Un an sans contrat de travail : le personnel du secteur public se mobilise les 29, 30 et 31 mars

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats affiliés dans la négociation du secteur public (SCFP-Québec, SQEES-298, SEPB, UES 800) annoncent une série d’actions de visibilité et de manifestations (29, 30, 31 mars) pour dénoncer l’absence de progrès aux tables de négociation. Le 31 mars prochain, cela fera un an que les travailleuses et travailleurs sont sans contrat de travail et plus d’un an que les négociations amorcées à l’automne 2019 piétinent.

Déjà, depuis le 15 mars, une campagne de valorisation des titres d’emplois du personnel est en marche. Les travailleuses et travailleurs sont invités à tourner de courtes vidéos pour dire au gouvernement pourquoi ils sont essentiels au bon fonctionnement des services publics (https://ftq.qc.ca/campagne-de-valorisation-des-titres-demploi/).

Ces journées d’actions connaitront leur point culminant par les mobilisations suivantes :

« Les travailleuses et travailleurs que nous représentons en ont assez. Ces négociations trainent depuis trop longtemps et nos membres en ont ras le bol de se faire dire constamment par le gouvernement qu’ils sont beaux et fins. Ce n’est pas un secret, les personnels de la santé, l’éducation et des services sociaux sont fatigués, épuisés et maintiennent les services à bout de bras. La reconnaissance de leur travail, leur dévouement doit passer par de meilleures conditions d’exercices d’emplois afin de faciliter l’attraction et la rétention du personnel et une rémunération qui tient compte de leur compétence », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« Malgré les appels du premier ministre en mars 2020 pour régler rapidement les négociations, rien ne bouge. Pourtant, des demandes raisonnables et acceptables ont été présentées au gouvernement, mais en vain. Malheureusement, les négociations piétinent alors que nous attendons toujours des offres acceptables de la part du Conseil du trésor », conclut le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Pour en savoir plus sur toutes les activités de mobilisation : https://ftq.qc.ca/an-de-negociations-on-se-mobilise/.

Le personnel de soutien du secteur de l’éducation manifeste devant les bureaux du ministère de l’Éducation à Montréal et à Québec

Le personnel de soutien du secteur de l’éducation, déjà épuisé par la charge de travail exigée d’avant la pandémie, est au bout du rouleau. Les travailleuses et travailleurs du soutien scolaire réclament des actions fortes puisque le point de rupture est tout près. Le gouvernement doit présenter des offres afin de faire progresser les négociations. Or, jusqu’à présent, nous sommes loin d’une entente.

« Si les travailleuses et travailleurs manifestent devant les bureaux du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, c’est pour dénoncer l’extrême lenteur des négociations pour le renouvellement de leur convention collective de travail. De bonne foi, nous avons dit oui à l’invitation du premier ministre d’accélérer les négociations en mars dernier, mais force est de constater que le message ne s’est pas rendu auprès des négociateurs patronaux », déclarent les porte-parole syndicaux Richard Delisle du SCFP-Québec, Marie-Claude Éthier du SEPB et Tony Orsini de l’UES 800.

Nos organisations, toutes affiliées à la FTQ, représentent entre autres du personnel en service de garde, en adaptation scolaire, des travailleuses et travailleurs spécialisés (électriciens, plombiers, préposés à l’entretien ménager), professionnels et professionnelles, employés et employées de bureau, personnel administratif, etc.

« Ça fait longtemps qu’on a passé le stade de l’incompréhension, nous avons atteint depuis longtemps le stade de l’indignation face à un gouvernement qui, non seulement ne nous considère pas, mais qui n’a aucune idée de ce qu’est notre travail et le fardeau qu’il a mis sur nos épaules. Depuis trop longtemps, ce manque de considération a largement contribué à l’inquiétant effritement des services publics. Il faut que ça change MAINTENANT », concluent les leaders syndicaux.

 

Négociations du secteur public : Québec doit déposer des offres acceptables

Les organisations syndicales (CSN, CSQ, FIQ, APTS, FTQ, FAE, SFPQ, SPGQ) représentant plus de 500 000 travailleuses et travailleurs du secteur public unissent aujourd’hui leurs voix pour dénoncer fermement l’attitude du gouvernement. Ce dernier n’a toujours pas présenté d’offres susceptibles de faire avancer les négociations dans le but de renouveler les conventions collectives échues le 31 mars 2020.

Les travailleuses – représentant plus de 75 % du personnel des services publics – et les travailleurs en ont assez des « mercis » de 13 heures lors des points de presse. Le personnel profite de deux actions de visibilité à grand déploiement – l’une au pied du pont Jacques-Cartier à Montréal et l’autre à la place George-V à Québec, adjacente au Secrétariat du Conseil du Trésor – pour sonner l’alarme. Il réclame ainsi des offres concrètes pour résorber la crise qui sévit dans les services publics depuis bien avant la pandémie.

En point de presse, les leaders syndicaux (Jacques Létourneau, CSN; Sonia Ethier, CSQ; Nancy Bédard, FIQ; Andrée Poirier, APTS; Daniel Boyer, FTQ; Sylvain Mallette, FAE; Christian Daigle, SFPQ; Line Lamarre, SPGQ) ont mis en garde le gouvernement quant aux dangers d’une rupture de service dans les réseaux publics et aux conséquences catastrophiques qu’aurait un retour à l’austérité pour toute la population du Québec.

