Le mois de l’autisme nous offre une autre opportunité de s’instruire et de se familiariser avec le sujet. Il est important de comprendre et d’utiliser le bon vocabulaire lorsque vous plongez dans la matière et l’univers de l’autisme. Le langage évolue autour du spectre de l’autisme. Les gens utilisent différents termes lorsqu’ils en parlent que ce soit les autistes eux-mêmes ou les personnes vivant avec l’autisme, leurs parentés, les professionnels qui les encadrent ou les experts en la matière. Beaucoup de termes décrivant l’autisme et les personnes autistes ont changé et continueront à être modifiés ou à évoluer.
Notez que la terminologie varie selon le pays, les différentes communautés, les organisations et le corpus scientifique disponible. Tout ceci pour se recentrer sur la personne d’abord et ensuite la distinction qu’il y a lieu de faire. Les experts suggèrent, par précaution, d’utiliser les termes que choisit la personne ou ceux que le groupe préfère. Rien de mieux pour apprendre à se connaître que d’entamer une conversation : demandez-leur ce qu’ils préfèrent !
Ce tableau récapitulatif présente une base intéressante de la terminologie recommandée et celle qu’il vaut mieux éviter :
Quelques autres précisions par rapport au vocabulaire utilisé lorsque l’on parle d’autisme:
Autisme : Une forme spécifique de neurodivergence, caractérisée par des différences sensorielles, sociales et communicatives, et une variété d’autres traits. L’autisme est classifié comme un spectre pour indiquer sa tendance à se manifester différemment chez chaque individu autiste.
Neurodivergent·e : Un mot « ombrelle » pour quiconque ayant un handicap développemental, intellectuel, cognitif, ou une maladie psychique.
Neurotypique : Ce terme est utilisé pour décrire une personne qui n’a pas de handicap développemental, intellectuel, cognitif, ou une maladie psychique.
Alliste : Quelqu’un-e qui n’est pas autiste (mais qui peut ou non avoir un handicap psychique par ailleurs).
Trouble sensoriel (Sensory Processing Disorder, SPD) : Un état neurologique dans lequel le cerveau n’interprète pas correctement les signaux sensoriels qui proviennent du reste du corps. Les troubles sensoriels (ou différences sensorielles) se manifestent de manières très variées, telles que l’hyporéactivité (le cerveau perçoit moins de stimulation que ce qui a réellement lieu), l’hyperréactivité (le cerveau perçoit davantage de stimulation que ce qui a réellement lieu, ou une combinaison des deux.
Stimming : Un raccourci de “self-stimulatory behavior” (comportement autostimulant), le stimming est pratiqué par tout le monde. Souvent défini comme un « mouvement répétitif utilisé pour la régulation sensorielle », le stimming est en fait une stimulation sensorielle utilisée d’une manière spécifique, que ce soit pour la régulation, l’expression émotionnelle, ou la communication. Quelques formes courantes de stimming chez les personnes neurodivergentes : battre des mains, mouvements rapides avec les doigts, remuer les jambes.