Point sur la négociation: prolongation des primes et des mesures temporaires

Nous avons été informés ce matin (25 septembre) que les primes et les mesures temporaires seront prolongées jusqu’au 15 octobre. Les équipes de négociation prennent acte de cette prolongation. Nous vous tiendrons au courant des développements dans les prochains jours et les prochaines semaines.

Au moment d’écrire ces lignes, le problème demeure entier à partir du 16 octobre 2023.

Rapport annuel du Protecteur du citoyen 2022-2023: quand la pénurie de personnel plombe les services publics

À la suite du dépôt du rapport annuel 2022-2023 du Protecteur du citoyen, les porte-parole du Front commun réitèrent que la pénurie de personnel est au cœur des négociations du secteur public alors que le rapport confirme ce que le personnel des réseaux dénonce depuis longtemps.

« On n’arrête pas de le répéter : il faut des emplois plus attractifs avec des conditions de travail améliorées et des salaires compétitifs pour garder l’expertise des travailleuses et des travailleurs dans nos réseaux et pour recruter du nouveau monde. Et ça, ça passe par les négociations. Quand on dit que l’avenir de nos services publics, ça concerne tout le monde, c’est exactement le sens des constats présentés dans le rapport du Protecteur du citoyen. Les bris de services sont bien réels, et franchement, il y a quand même des solutions qui sont connues », de déclarer les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Ils rappellent aussi les récents résultats d’un sondage SOM, dévoilés par le Front commun en début de semaine, quant à la perception des Québécoises et des Québécois quant aux négociations du secteur public. : la population appuie en effet clairement les travailleuses et les travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur. La très grande majorité des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés (87 %) pour demeurer compétitif sur le marché du travail. Le Front commun invite d’ailleurs l’ensemble de la population à venir marcher pour les services publics dans les rues de Montréal ce samedi 23 septembre. C’est un rendez-vous, à 13 heures, au parc Jeanne-Mance.

« Dans le rapport publié aujourd’hui, le gouvernement a la preuve, noir sur blanc, s’il lui en fallait une autre, que la pénurie entraîne une baisse des services. C’est urgent d’investir massivement dans les services publics. L’organisation du travail est une chose, mais nous ne sommes pas à l’heure de faire plus avec moins. La flexibilité a des limites, surtout quand nos priorités ne sont pas entendues aux tables de négociation. Dans nos réseaux, il n’y a plus rien à couper, point. Et nos demandes sont à la hauteur des besoins et des attentes des 420 000 membres que nous représentons. Et d’une seule voix, ils nous signalent qu’ils sont prêts à se mobiliser pour obtenir les conditions qu’ils méritent! », concluent les porte-parole du Front commun.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

Négociations dans le secteur public: l’opinion publique est clairement du côté des travailleuses et des travailleurs, selon un sondage SOM

Le Front commun dévoile les résultats d’un sondage SOM sur la perception des Québécoises et des Québécois à l’égard des négociations du secteur public, lequel confirme que la population est globalement favorable aux objectifs des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

La très grande majorité des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés (87 %) pour demeurer compétitif sur le marché du travail. Ils pensent également que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie (86 %). Les trois quarts sont aussi d’avis que les salaires du secteur public devraient être équivalents à ceux du secteur privé (77 %).

Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les personnes sondées semblent percevoir clairement la relation entre la qualité des conditions de travail et la qualité des services à la population. En effet, les trois quarts (75 %) des Québécoises et des Québécois estiment que l’amélioration des conditions de travail des employés du secteur public aura un impact positif sur la qualité des services aux Québécois.

Le coup de sonde révèle aussi que plus de la moitié des Québécoises et des Québécois (56 %) s’entendent pour dire que les augmentations de salaire offertes par le gouvernement de 9 % sur 5 ans ne suffisent pas. On remarque également que très peu les qualifient de généreuses (généreuses/très généreuses, 10 %). Les offres du gouvernement sont donc loin d’avoir l’appui de la population.

De plus, seulement trois Québécois sur dix sont d’avis que le gouvernement gère bien les négociations avec les syndicats alors que c’est près de la moitié (48 %) qui est d’un avis contraire.

