La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats affiliés dans le secteur de l’éducation (SCFP-Québec, SEPB, UES 800) réclament au ministère de l’Éducation et aux Centres de services scolaires les résultats de tous les tests de qualité de l’air effectués dans chaque établissement, et de connaître la méthodologie utilisée lors des prélèvements. Les syndicats demandent également la liste des interventions faites sur les systèmes de ventilation de chaque établissement ; copie des contrats d’entretien de ces systèmes ; copie des plans d’entretien des systèmes de ventilation passée et à venir. Des demandes formelles vont être envoyées aux directions des Centres de services scolaires dans les prochains jours.
« La confiance n’est plus là, les cafouillages du ministère et de son ministre dans ce dossier, comme l’a révélé Radio-Canada, ne nous laissent pas le choix d’agir. Depuis le début de la pandémie, il y a plus d’un an, on tourne en rond. On ne peut plus se fier au ministère qui ne cesse de pelleter par en avant les graves problèmes de ventilation dans les écoles sans parler du tripotage des tests de qualité de l’air », déclare Richard Delisle, président du Conseil provincial du soutien scolaire (SCFP-Québec).
« Il est choquant d’entendre le ministre qui réagit en déclarant que les tests seront refaits l’an prochain. Des tests crédibles doivent être faits maintenant et les résultats transmis aux représentants syndicaux. Ça fait un an que nous sommes en pandémie, ça suffit. Ce que le ministre nous dit, c’est qu’il se fout de la santé et sécurité des enfants et du personnel des établissements scolaires. On ne peut plus accepter cela », ajoute Annie Lavoie, représentante en santé et sécurité du travail au Centre de service scolaire Marie-Victorin à Longueuil (SEPB).
« Ce que nous voulons c’est que les enfants et le personnel dans les établissements scolaires puissent recevoir l’enseignement et œuvrer en toute sécurité. En reportant les tests dans les établissements, le gouvernement joue à la roulette russe et semble ignorer que les principaux sites d’infection se trouvent justement dans les milieux de travail et les écoles. Le personnel dans les établissements doit pouvoir travailler dans des conditions optimales en temps de pandémie et avoir accès à des tests rigoureux », conclut Jacqueline Anciaes conseillère syndicale UES 800.