Signature de la convention collective 2023-2028 pour les centres de services scolaires Marguerite-Bourgeoys et Marie-Victorin

Le Conseil national du soutien scolaire (CNSS) du SEPB-Québec a signé aujourd’hui, à Québec, les textes finaux de la convention collective 2023-2028 pour les quelque 8 000 membres des centres de services scolaires francophones qu’il représente.

Cette signature marque la conclusion de la négociation qui s’est étendue sur près de deux ans.

Les avancées réalisées au cours de cette négociation, notamment en matière de salaires, de bonification du perfectionnement, de soutien en classe et de régime d’assurance, ont été rendues possibles grâce à la mobilisation historique de nos membres. Toutefois, vos représentants ont clairement exprimé à la partie patronale qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour résoudre les problèmes croissants de surcharge de travail, de violence, d’attraction et de rétention du personnel dans les milieux scolaires.

Versements à venir

Il est important de rappeler que les augmentations salariales négociées par le Front commun permettra à tous les membres de bénéficier d’une hausse de 17,4 % sur 5 ans.

La rétroactivité des salaires sera appliquée dans un délai maximum de 60 jours, et les ajustements salariaux seront effectués dans un délai maximum de 45 jours.

Les membres peuvent consulter leur nouveau salaire en utilisant l’outil mis à leur disposition par la FTQ à l’adresse suivante : Structure FTQ.

Les modifications apportées à la convention collective sont disponibles en cliquant ici.

Le comité des jeunes comme vous ne l’avez encore jamais vu!

Dans le cadre de cette semaine de la relève syndicale, le comité des jeunes du SEPB-Québec a décidé de faire connaître ses membres de façon ludique et originale. À partir du thème Connaissez-vous vos superhéros? les membres ont concocté le micro site Internet que vous pouvez consulter ici.

Qu’est-ce que la Semaine de la relève syndicale?

C’est dans le but de sensibiliser le milieu syndical à l’importance de bien préparer la relève que la FTQ invite ses affiliés à mettre sur pied des activités permettant de bâtir des ponts intergénérationnels avec leurs membres dans le cadre de la semaine de la relève syndicale !

La Semaine de la relève syndicale, c’est le moment de rejoindre, dans tous les syndicats affiliés à la FTQ, les jeunes membres (35 ans et moins) et de sensibiliser les personnes militantes, conseillères et membres à l’enjeu de la préparation de la relève dans nos syndicats. L’idée est d’attirer l’attention au moyen d’activités organisées, chez et par les affiliés, sur le plan local, régional ou national.

Le comité des jeunes du SEPB-Québec a aussi produit une vidéo permettant de mieux connaître certaines personnes membres.

 

Le soutien scolaire du SEPB-Québec adopte l’entente de principe

Le soutien scolaire du SEPB-578 et du SEPB-579 a adopté l’entente de principe de décembre dernier dans une proportion de 83,3%.

Deux assemblées générales ont eu lieu la semaine dernière afin de faire le point sur la négociation. Au terme de ces AG, les membres ont pu voter.

Le SEPB-578 a adopté l’entente dans une proportion de 84% alors que le SEPB-579 a voté en faveur de l’entente dans une proportion de 82,8%.

La convention collective s’applique aux deux unités du SEPB-Québec pour les personnes salariées des centres de services francophones, ainsi c’est le cumulatif des votes des deux sections locales qui déterminait s’il y avait entente ou non.

Donc en compilant les votes des deux sections locales, le résultat est de 83,3%.

 

Réaction de la FTQ au budget fédéral: de bonnes mesures pour le Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) salue plusieurs des mesures annoncées dans le budget fédéral, comme les investissements dans le logement, l’assurance médicaments ou l’aide alimentaire, et estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour répondre aux besoins de la population. La centrale considère qu’il est important pour le Québec de protéger ses champs de compétence, mais comprend les actions du palier fédéral face au gouvernement de la CAQ. Pour la FTQ, il faut s’attaquer à la vie chère, à la crise du logement, à l’aide alimentaire, aux soins dentaires ou à l’assurance médicaments. C’est pourquoi Québec et Ottawa doivent collaborer et s’entendre rapidement pour que les milliards de dollars sur la table aident ceux et celles qui peinent chaque jour à joindre les deux bouts.