Des demandes raisonnables 

En ce qui concerne les demandes syndicales, 55 % des Québécoises et des Québécois estiment que les demandes salariales des syndicats ne sont pas exagérées (39 % les trouvent suffisantes et 17 % insuffisantes). Seulement 38 % sont d’avis que les syndicats font des demandes généreuses ou très généreuses. Rappelons que le Front commun revendique un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation (2023-2024 : 100 $/semaine ou IPC + 2 %; 2024-2025 : IPC + 3 %; 2025-2026 : IPC + 4 %).

Et si une majorité estime que le travail dans le secteur public est valorisé (62 %), la majorité (52 %) ne voudrait pas avoir le gouvernement du Québec pour employeur. Ce résultat indique qu’il y a du travail à faire afin que le gouvernement devienne un employeur de choix. Le sondage a été mené du 26 au 31 juillet 2023 auprès de 1 089 répondantes et répondants.

« Ces résultats confirment ce qu’on sent quand on parle aux gens, à savoir que les Québécoises et les Québécois valorisent leurs services publics et sont bien conscients que les conditions de travail laissent à désirer. Alors que le ton vient de monter d’un cran, ces résultats sont évidemment importants pour les 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Ça fait des mois qu’on dit que les offres du gouvernement sont déconnectées, et il semble qu’une grande proportion de Québécoises et de Québécois le pensent aussi. Et ce qu’on retient, c’est qu’à l’heure actuelle, l’opinion publique est clairement du côté des travailleuses et des travailleurs », soutiennent d’une seule voix les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

« La négociation, ça se joue à deux. Et à l’heure actuelle, le gouvernement ne démontre pas aux tables qu’il souhaite devenir un bon employeur. Nous avons surtout un gouvernement qui mène une vieille stratégie de négociation qui mise beaucoup sur les relations publiques. Mais ça a des limites. Les Québécoises et les Québécois ne sont pas dupes, et c’est ce qui ressort très clairement de ce coup de sonde. Après près d’un an de négociation, il est plus que temps que la cadence s’accélère! Le Québec mérite mieux! »

Le 23 septembre, on marche ensemble pour nos services publics!

Le Front commun organise une grande marche nationale, le samedi 23 septembre prochain, à Montréal, et invite la population à joindre sa voix à celle des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

« En éducation, en santé et dans les services sociaux et en enseignement supérieur, l’avenir de nos réseaux, ça concerne tout le monde. Le 23 septembre, marchons ensemble pour dire au gouvernement, d’une seule voix, que ça suffit! On se donne rendez-vous dès 13 heures au parc Jeanne-Mance, à Montréal. C’est la prochaine étape dans ce grand mouvement de mobilisation historique! », ont conclu les représentants du Front commun.

Rappelons que, face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociation, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Négociation dans le secteur public: la grève générale illimitée dans la mire du Front commun

Face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Les 420 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS seront appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève. La tournée d’assemblées générales se tiendra du 18 septembre au 13 octobre 2023.

« Malgré toute la pression imposée par le Front commun, malgré les actions de mobilisation des travailleuses et des travailleurs à travers le Québec depuis plusieurs mois et malgré les nombreuses séances de négociation, force est de constater que le gouvernement refuse de nous entendre. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de nous doter d’un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation. Cette mobilisation, ce sera d’abord et avant tout celle des travailleuses et des travailleurs que nous représentons. Parce que ce sont leurs demandes que nous portons », précisent d’une seule voix les représentants du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, qui soulignent aussi le caractère historique de ce grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années.

S’appauvrir de plus de 7 %

Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % d’augmentation sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %. À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %.

Le Front commun dénonce vivement cette arrogance, alors qu’avant l’été, le gouvernement a délibérément choisi d’augmenter immédiatement le salaire des députés et députées de 30 % en plus des augmentations annuelles qui suivront. « Les problèmes d’attraction et de rétention évoqués par le gouvernement pour justifier cette augmentation sont tout aussi criants, sinon plus, dans nos services publics, ont rappelé les porte-paroles. C’est à croire que le gouvernement n’a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé, de services sociaux et d’enseignement ». Même constat en ce qui a trait aux conditions de travail et de pratique, alors que le gouvernement fait la sourde oreille aux solutions qui ne viennent pas de lui.

