouvelles directions. Certains se demandent pourquoi leur équipe est démembrée et pourquoi ils doivent se joindre à un secteur avec lequel ils ont peu d’affinités. Considérant l’ampleur des changements, chaque équipe de professionnels mérite des explications et un échange francs et honnêtes sur la question.
La gestion transversale est une forme comme une autre d’organisation administrative. On cherche encore pourquoi elle a été privilégiée de manière aussi forte et comment elle s’implantera concrètement dans l’organisation et les méthodes de travail de chaque équipe?
Autrement, le mariage risque d’être difficile dans plusieurs des nouvelles directions. Des silos vont se recréer et les problèmes de main d’œuvre (démissions et difficultés d’embauche) vont s’aggraver.
En outre, l’intégration subite des équipes d’Ingénierie infrastructures et de Gestion des actifs, études, projets spéciaux au sein de la structure matricielle du GPMA est particulièrement étonnante et confirme l’évidence que le GPMA fait maintenant partie du cadre des opérations courantes de la STM.
La croissance très rapide du GPMA et ses principes uniques d’affectation des ressources méritent qu’on s’y attarde. L’autonomie professionnelle, les possibilités d’avancement et l’équité continueront d’être au cœur de nos priorités, dans tous les secteurs de la STM.
SEPB 610