« La population québécoise souffre encore beaucoup de l’inflation. Se loger est rendu inabordable, la fréquentation des banques alimentaires ne cesse d’augmenter et le phénomène de l’itinérance atteint des proportions alarmantes. Il ne faut donc pas se surprendre que le fédéral réagisse. La nature ayant horreur du vide, on comprend pourquoi le fédéral agit dans les “champs d’incompétence” de la CAQ », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« Devant l’urgence actuelle, il faut mettre de côté les chicanes de clôtures. Les deux paliers de gouvernement doivent collaborer pour que l’argent soit utilisé aux programmes auxquels il est destiné et non pour baisser les impôts, donner des chèques cadeaux pour se faire élire ou payer des millionnaires pour venir jouer au hockey », ajoute le secrétaire général.

Aussi, il faut saluer les mesures sur les gains en capital qui visent les mieux nantis. Il s’agit d’une mesure positive, mais beaucoup d’efforts restent à faire, notamment en ce qui concerne la lutte efficace contre l’évitement fiscal et l’évasion fiscale. Soulignons également le 1,5 milliard de dollars qui seront investis en culture et communautés.

Par ailleurs, la FTQ invite les oppositions à faire preuve de bon sens et à travailler avec le gouvernement Trudeau pour une adoption rapide du projet de loi anti-briseurs de grève et une mise en œuvre dès sa sanction royale. Les travailleurs et les travailleuses ne devraient pas attendre 18 mois comme ce qui est proposé à l’heure actuelle. Ottawa doit également bonifier l’assurance-emploi et poursuivre ses efforts pour l’instauration d’un régime public et universel d’assurance médicaments. « Au Québec, le régime hybride (public-privé) est complètement inadéquat. Trop de personnes à faible revenu se privent de médicaments faute d’argent. Il est déjà démontré qu’un régime public et universel permettrait d’économiser plusieurs milliards de dollars grâce à un plus grand pouvoir de négociation. La raison doit l’emporter sur les intérêts des lobbys pharmaceutiques et des compagnies d’assurances », conclut le secrétaire général.

Soutien scolaire : deux sections locales du SEPB-Québec votent contre l’entente de principe

Les membres de deux sections locales du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec FTQ) ont voté dans une proportion de près de 55 % contre l’entente de principe survenue le 28 décembre dernier entre le gouvernement et les différents comités de négociation du Front commun.

Le SEPB-Québec représente 9500 employé.es du soutien scolaire réunis au sein de quatre sections locales présentes dans trois commissions scolaires et deux centres de services.

Les membres ayant voté contre l’entente de principe proviennent des centres de services scolaires Marguerite-Bourgeoys à Montréal (SEPB-579) et Marie-Victorin à Longueuil (SEPB-578).

« Nos membres sont en colère et avec raison. Pour une énième négociation, les travailleuses et travailleurs du soutien scolaire sont les grands oubliés. Non seulement les nombreux irritants de nos conditions de travail n’ont pas été réglés, mais le gouvernement en crée de nouveaux avec cette proposition d’entente. C’est inacceptable pour nos membres », soutient Jean-François Labonté, président du SEPB-578.

« Nous ressentons et partageons la colère de nos membres. Lors de nos assemblées générales, la déception de notre monde était palpable. Ils nous ont donné le mandat de retourner à la table de négociation et c’est ce que nous ferons avec un maximum de détermination », promet Manon Cholette, présidente du SEPB-579.

Grève ?

Ce vote ne signifie pas nécessairement qu’une grève est imminente dans ces deux centres de services.

« Nous devons tout d’abord prendre la température de l’eau. Il faut voir si notre vis-à-vis est disposé à poser les gestes nécessaires pour régler la situation. Il faut toujours prioriser la négociation. Parallèlement, nous devrons établir une stratégie de mobilisation avec notre équipe. La grève n’est pas exclue, mais elle n’est pas obligatoire si le gouvernement est de bonne foi », explique Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du SEPB-Québec.