« Dans les faits, nous sommes déjà en bris de service dans les réseaux avec notamment des interventions chirurgicales et des suivis qui sont reportés ou carrément annulés. Il n’y a plus de temps à perdre, le gouvernement doit reconnaître l’apport essentiel des travailleuses et travailleurs des services publics en déposant des offres qui permettent d’attirer et de retenir le personnel. Il doit, sans attendre, bonifier la rémunération et améliorer les conditions de travail », déclarent les leaders syndicaux.

« Nos organisations ont présenté des solutions aux différentes tables de négociations. Elles répondent très précisément aux besoins des services publics et permettent de valoriser et de reconnaître le travail du personnel. Ce n’est pas seulement les travailleuses et travailleurs qui souffrent des années d’austérité des gouvernements précédents, c’est toute la population du Québec qui en paie le prix », ajoutent les leaders syndicaux.

« Le personnel est écœuré des conditions d’exercice d’emploi épuisantes, de la pénurie de main-d’œuvre, de la non-reconnaissance du travail accompli et des sacrifices que toutes et tous font chaque jour. La capacité à offrir des soins et des services de qualité est intimement liée aux conditions de travail et de rémunération. Il n’y a plus de temps à perdre, Québec doit déposer des offres valables afin de mettre derrière nous cette négociation et de se concentrer sur la lutte contre la pandémie », concluent les leaders syndicaux.

Soutien scolaire: une mobilisation impressionnante

Au cours des trois derniers samedis, les employé-es du soutien scolaire membre du SEPB-Québec ont manifesté afin de faire entendre leur mécontentement face à leurs conditions de travail exécrables et à l’immobilisme du gouvernement dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public.

Il s’agit d’une mobilisation impressionnante.

Voyez le résumé vidéo des trois premières manifestations:

Ne manquez pas également notre 4e manifestation, le samedi 31 octobre à 13h30 devant les bureaux montréalais du premier ministre François Legault, au 770 Sherbrooke Ouest. Nos collègues des autres affiliés de la FTQ (santé et éducation) seront de la partie.

La mobilisation se poursuit

Chères consœurs,

Chers confrères,

La présente est une invitation pour continuer notre série de manifestations pacifiques, familiales et le tout en respectant les règles sécuritaires devant différents lieux symboliques.

Pourquoi manifester dans le contexte actuel de COVID-19? La réponse est simple : le personnel de soutien scolaire a besoin d’aide. Il est au bout du rouleau. Le gouvernement ne nous offre pas d’autre alternative, puisque la négociation du renouvellement de notre convention collective n’avance pas. Et il n’en va pas seulement de leur avenir, mais aussi de celui de nos enfants et des services publics tout entiers. Si nous n’améliorons pas nos conditions de travail et notre salaire, la pénurie de main-d’œuvre va s’aggraver, notre santé mentale va continuer à se dégrader et nos écoles n’auront plus assez de personnel pour offrir une éducation égalitaire et de qualité dans un avenir proche. Le gouvernement doit vite retirer ses lunettes roses et cesser de vivre dans son « Monde de licornes ».

Lors de ces manifestations, nous vous invitons à vous costumer en licorne!

Voici les informations pour les prochains rassemblements :

date et heure Adresse Lieu du rassemblement
Samedi 17 octobre 2020
à 13 h
26, boul. Taschereau,
bureau 306

La Prairie (Québec) J5R 0R9

Bureau de Christian Dubé, débuté de La Prairie et ministre de la Santé et des services sociaux (ancien président du Conseil du trésor)
Samedi 24 octobre 2020
à 13 h
2028, avenue Bourgogne

Chambly (Québec) J3L 1Z6

Bureau de Jean-François Roberge, député de Chambly et ministre de l’Éducation
Samedi 31 octobre 2020
à 13 h
Conseil exécutif

770, rue Sherbrooke Ouest, 4étage

Montréal (Québec) H3A 1G1

Bureau de François Legault, député de l’assomption et Premier Ministre
Samedi 7 novembre 2020
à 13 h
580, rue Barkoff, bureau 210

Trois-Rivières (Québec) G8T 9T7

Bureau de Sonia Lebel, députée de Champlain et présidente du Conseil du trésor

 

Ces rassemblements seront d’une courte durée et l’ensemble des règles sanitaires devront obligatoirement être respectées (distanciation sociale, port du masque et lavage de main). Une table « sanitaire » et un service d’ordre seront sur place.

Nous comprenons que certain(e)s d’entre-vous ne soient pas à l’aise de venir manifester. Pas de problème, chacun(e) doit pouvoir se sentir à l’aise et se respecter. Nous diffuserons donc la manifestation en direct sur la page Facebook du
SEPB-Québec : https://www.facebook.com/sepbquebec. Vous pourrez montrer votre solidarité en restant en ligne et en envoyant des commentaires de soutien ou des témoignages.

Si vous avez des questions, vous pouvez contacter votre section locale syndicale.