« Si le gouvernement veut être un employeur de choix, comme il le prétend, cela doit se traduire dans ses offres. Or, nous faisons face à plusieurs attaques, notamment à notre régime de retraite alors que des coupures sont proposées par de mesures de détention qui obligeraient nos membres à travailler plus longtemps pour contrer la pénurie, ou encore par le refus de renouveler certaines primes et mesures versées aux travailleuses et aux travailleurs au-delà du 30 septembre 2023. Si le gouvernement proposait de réelles améliorations, nous n’en serions pas là aujourd’hui ».

Manifestation nationale le 23 septembre prochain

En marge de la tournée d’assemblées générales, une importante manifestation se déroulera le 23 septembre prochain à Montréal. « Cette manifestation regroupera les travailleuses et les travailleurs, mais aussi la population. Tout le monde est invité à venir dire au gouvernement que les services publics, on y tient et qu’on ne le laissera pas affaiblir davantage nos réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. On a tous et toutes des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services. Le gouvernement doit le comprendre, sinon l’automne risque d’être explosif », ont conclu les porte-paroles.

 

Bilan des négociations du secteur public avant la saison estivale

À la veille de la période estivale, le Front commun a rencontré les médias, mardi matin (27 juin), pour dresser le bilan des négociations du secteur public.

« Contrairement à ce que laisse entendre la présidente du Conseil du trésor, des solutions sont mises sur la table par les syndicats. Nous nous attendons donc à ce qu’elles fassent également partie des discussions et que le gouvernement ne se borne pas à vouloir discuter uniquement de ses priorités. L’objectif, pour nous, est toujours d’en arriver à un règlement rapidement, mais pas à n’importe quel prix. En ce sens, nous espérons que l’été permettra de donner un nouveau souffle aux discussions et fera en sorte que les échanges s’accélèrent aux tables de négociations », ont d’emblée fait valoir François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous avons beaucoup parlé d’intensification de la mobilisation dans les dernières semaines. Partout au Québec, les couleurs du Front commun ont été bien visibles, dans nos milieux de travail, dans des rassemblements festifs, pour accueillir des visites de ministres, devant des bureaux de circonscriptions, etc. Mais chose certaine, la dynamique sera différente en termes de mobilisation pour nous dès la rentrée. Nous rappelons que les organisations qui forment le Front commun ont reçu le mandat unanime de planifier le recours stratégique à la grève, ce à quoi nous nous consacrons depuis plusieurs semaines », d’ajouter les leaders syndicaux.

Pour le Front commun, il est temps que les échanges aux tables prennent une tournure différente. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’offre salariale proposée par le Conseil du trésor est toujours de 9 % sur 5 ans alors que l’inflation a été de 6,7 % uniquement pour l’année 2022.

« Ce n’est pas sérieux. Le gouvernement tente de nous cantonner dans un rôle d’antagonistes, mais la réalité, c’est que l’état de nos réseaux publics nécessite des solutions ambitieuses et de l’ouverture aux propositions des travailleuses et des travailleurs. Il faudrait que ça se reflète dans les échanges aux tables. »

Pour mettre un frein à la saignée de nos réseaux publics, le Front commun parle d’améliorer les conditions de travail pour attirer du personnel et retenir celui déjà en poste – tant en éducation que dans la santé et les services sociaux et qu’en enseignement supérieur. À contre-courant de cette vision, le gouvernement mène des attaques frontales contre le RREGOP qui risquent de pousser vers la sortie une proportion importante de personnes approchant de la retraite. Faut-il rappeler que notre régime de retraite est en bonne santé financière et qu’il constitue l’un des rares avantages du secteur public lorsque l’on se compare au secteur privé?

« Si le gouvernement Legault se cherchait encore une façon de fâcher notre monde, il l’a trouvée! »

Les leaders syndicaux insistent sur le fait qu’il ne faut pas sous-estimer la volonté des membres et leur capacité de mobilisation. « Ils en ont vu d’autres, eux aussi. Ils connaissent la rengaine qui leur est servie actuellement, et franchement, à l’heure actuelle, le gouvernement suscite plus de grogne qu’autre chose. Le Front commun, c’est une réponse aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux publics. Au-delà des tractations de négociations, il y a un manque flagrant de vision sociale à long terme. Et ça, c’est franchement triste. C’est le message que nous portons, pour nos services publics. »