Un vote favorable pour deux autres sections locales

Les membres de deux autres sections locales du SEPB-Québec ont quant à eux voté en faveur de l’entente de principe. Ils ont donc une nouvelle entente et n’auront pas à retourner à la table de négociation.

Les employé.es du soutien scolaire œuvrant au sein des commissions scolaires anglophones Sir Wilfrid-Laurier dans les Laurentides, Laval et Lanaudière (SEPB-577), Riverside sur la Rive-Sud et dans l’Est de la Montérégie et New Frontiers en Montérégie Sud-Ouest (SEPB-576) ont appuyé dans une proportion de 64 % l’entente de principe.

La parole est maintenant aux 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun

Après des semaines de négociations intensives et après avoir consulté ses instances intermédiaires, le Front commun confirme que l’entente de principe conclue à la fin décembre avec Québec sera soumise aux membres représentés par le Front commun.

« La parole est maintenant aux membres! Les détails de cette entente leur seront présentés en assemblée générale et ce sera à eux de jouer. Parce que oui, bien entendu, les salaires sont une chose. Mais la proposition qui leur est faite comporte plusieurs autres éléments intéressants. L’entente doit être prise comme un tout : les gains obtenus concernant les matières négociées à la table centrale s’additionnent à ceux des tables sectorielles quant aux conditions de travail et d’exercice. Bref, les prochaines semaines seront porteuses d’importantes discussions dans nos milieux », ont lancé les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse aujourd’hui.

« Il faut le dire, cette négociation n’aura pas été facile. Il est encore tôt pour mettre toute cette année et demie en perspective mais, chose certaine, il est clair que la très forte mobilisation des membres – partout à travers le Québec – a fait toute la différence pour que le gouvernement comprenne les besoins dans nos réseaux. C’est un travail colossal qui s’est effectué à plusieurs niveaux, au quotidien. Bien loin des caméras, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, depuis le tout début, ont consolidé les actions sur le terrain, assuré la visibilité du Front commun, fait connaître nos revendications et diffusé notre message. Pour tout ceci, nous voulons aujourd’hui les féliciter et leur dire merci », d’indiquer les leaders syndicaux.

Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée. Il s’agit de la plus grande augmentation de salaire annuelle depuis des dizaines d’années.

Le Front commun rappelle que l’offre du gouvernement sur 5 ans était de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % au 6 décembre 2023. L’offre actuelle, à 17,4 %, constitue la plus grande augmentation sur la durée d’une convention collective depuis 1979. À cette hausse s’ajoute aussi une protection du pouvoir d’achat, pouvant aller jusqu’à 1 %, pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

L’entente prévoit plusieurs améliorations à la convention collective, en plus des augmentations salariales : vacances, régime de retraite, assurances, droits parentaux et autres gains. Au nombre de celles-ci, on compte notamment :

  • l’acquisition du droit à la 5e semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que de 25 ans;
  • des améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans;
  • des améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux pour suivi de grossesse;
  • une bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie;
  • une bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %;
  • une majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite.

Les assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains, par plus de 300 syndicats faisant partie du Front commun.

« C’est une immense fierté pour nous d’avoir contribué à ce grand mouvement historique en Front commun. Nous, d’une seule voix. Notre pari quant à l’union de nos forces et à la solidarité aura été le bon. Dès la mise sur pied du Front commun, nous avons dit qu’il s’agissait d’abord et avant tout de la volonté des membres. De constater à quel point ils se le sont rapidement approprié fera assurément partie des moments marquants de nos organisations syndicales. L’appui de la population aura aussi été un élément clé. D’une certaine façon, les Québécoises et les Québécois ont aussi fait partie de cette voix en soutenant massivement les revendications des travailleuses et des travailleurs. Pour ça aussi, merci! », ont conclu les porte-paroles du Front commun.

