L’exécutif syndical a rencontré chacune des directions exécutives ces deux derniers jours pour prendre connaissance des coupures de postes imposées dans chaque secteur, souvent à peine quelques minutes avant les employés concernés.
Selon notre compilation, 24 postes de professionnels syndiqués ont été abolis cette semaine, dont 17 postes vacants, qui s’ajoutent aux 19 autres postes vacants abolis en 2023.
Vous avez des droits
Une dizaine de professionnels-elles sont personnellement touchés. À première vue, la convention collective semble respectée. Nous sommes en contact avec tous les membres qui deviennent des employés en relocalisation pour les soutenir dans cette situation. Ils ont des droits et nous nous assurons qu’ils soient respectés.
Nous n’avons pas encore reçu de portrait global des abolitions de poste de cette semaine. Si vous avez reçu une lettre d’abolition de poste et que vous n’êtes pas déjà en contact avec nous, n’hésitez pas à nous interpeller.
Les Ressources humaines nous ont promis qu’une équipe spéciale serait déployée rapidement pour accompagner individuellement les employés en relocalisation et les aider à trouver un nouveau poste à la STM. C’est la moindre des choses. Nous veillerons à ce que ce service voie le jour rapidement.
Climat anxiogène
Les annonces de cette semaine deviennent un nouveau chapitre dans l’interminable saga de la réorganisation qui représente la trame de fond du climat d’anxiété qui caractérise nos vies professionnelles à la STM depuis au moins un an.
Si elle souhaite « rehausser l’expérience employé », la haute direction devrait éviter de placer une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes en annonçant haut et fort l’abolition de 250 postes deux mois avant de préciser ses véritables décisions. Peu considéreront un tel climat d’incertitude comme un facteur de succès d’une STM plus performante et plus humaine.
Et que dire des employés de la Division Ingénierie Infrastructures (DII) qui ont appris, à peine 24 heures avant les annonces de mercredi, qu’ils n’étaient « plus touchés par les annonces de cette semaine », que celles-ci se feront « ultérieurement » puisque que « les réflexions concernant son positionnement avancent très bien ». Le suspense continue…!
Les pros et l’offre de service
La direction continue de parler publiquement de coupures « non liés directement à l’offre de service » et promet même 100 millions $ de coupures supplémentaires pour les cinq prochaines années, toujours « sans impacter le niveau de service offert à la clientèle. »
Attention! Il y a des limites à faire disparaître des postes de professionnels et prétendre qu’on demeure dans un exercice administratif « non lié directement à l’offre de service. » C’est d’ailleurs aussi vrai pour nos collègues techniciens, de soutien administratif et de métier, qui sont eux aussi touchés par les coupures.
Mme Léonard dit craindre pour l’offre de service de 2025. Nous ne pouvons que réenchérir là-dessus. Déjà, dans nos équipes, des choix doivent être faits, des projets doivent être mis de côté et nous devons redoubler de vigilance pour ne pas que la pression et la surcharge de travail ne poussent davantage d’entre nous vers l’épuisement professionnel.
La fiabilité du service s’en fera sentir plus tôt que tard. C’est un pari risqué que prend la haute direction en éliminant des postes professionnels en pensant épargner le service.
Dans tous les domaines où nous travaillons, les actualités des dernières semaines ont mis en lumière les conséquences d’un manque d’expertise professionnelle sur la qualité du service offert. Autant pour la fiabilité de son service que pour sa communication avec la clientèle, les responsables du REM font piètre figure.
Expertise rime avec performance
On espère que la haute direction prend des notes de ce qui se passe avec les débâcles de CDPQ-Infra. La STM serait avisée de ne pas tenir pour acquis son expertise professionnelle, qui représente à l’heure actuelle un de ses principaux atouts et avantages concurrentiels face aux acteurs privés qui s’improvisent transporteurs publics.
En cette période de changements et d’incertitude… un nouveau PAE
Dans ses différentes communications cette semaine, la STM nous réfère au PAE, administré depuis le début de l’année par la firme Dialogue, qui a remplacé Telus Santé à la suite du dernier appel d’offres.
Y avez-vous eu recours? Qu’avez-vous pensé du service reçu? Notre comité SST est curieux de connaître l’expérience des professionnels avec ce nouveau fournisseur. Nous allons passer le message aux responsables du contrat à la STM et réclamer les améliorations nécessaires, s’il y a lieu.
SEPB 610