Grande manifestation nationale le 23 septembre

Le Front commun organise une grande marche nationale le 23 septembre prochain, à Montréal, et y convie l’ensemble de la population. « Toutes celles et tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, qui connaissent des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux, qui veulent soutenir notre lutte et manifester l’importance qu’ils accordent aux services publics, ce sera le moment de le crier haut et fort. Nous aurons besoin de toutes les voix possibles pour se joindre à la nôtre! »

Rappel des revendications du Front commun

Sur le plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Négociation dans le secteur public : les négociateurs du gouvernement n’ont pas les coudées franches

Trois affiliés de la FTQ qui représentent des travailleuses et des travailleurs du soutien scolaire dénoncent la lenteur des négociations dans le secteur public aux différentes tables sectorielles. Selon eux, les négociations évoluent à pas de tortue parce que les négociateurs patronaux n’ont pas les mandats nécessaires du gouvernement pour régler les dossiers.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec) et l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES-800) estiment que le gouvernement leur fait perdre temps et énergie à tenter de négocier des clauses que leurs vis-à-vis patronaux n’ont pas le droit de négocier.

« À quoi ça sert de se rencontrer pour tenter de trouver des solutions aux nombreuses problématiques dans le milieu scolaire si les négociateurs patronaux n’ont pas l’autorisation pour aborder l’ensemble des enjeux. Il y a des limites à passer des journées à se regarder dans le blanc des yeux sans pouvoir faire avancer la négociation », déplore Richard Delisle du Conseil provincial du soutien scolaire du SCFP.

Des vœux pieux?

Pourtant, le premier ministre François Legault et la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, avaient promis une progression rapide du processus de négociation et ils disaient vouloir régler en juin.  Force est de constater que la réalité diffère considérablement du discours médiatique.

« S’il s’agit là d’une tactique de négociation, elle n’est pas du tout constructive. M. Legault, si vous voulez réellement que les négociations dans le secteur public se règlent rapidement, donnez des mandats clairs à vos négociateurs. On perd un temps précieux. On veut avancer pour le bien de nos membres et surtout pour celui des enfants », affirme, Jean-François Labonté, président du Conseil national du soutien scolaire (CNSS-SEPB).

Depuis le dépôt des demandes patronales en décembre 2022, les négociateurs affiliés à la FTQ ont participé à près d’une vingtaine de rencontres de négociation avec les représentants du gouvernement sans enregistrer aucune avancée significative.

Les missions des écoles oubliés

« Nos écoles assurent la stabilité sociale et stimulent la croissance économique à long terme. Le gouvernement semble avoir oublié les missions essentielles de ces institutions. Nous devons tout faire pour améliorer le système scolaire en maintenant et en attirant la main-d’œuvre nécessaire pour son bon fonctionnement », rappelle Christopher Williamson de L’UES Local 800.

Dénonciation du mode de fonctionnement aux tables de négociation

Nous nous trouvons actuellement au cœur d’une période décisive pour le renouvellement des conventions collectives.  Il nous semble essentiel de vous fournir une mise à jour sur l’avancée des négociations.

Le premier ministre François Legault et la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, nous avaient promis une progression rapide de ce processus avec pour objectif de trouver une entente d’ici juin mais la réalité diffère considérablement du discours tenu médiatiquement. Nous constatons que la partie patronale n’a pas les mandats nécessaires pour régler le renouvellement des conventions collectives.

Vous trouverez en hyperlien la lettre que vos comités de négociation ont adressée aux représentants patronaux afin de dénoncer le mode de fonctionnement à la table de négociation.

Pour voir la lettre cliquez ici

Soyez assurés de notre détermination à obtenir la meilleure entente possible. Nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir obtenu le respect et l’équité que vous méritez. Nous attendons de nos interlocuteurs un engagement et une cohérence correspondant à nos efforts. Ils se doivent d’être transparents et de passer à l’action.

Nous vous tiendrons informés de toute avancée significative. Votre soutien et votre patience sont grandement appréciés durant cette période critique. Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à nous contacter.