Entente de principe pour les travailleuses et travailleurs du Front commun

Le Front commun est parvenu à conclure une proposition d’entente de principe à la table centrale pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public à la fin de décembre, après 11 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs aux tables de négociation.

La volonté du Front commun a toujours été de présenter en premier à ses membres le contenu de la proposition d’entente survenue à la table centrale.
Toutefois, dans le contexte où l’information circule, nous souhaitons vous présenter les grandes lignes constituant l’hypothèse de règlement. Notez qu’un info-négo complet, présentant l’ensemble de la proposition vous sera acheminé autour du 7 janvier prochain.

Sur le plan des salaires, le Front commun a obtenu des augmentations de 17,4 % sur cinq ans, lesquelles s’accompagnent d’une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des trois dernières années de la convention collective, ainsi que de nombreuses améliorations des conditions de travail.

À cela s’ajoutent des gains importants concernant les assurances collectives et les vacances, en plus d’éléments relatifs aux droits parentaux, à l’attraction et la rétention des ouvriers spécialisés et des psychologues notamment. En ce qui concerne le régime de retraite, quelques améliorations ont été obtenues et des reculs majeurs ont été évités. Le tout s’additionnant à plusieurs bonifications obtenues dans les ententes sectorielles.

Les instances de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS sont actuellement à confirmer si le contenu des propositions d’ententes intervenues à la table centrale et à chacune des tables sectorielles constitue bel et bien une entente de principe globale.

Si c’est le cas, ce sera ensuite à vous de vous prononcer en assemblée générale tenue à partir de janvier 2024. La présente ronde de négociation sera
officiellement réglée lorsque les conditions de travail et de pratique ainsi que les conditions salariales seront jugées satisfaisantes par vous, les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés au sein de ce Front commun historique.

Restez à l’affût des prochaines communications qui viendront de votre syndicat pour connaître les détails de cette consultation.

À défaut d’une entente, le Front commun déclenchera la grève générale illimitée en début d’année 2024

Les syndicats composant le Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) ont réuni leurs délégations respectives le 19 décembre 2023 afin de faire le point
sur l’état de la négociation et sur la suite des choses.

Devant le constat qu’aucune hypothèse d’entente n’était atteinte au moment des instances, les quelques 1500 personnes y assistant ont réitéré deux éléments importants.

Premièrement, que les équipes de négociation ne ménageront aucun effort au cours des prochains jours pour tenter de conclure une entente satisfaisante.
L’objectif du Front commun demeure d’obtenir une hypothèse de règlement avant 2024. Une entente d’ici cette date est toujours possible.

Deuxièmement, les délégué-es ont réitéré unanimement que si aucune entente ne survient d’ici la fin de l’année, le Front commun déclenchera rapidement
la grève générale illimitée (GGI) au moment opportun en début d’année 2024.

L’état des pourparlers

Bien que les discussions à la table centrale continuent d’avancer, les questions des salaires, des assurances, des disparités régionales et des ouvriers spécialisés ne sont toujours pas réglées.

Plusieurs messages contradictoires ont circulé dans les médias. À cet effet, nous tenons à préciser que nous avons signalé à la partie patronale que nous étions ouverts à discuter d’une convention collective pouvant aller jusqu’à une durée de cinq ans, pour autant que celle-ci réponde à nos demandes d’enrichissement et de rattrapage. Par ailleurs, nous n’avons pas chiffré ces demandes, nous avons plutôt indiqué au gouvernement que notre ouverture était liée à deux conditions, soit :

  1. Qu’elle garantisse la protection du pouvoir d’achat;
  2. Qu’elle amène un enrichissement. Celui-ci n’a pas été chiffré afin de laisser un espace de négociation à la table.

Sur les assurances et les ouvriers spécialisés, les discussions se poursuivent. Le Front commun a été excessivement clair avec ses vis-à-vis à la table : pour conclure une entente à la table centrale, il devra y avoir des avancées sur ces éléments de même qu’en ce qui concerne les conditions de travail aux différentes tables sectorielles.

