Nous avons appris en même temps que vous la nature des « nouveaux engagements » pris par la direction pour « réduire les coûts » des opérations de la STM en 2024. Parmi ceux-ci, l’élimination de 120 postes dans les « services corporatifs » fait jaser.
Selon les informations transmises par Marie-Claude Léonard en webdiffusion mercredi matin, il s’agirait uniquement de postes vacants, ce qui voudrait dire qu’aucune mise à pied ne serait prévue. C’est déjà une bonne nouvelle, si elle s’avère.
Tout de même, dans le contexte actuel, nous trouvons curieux que de renoncer à combler des postes vacants puisse être considéré comme une piste d’économie. Pour les postes de professionnels, la STM peine déjà à attirer et retenir son personnel. Les démissions sont de plus en plus nombreuses parmi nos membres, les autres employeurs leur offrant des conditions de plus en plus avantageuses.
Ce qui fait que malgré les embauches, le nombre de professionnels syndiqués reste stable à 750 depuis environ deux ans.
Sur papier, éliminer des postes vacants peut permettre de bien paraître aux yeux du gouvernement de la CAQ, mais puisque, de toutes façons, on n’arrivait pas à les combler, est-ce de cette manière que des économies seront réalisées? On peut en douter.
Surtout que le manque de personnel au sein des équipes cause déjà beaucoup d’heures supplémentaires, de perte d’efficacité et, trop souvent, d’épuisement professionnel et d’invalidités.
D’autres pistes
Pendant ce temps, des centaines de consultants externes continuent d’accomplir du travail de professionnel au sein de plusieurs équipes à la STM.
La principale justification entourant cette sous-traitance – et les coûts élevés de ces contrats – est qu’il serait plus facile de retourner chez eux les employés des firmes externes que des salariés de la STM, lorsque le contexte des projets ou la situation budgétaire l’exigent. Pourtant, on n’a pas entendu d’engagement clair à ce que les coupures de poste affectent aussi les consultants.
On ne sait pas non plus, parmi ces 120 postes, si certains concernent les nouveaux postes de gestion créés dans la foulée de la réorganisation. On peut se demander, dans le contexte actuel, si la transformation de la STM vers une structure matricielle, où les employés n’ont plus un, mais bien deux gestionnaires, reste opportune.
Les professionnels vous assurent, Mme Léonard, que nous saurons être plus humains et plus unis, même sous la gouverne d’un seul gestionnaire.
Réaction publique
Le président du SEPB 610 Marc Glogowski a réagi à la nouvelle dans un reportage de Radio-Canada (à compter de 20:32 dans la vidéo) en rappelant que des coupures de postes chez les professionnels peut quand même avoir des impacts concrets sur le service.
SEPB 610