Solidairement,

Votre comité de négociation

Andréanne Lemay, porte-parole et conseillère au SEPB-Québec
Jean-François Labonté, président du SEPB-578 et par intérim du CNSS,
Simon Giroux Lanthier, vice-président du SEPB-579 et du CNSS

La FTQ commente le projet de loi qui hausse de plus de 30 % la rémunération des élus du Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que souligner l’incohérence du gouvernement de la CAQ qui a décidé d’aller de l’avant avec la hausse de la rémunération de la députation de plus de 30 % pour un salaire minimal de 131 766 $ par année, alors que ce même gouvernement n’offre que 1,8 % de hausse salariale par année sur 5 ans aux travailleurs et travailleuses du secteur public que nous représentons dont la moyenne salariale est à peine de 44 000 $.

« Nous sommes heureux de voir que les députés de la CAQ commencent à prendre conscience de l’impact de l’inflation sur les dépenses des familles. Ces députés ont la chance de pouvoir se payer une bonne augmentation pour faire face à l’augmentation des prix. Il faudrait maintenant qu’ils appliquent la même logique pour celles et ceux qui ont tenu à bout de bras le Québec pendant la pandémie », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

« Oui, le travail d’un député est prenant et demande de consacrer de nombreuses heures à ses commettants, mais justement, le premier devoir d’un élu est de servir la population et non de se servir lui-même. Le gouvernement de la CAQ devrait au moins avoir la décence d’attendre qu’il y ait un règlement avec une offre qui a du sens avec ses propres employés avant de s’autoadministrer des hausses salariales et indemnités de plus de 30 %, un peu de jugement, svp », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Info-négo: le printemps sera chaud, la mobilisation aussi

Pas moins de 2000 militantes et militants se sont regroupés à Québec le 30 mars dernier à l’occasion d’un rassemblement historique du Front commun.

D’une seule voix, ils ont échangé sur l’état de la négociation et sur l’intensification de leur mobilisation. Des travailleuses et des travailleurs oeuvrant en santé, en services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur – membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) – ont échangé sur leurs propres réalités autant que sur leurs points communs tout en discutant stratégies et
moyens de pression à mettre en oeuvre au cours des prochains mois. Tout au long de la journée, les échanges ont porté sur l’importance de mener une mobilisation forte et large.

Profitant de l’heure du diner, les militantes et les militants se sont déplacés devant l’Assemblée national pour rappeler au gouvernement caquiste que ses offre sont loin d’être acceptables et qu’il doit offrir à son personnel davantage qu’un appauvrissement.

Le point sur le « dépôt » du 27 mars et sur la fin des forums

Le 27 mars dernier, les représentants du Conseil du trésor annonçaient le dépôt de la « troisième offre » à la table centrale. Pour le Front commun, il ne s’agit pas véritablement d’un nouveau dépôt, mais plutôt d’un document venant préciser certains éléments inclus dans les offres gouvernementales de décembre 2022, alors que ces précisions étaient demandées depuis des mois !

L’offre salariale demeure la même et la volonté d’appauvrir les travailleuses et les travailleurs est malheureusement toujours sur la table. Ce « dépôt » ne permet toujours pas un enrichissement visant un rattrapage général comme revendiqué.

Quant à sa tentative de transposer les discussions en dehors des tables de négociation, le gouvernement n’a eu d’autre choix que d’abandonner son projet. La présidente du Conseil du trésor, Mme Sonia LeBel, a finalement annoncé la semaine dernière que les forums n’auront pas lieu. Ces enjeux seront discutés aux tables de négociation, comme il se doit.

Dépôt coordonné des listes de services essentiels

Cette semaine, pour la première fois depuis la mise en place de la loi sur les services essentiels, les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS déposeront en simultané leurs listes de services essentiels auprès de leurs employeurs respectifs.

Ce dépôt coordonné à tous les employeurs de la santé et des services sociaux est également un geste symbolique, une affirmation concrète de la solidarité
indéfectible des membres du Front commun dans la présente ronde de négociation.

Cette étape obligatoire est un premier pas vers l’acquisition du droit de grève. En effet, la loi prévoit la remise de ces listes auprès de l’employeur au moins 90 jours avant qu’un syndicat puisse exercer la grève. Bien que ce dépôt des listes n’annonce pas l’exercice de la grève dans un avenir immédiat — plusieurs autres délais légaux doivent être respectés —, il fait en sorte que nous serons prêts dans l’éventualité où le recours à la grève deviendrait nécessaire. Vous serez appelés à vous prononcer en assemblée générale, le cas échéant.