Depuis plusieurs jours, le Front commun propose des solutions afin de répondre aux enjeux du gouvernement. Il sera important que le gouvernement trouve également des solutions pour répondre aux priorités des travailleuses et des travailleurs. Devant l’état actuel des réseaux, l’heure n’est pas statu quo, encore moins aux attaques.

En terminant, le Front commun a invité ses membres à profiter du temps des fêtes pour tenter de faire le plein d’énergie. Si nous devions nous retrouver en contexte de négociation en début d’année prochaine, les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun seront mis à contribution. L’implication de chacune et de chacun est primordiale.

Les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun entament une grève de 7 jours

Plus de 2 500 travailleuses et travailleurs du Front commun ont marqué le déclenchement de la plus longue grève du secteur public des 50 dernières années en accueillant les députés en cette dernière journée de la session parlementaire régulière à Québec. C’était aussi l’occasion de rappeler haut et fort leurs revendications et que, même si les fêtes approchent à grands pas, pas question de mettre la pédale douce sur la mobilisation tant que des offres qui répondent à leurs besoins ne seront pas sur la table.

« Si le gouvernement cherche à profiter de la conjoncture actuelle et à nous coincer pour briser notre mouvement, les jours qui viennent lui donneront une idée de ce qui pourrait l’attendre s’il poursuit son entêtement. Notre mouvement ne s’essouffle pas, au contraire. Les dernières semaines ont été galvanisantes, et la population appuie clairement les travailleuses et les travailleurs de nos réseaux. La dernière offre était insuffisante, on continue de négocier et on ne lâche pas! », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en point de presse vendredi matin.

« Personne ne souhaite faire la grève, c’est un moyen, pas une fin en soi. Mais plus encore, personne ne souhaite que nos réseaux continuent de se détériorer de la sorte. La situation est intenable, et, cette fois, tout le monde comprend bien que l’amélioration passe en grande partie par cette négociation. Notre détermination est grande, celle des membres l’est plus encore. Notre monde mérite mieux, le Québec mérite mieux. Et c’est aussi ce que signale la population au gouvernement. C’est le temps de faire le choix politique qui s’impose : des conditions de travail et de pratique qui permettent enfin de revaloriser tout le travail investi par celles et ceux qui éduquent, soutiennent, accompagnent et prennent soin. »

L’objectif du Front commun demeure d’en arriver à un règlement avant les fêtes, et le mandat voté par les membres permettait d’utiliser des séquences de grève selon les besoins de la négociation. C’est donc une ultime séquence de journées de grève qui s’amorce aujourd’hui, et il s’agit aussi du dernier avertissement. Rappelons que le Front commun détient un mandat très fort, adopté à plus de 95 %, de déclencher une grève générale illimitée au moment jugé opportun.

Pour le Front commun, il est clair que le gouvernement porte une importante part de responsabilité face au recours à la grève. Son refus de proposer des offres à la hauteur des besoins urgents des travailleuses et des travailleurs crée le blocage actuel aux tables de négociations.

« C’est quand même fou d’en arriver là après plus d’un an de négociation! Et on est toujours devant les mêmes vieilles stratégies gouvernementales : d’abord, ne pas montrer de véritable volonté de négocier, puis le faire sur la place publique à coup de déclarations vaines, attendre que la mobilisation soit à son comble et que les moyens de pression éclatent pour tout précipiter en quelques semaines. Cette fois, notre monde en a eu assez et ils ne sont pas les seuls! Les solutions existent, et c’est le temps de prendre les enjeux qui secouent nos réseaux à bras le corps. Là, ça suffit! »

Rappelons que le gouvernement a présenté une nouvelle offre au Front commun mercredi après-midi, laquelle a été jugée insuffisante à sa face même. Mais le Front commun rappelle que tout est en place pour faire atterrir la négociation. Les équipes sont entièrement disponibles, et les instances respectives sont même prévues dans la semaine du 18 décembre afin de faire le point sur la négociation. L’objectif demeure un règlement satisfaisant pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux. Et ce ne sera possible que si les conditions de travail ET le salaire sont à la hauteur de leurs attentes!